Le Livre d'Argent

Elzen | @elzen@fadrienn.irlnc.org

@Sylvhem Beh écoute, tout ce que je peux dire c'est que j'ai copié ça sur ce que fait ma maman et que mes sous-vêtements n'ont pas l'air de s'en porter plus mal.
Je porte mes chemises blanches un peu plus souvent, d'où les deux lavages par mois par rapport à un seul pour les chemises colorées, et jusque là, je n'ai pas franchement remarqué que les unes faisaient plus la tronche que les autres.

@Sylvhem Je fais trois machines par mois :

– Une à 90° avec les chemises blanches, les sous-vêtements et les draps,
– Une à 40° avec les chemises colorées, les pantalons, les T-shirts et les pyjamas,
– Une autre à 90° avec les chemises blanches, les sous-vêtements et les serviettes.

News du taff : les séances de Pink Floyd actuellement prévues cet été sont toutes pleines ou quasi-.

D'un côté c'est un peu frustrant, parce que les séances de planétarium habituelles, elles, font beaucoup moins de monde.

De l'autre, quelque part, c'est quand même un peu rassurant : si les gens préféraient m'écouter moi que d'écouter Dark Side of the Moon, ce serait particulier, disons ^^"

Bayrou qui menace de supprimer les ruptures conventionnelles, c'est hautement improbable.
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Au temps jadis, quand y'avait pas la RC, on faisait du bricolage/débrouille pour parvenir à une rupture négociée : le patron licenciait mais on avait un protocole transactionnel sous le coude comme ça le salarié touchait ce qui était convenu et avait droit au chômage vu qu'il était licencié et non démissionnaire.

@charles Alors, oui mais non :-) Sur le principe, je pense que tu as tout à fait raison, parlons d'abord des concernés, et si ça aide les valides, tant mieux, mais ce n'est pas la priorité.

Mais en l'occurrence, avoir du mal à déchiffrer les expressions faciales des gens, c'est un trouble commun du spectre autistique, donc je dirais qu'il s'agit surtout d'élargir à une autre forme d'invalidité. Après je m'avance peut-être un peu trop, et en tout cas, tu as raison, pensons d'abord au fait que certaines personnes n'ont juste pas accès du tout à l'image.

@charles Je ne sais pas dans quelle mesure c'est pertinent d'ajouter ça, mais même pour les gens qui arrivent à voir les images, ce n'est pas pour autant que le sens est accessible. À titre perso, par exemple, je peux avoir beaucoup de mal à déchiffrer des expressions faciales, donc pouvoir lire un alt-text qui précise que tel personnage « a l'air consterné » ou « semble inquiet », par exemple, ça peut être ce qui me permet de comprendre ce que je vois.

@david_snug Je comprends le malaise et c’est toujours dommage que des gens se fassent du mal. Alors cette petite réponse n’est pas forcément pour toi, mais peut-être qu’elle en aidera d’autres à comprendre.

Dans cette planche y a une phrase qui illustre très bien l’incompréhension à la racine du problème : « Je n’arrive pas à concevoir qu’on puisse séparer le texte du dessin. »

Justement : il y a des personnes qui ne peuvent physiquement pas voir le dessin, qui n’ont que le texte. C’est pour elles qu’on écrit les alt, les textes alternatifs qui expliquent ce qu’il y a sur les images qu’on partage. C’est pas une espèce de bonus pour les personnes qui cliquent, c’est une mesure d’accessibilité — comme les sous-titres pour personnes malentendantes. Un sous-titre qui indique « musique triste » ne véhicule évidemment pas les mêmes émotions qu’entendre ladite musique, mais ça permet de savoir ce qui se passe ; le texte alternatif ici c’est pareil, bien sûr qu’on ne peut pas tout y dire, et c’est OK.

Acermendax explique aussi : « Après avoir travaillé dessus pendant toute une journée, c'était un dimanche, j'ai voulu publié le soir même, je crois. »
Ça conforte une de mes remarques passées : comment espérer faire un travail sérieux sur la littérature scientifique en une journée ?!

Rien que lire sérieusement ses sources pour en saisir le sujet et les limites prend plus de temps que ce qu'il voulait dédié à l'article complet !
Et il semble dire « avoir travaillé dessus pendant toute une journée » comme si c'était beaucoup. 🤨
https://piaille.fr/@bunkerd/114855938631758283

20/20 Voilà, n'espérez pas un thread de ce style toutes les semaines non plus (en tout cas pas la semaine prochaine, à cette heure-là je serai en train d'animer une séance), mais ça fait du bien d'infodumper un peu comme ça de temps en temps ^^ J'espère que ça vous a plu aussi !

Les gens qui sont dans les environs de #Lannion et #PerrosGuirec, n'hésitez pas à passer voir au Planétarium de Bretagne, on fait des séances un peu plus construites que ça, et pour les autres, je prends toujours les question par ici si vous en avez !

En attendant, j'crois que le plus important avec la Lune, c'est d'éviter de la décrocher : https://fadrienn.irlnc.org/galeries/poemes/dans_la_lune/

19/20 Je crois que ce sont les seuls exemples que j'ai en tête là comme ça, mais si vous connaissez d'autres jeux où il est question de lunes, n'hésitez pas, ça peut toujours être sympa de faire découvrir ça aux gens ^^

Ceci dit, la lune la plus cool de toute la fiction ne vient pas d'un jeu vidéo, mais de la bande dessinée Pepper & Carrot de @davidrevoy où elle a… une forme de théière ! C'est une référence à l'argument de la théière céleste avancé par Bertrand Russell, mais je vous laisse aller découvrir ça par vous-mêmes.
Image extraite d'une des planches de la B.D. Pepper & Carrot, on y voit la maison de Pepper de nuit avec, dans le ciel, une lune qui a une forme sphérique, mais avec une anse, un bec et un couvercle. Autre dessin de David Revoy, ne faisant pas partie d'une B.D. cette fois. La scène, intitulée « Mon voisin Mastodon », est inspirée d'un dessin animé de Miyazaki. On y voit Pepper, Carrot et la mascotte de Mastodon assis sur une branche d'arbre avec chacun un ocarina à la main, et dans le ciel, la lune en forme de théière.

18/20 La Lune dans Oddworld : l'Odyssée d'Abe est pour sa part beaucoup moins menaçante. C'est juste un corps céleste qu'on peut voir dans le ciel à certains moments, et auquel on ne prêterait pas spécialement attention si elle n'avait pas à sa surface une forme qui est l'empreinte exacte de la main d'un Mudokon (l'espèce à laquelle appartient le personnage qu'on joue, Abe), ce qui évidemment a de quoi étonner un peu.

Dans The Dig dont je vous parlait la semaine dernière, il y a une énigme où il est question de lunes. Ceci dit, le Planétarium qu'il y a dans le jeu n'a (malheureusement) pas grand chose en commun avec celui dans lequel je bosse.

(Et sinon, dans un des premiers Worms, il y avait des niveau avec une esthétique lunesque et où la gravité était modifiée, on sautait beaucoup plus haut, c'était fun.)
Capture d'une des cinématiques de l'Odyssée d'Abe, dans laquelle on voit la Lune avec un relief à sa surface ayant la même forme que de la main du personnage, lequel est en train d'admirer ça au premier plan. À noter que l'image provient du remake « New'n'Tasty » : je n'ai pas retrouvé d'image de l'original, et j'ai eu un peu la flemme de me refaire toute l'évasion du début pour pouvoir prendre une capture moi-même. Capture d'écran d'une animation de The Dig, montrant un extraterrestre au premier plan et deux croissants de lune dans le ciel.

17/20 Dans le jeu vidéo préféré de @mmontarges, la lune est appelée « Lune d'émeraude » en raison de sa jolie couleur verte. Il n'y a pas d'atmosphère, donc il faut porter un scaphandre pour y aller, mais les Esmers y construisent une base spatiale avant de venir envahir Twinsun, et du coup, évidemment, il va falloir aller s'y balader, et en profiter pour libérer quelques prisonniers au passage.

On apprendra en cours de jeu (je pense que ça ne spoile pas trop si je me contente de dire ça) que les méchants projettent d'allumer un gigantesque réacteur pour envoyer cette lune percuter la planète d'origine du héros, ce qui n'est pas bien sympa de leur part et qu'on va donc essayer d'empêcher.
Capture d'écran du jeu Little Big Adventure Ⅱ, montrant la Lune telle qu'on peut la voir dans un télescope vers le début de la partie. C'est un bel objet céleste tout vert avec pas mal de reliefs à sa surface. Plan de la base lunaire de LBA2, tel qu'affiché par l'holomap du jeu. On voit un bâtiment en forme de croix avec deux sites d'alunissage de navettes en bas à gauche, et en haut au centre, le fameux réacteur, qui a l'air assez énorme.

16/20 Mais la saga Zelda n'est pas la première à avoir fait ce genre de trucs. Dans Final Fantasy Ⅷ, la lune est apparemment un repère de monstres, et dans certaines configurations un peu particulières, ceux-ci peuvent tomber sur terre (on se demande comment ils survivent à la chute, mais bon, TGCM, j'imagine).

Ce phénomène, appelé « larme sélénite », est censé avoir ravagé le continent de Centra par le passé, et évidemment, il est question qu'il se reproduise en cours de jeu (à quel point est-ce qu'on s'autorise les spoils pour un jeu sorti il y a plus de vingt-cinq ans ?)
Capture d'écran de Final Fantasy Ⅷ montrant le début du phénomène de larme sélénite. On voit la lune de ce monde avec une grosse tache rouge couvrant une bonne partie de sa surface, censée représenter le flot de monstres se réunissant au même endroit. Au centre, la tache est plutôt bleu, signe que la « larme » commence à couler. L'ensemble peut vaguement évoquer un œil. Autre capture d'écran du jeu, extrait d'une cinématique montrant la larme sélénite. On voit globalement une grosse tâche bleue pouvant peut-être évoquer un gros volume d'eau en train de se diriger vers une planète qui ressemble vaguement à notre Terre.

15/20 En tout cas, il y a des trucs impressionnant dans la réalité, et la fiction a du boulot pour se mettre au niveau ! Mais justement, qu'en est-il des lunes dans les jeux vidéos ? Il semble qu'il y ait des gens qui les associent aux monstres, allez savoir pourquoi.

Je pense par exemple que je n'ai pas besoin de présenter la « lune de sang », phénomène régulier dans Breath of the Wild et Tears of the Kingdom pendant lequel la lune du jeu se colore de rouge, et qui fait réapparaître la plupart des monstres vaincus précédemment. Dans la vraie vie, notre Lune à nous prend parfois une couleur rouge pendant les éclipses, mais c'est moins spectaculaire et ça ne génère heureusement pas de zombies.
Capture d'écran de Breath of the Wild où on voit la lune du jeu colorée en rouge dans ce ciel, avec au premier plan une des tours du château d'Hyrule. Photographie de notre Lune à nous lorsqu'elle est colorée en rouge pendant une éclipse lunaire. Elle est évidemment beaucoup moins lumineuse que celle de l'image précédente.

14/20 Et en dehors du système solaire ? On n'a encore détecté aucun satellite autour d'une exoplanète. Il faut dire que ce n'est pas vraiment évident, nos moyens de détection actuels ne sont pas du tout calibrés pour ça.

Pourtant, étant donné ce qu'on a déjà à notre portée, on peut assez facilement imaginer qu'il en existe un grand nombre, possiblement avec des caractéristiques elles aussi assez impressionnantes. Mais bon, ça, on ne pourra pas le savoir tout de suite.

Donc en attendant… Ben, vous pouvez toujours relire la B.D. de @gee sur notre Lune à nous, si vous voulez, mais je vous préviens, c'est un peu spécial : https://grisebouille.net/toute-la-lumiere-sur-la-lune/

13/20 Mais si ça, c'est les formats poids lourds, il y a donc aussi des satellites nettement plus petits qui tournent autour de planètes, de planètes naines… et même d'astéroïdes ! Cléopâtre, un astéroïde en forme d'os de deux cents kilomètres de long, a par exemple deux cailloux plus petits qui lui tournent autour.

On peut aussi citer Didymos et Dimorphos, un couple d'astéroïdes qu'on a choisi pour cible pour la mission DART, qui visait à expérimenter une technique pour éviter un scénario à la Armageddon ou Don't Look Up et éventuellement sauver la Terre sans avoir à envoyer Bruce Willis là-haut (et qui a été un succès, soit dit en passant, mais on en reparlera sans doute l'année prochaine avec la mission Hera).
Photographie de l'astéroïde (216) Cléopâtre prise par le VLT. On voit sa forme plus ou moins allongée, sur fond noir. De chaque côté du satellite, une tache blanche un peu floue indique la présence d'un de ses compagnons, deux astéroïdes plus petits et moins allongés qui lui tournent autour. Photographie de Didymos et Dimorphos, deux astéroïdes dont l'un est un satellite de l'autre, prise par la sonde DART alors qu'elle fonçait sur le plus petit des deux.

12/20 J'ai dit que Ganymède était la deuxième plus grosse lune du système solaire. Mais quelle est la première ? C'est encore un satellite de Saturne, qui s'appelle Titan. Et Titan a une autre caractéristique impressionnante : une atmosphère légèrement plus dense que celle de notre Terre. Tous les autres objets connus avec une atmosphère sont des planètes ou des planètes naines.

Du coup, on a déjà lancé un robot atterrir sur Titan pour voir ce que ça donnait là-dessous (l'atmosphère étant partiellement opaque). Et on a découvert un truc tout aussi impressionnant : des lacs de méthane liquide. Dont l'évaporation produit des nuages, dont les pluies produisent des rivière, qui reviennent alimenter les lacs : il y a sur Titan un cycle du méthane, comme il y a un cycle de l'eau sur Terre.
Photographie de Saturne prise par la sonde Cassini en 2012. On voit les anneaux par la tranche, et quelques phénomènes météorologiques sont visibles à la surface de la planète. Titan passe juste devant les anneaux, mais c'est globalement une boule opaque sur laquelle on ne voit pas de détails. Photographie de Titan prise par le télescope spatial James Webb en 2022. L'image est évidemment beaucoup plus floue, puisque prise de beaucoup plus loin, mais les effets de lumière sur les contours de la lune laissent clairement voir la présence de l'atmosphère.

11/20 Ceci dit, une des lunes de Saturne est dans une configuration assez proche, je l'ai évoquée rapidement dans un complément à mon thread de la semaine dernière : Encelade est une grosse boule de glace, mais avec beaucoup moins de crevasses qu'Europe. Il n'y a probablement pas un océan sous l'ensemble de sa surface, mais seulement au niveau du pôle sud.

Par contre, comme Jupiter pour Io, Saturne exerce sur Encelade des effets de marée assez forts, suffisamment pour déformer cette glace et la faire chauffer. Et ici, l'eau liquide remonte parfois en surface, pour jaillir sous la forme de gigantesques geysers, ce qui est quand même pas mal impressionnant.
Photographie d'Encelade (en fausses couleurs) prise par la sonde Cassini en 2005. On y voit quelques cratères d'impact en haut, et en bas, les « rayures de tigre », une série de gigantesques crevasses ressemblant un peu à celles d'Europe. Autre photo d'Encelade prise par Cassini, celle-ci en noir et blanc. On ne voit que le haut de la lune, mais on y distingue clairement les geysers qui réfléchissent la lumière.

10/20 Europe, c'est un peu différent. Elle a une surface beaucoup plus claire, qui réfléchit très bien la lumière : c'est en fait une couche de glace d'une dizaine de kilomètres d'épaisseur. Et elle est couverte de crevasses, parce qu'elle se déforme elle aussi : elle flotte sur un océan d'eau liquide d'une centaine de kilomètre de profondeurs, encore plus profond que tous les océans de la Terre.

Du coup, s'il y a de l'eau liquide, la vie pourrait-elle y apparaître ? Peut-être. Mais pour aller vérifier, il faudrait concevoir un vaisseau capable de traverser l'espace jusque là, se poser dessus (sans atmosphère pour le ralentir), creuser dix kilomètres de glace, et plonger fouiller l'océan. Pas franchement évident, hein ? On sait peut-être faire chaque étape séparément, mais un seul robot qui fasse le tout…

Donc bon, dans le doute, évitons d'aller la polluer, d'autant qu'on a déjà pas mal de choses à découvrir au fond de nos océans à nous.
Photographie d'Europe prise par la sonde Juno en 2022. On voit une grosse boule principalement blanchâtre, mais avec des taches brunes (qui correspondent à des zones salées). On distingue également des striures, qui correspondent à ces gigantesques crevasses. Vue d'artiste présentant Europe en coupe : en bas, on voit l'océan situé à l'intérieur de la lune, puis la couche de glace, avec une activité cryovolcanique, et plus haut, l'espace, où l'on peut distinguer Jupiter et Io.

9/20 Io, donc, a une tronche un peu particulière. Il paraît que les américains la surnomment « la pizza de l'espace », même si bon, chacun ses goûts, mais moi je n'aurais pas spécialement envie d'en manger. En fait, sa couleur vient du fait qu'elle est couverte de volcans qui crachent du souffre, et le souffre, ben, c'est jaune.

Mais pourquoi Io a-t-elle des volcans ? Ça ne vient pas de son activité interne : elle est plus petite que notre Lune à nous, qui elle-même est déjà trop petite pour avoir assez de chaleur à l'intérieur pour que des volcans puissent pousser. Non, en fait, ces volcans sont imposés par la présence de Jupiter juste à côté.

Jupiter étant très lourde, elle exerce des effets de marées beaucoup plus importants que ceux qui soulèvent l'eau sur Terre. Il n'y a pas d'eau à soulever sur Io, mais ces effets de marée sont assez importants pour faire se déformer la croute du satellite, qui chauffe sous l'effort, et paf !, pastèque volcans.
Photographie de Io prise par la sonde Galileo. On voit globalement un gros machin rond et jaune avec des taches assez douteuses à sa surface, pouvant éventuellement faire penser à un fromage un peu moisi. Autre photographie prise par la sonde Galileo. On ne voit que la moitié du haut de la planète, mais un peu plus zoomée, et surtout, on y distingue la lueur bleutée d'une éruption volcanique.

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