Juste, continue de faire ça sans moi, merci, bonne soirée.
Mais on pourra sans doute me reprocher à juste titre d'avoir une connaissance de Bergson particulièrement limitée.
Je veux dire, il a l'air d'avoir eu sincèrement beaucoup de mal à comprendre la différence entre « monsieur Phi défend qu'il n'y a pas d'impossibilité a priori pour une machine de penser, que ce soit le cas présentement ou pas » et « monsieur Phi pense que présentement les machines pensent ». Il y a eu aussi ce moment assez lunaire sur la question du progrès en philo où il n'a pas pu s'empêcher de revenir plusieurs fois à « est-ce que vous pensez qu'on est de meilleurs philosophes que X ? », alors que monsieur Phi avait assez bien désamorcé le truc en demandant si les scientifiques de maintenant étaient de meilleurs scientifiques qu'Einstein. Je ne sais pas ce qui se passe dans sa tête, mais je pense qu'il y manque quelques éléments importants pour arriver à formuler une réflexion qui tienne la route sur ces sujets.
Si on commence par attaquer à ce niveau-là de l'échelle, il y a donc aussi une certaine probabilité d'effets secondaires contre-productifs. Tandis qu'attaquer par le haut, en sabrant d'abord l'ostensiblement superflu, ne peut avoir que des conséquences positives. Pas suffisantes, sans doute, mais pour définir les priorités, c'est aussi intéressant de regarder les risques de régression.
J'ai trouvé particulièrement croustillant, sur la fin du débat, sa façon d'affirmer que (je paraphrase de mémoire), « oui on a plus de questions qu'avant, oui on les comprend plus finement, mais quand même on ne peut pas appeler ça du progrès. » Ben c'est quoi un progrès alors ?
Par contre, il me semble qu'à un moment il a clairement dit qu'il n'était pas fonctionnaliste (tout en étant d'accord avec la manière de monsieur Phi de présenter le fonctionnalisme, et après avoir déclaré que s'il avait su que le débat porterait là-dessus, il aurait cherché un peu ce que c'était, alors que c'était au cœur de la critique de monsieur Phi qu'il essayait de disqualifier comme hors sujet, ce qui est quelque part assez savoureux).
Mais je pense qu'au delà du fonctionnalisme, un des points importants que le débat a montré est que, malgré les tentatives plus ou moins adroites de monsieur Phi d'expliquer ça, Enthoven n'arrive pas à saisir le concept de « réfutabilité », ce qui tend sans doute à expliquer pourquoi, en effet, ses affirmations sont « soit fausses, soit vides ».
@Khrys Juste avec ton résumé (qui ne donne pas d'autres défenseureuses à l'idée que le nouveau ministre) sans trop avoir suivi le débat d'amont, j'aurais été tenté d'objecter que les deux reviennent à peu près au même (s'il n'y a pas consentement, alors il y a forcément contrainte ou surprise, non ? Et la notion de menace est là pour dire qu'acquiescer parce que t'as peur d'autres conséquences n'est pas un consentement), et que donc c'était une discussion du niveau de « on met le mot droit ou le mot liberté ? ».
En lisant l'article, par contre (et les personnes qui y soutiennent l'idée qui sont de bases plus intéressantes que le vieux schnock), l'intérêt me paraît plus important. Je pense que la citation la plus importante est celle de Catherine Le Magueresse :
L’idée ne sera plus que les femmes doivent résister, mais plutôt que les hommes doivent s’assurer de leur consentement. C’est un changement profond de notre manière de penser.
Effectivement, c'est probablement possible de faire évoluer ça de telle sorte que l'attente de base change, ce qui pourrait aider un peu. Mais je ne parle pas le droit couramment, donc je ne sais pas à quel point c'est possible.
Plutôt que de commencer par chercher à partir de quel niveau précis il faut couper, vu qu'on sait déjà que ce niveau est largement dépassé, on commence par en haut, et on prélève jusqu'à ce que ça suffise. S'il s'avère qu'il y a besoin de descendre plus bas que ce qu'on voudrait, au moins on pourra prendre le temps de débattre sur comment faire, ce sera moins urgent.
Mais pour le reste, la situation actuelle est tellement aberrante qu'on n'a même pas vraiment besoin de s'interroger dès maintenant sur ce qui est nécessaire ou superflu dans le train de vie de la moyenne des gens : avec ce que les milliardaires ont en trop, on peut déjà largement régler une bonne partie du problème, assez pour reléguer la question de si la personne lambda de par chez nous a déjà trop ou pas à une situation où ça ira déjà largement mieux pour les gens qui ont moins.
Qui aurait pu prévoir le dérapage du budget? Tout le monde en fait.
Sans avoir fait l'ENA, il est du domaine du bon sens que quand on donne de l'argent aux plus fragiles, ils n'ont pas le choix, question de survie, ils consomment et 100% de cet argent va à l'économie réelle et dont 20% par le bais de la TVA revient à l'état.
Quand vous donnez de l'argent aux riches, ils l'évadent, spéculent, la part qui revient à l'économie réelle est ridicule donc en gros ils le prennent et c'est tout.
🤮 🤡
La tortue marchant dix fois moins vite qu'Achille, on lui donne dix mètres d'avance. Du coup, pendant qu'Achille parcours les dix mètres, la tortue en fait un, donc il ne la rattrape pas. Donc il fait le mètre qui reste, et pendant ce temps-là, elle fait dix centimètres, donc il ne la rattrape pas. Donc il fait les dix centimètres, et pendant ce temps-là, elle fait un centimètre, et ainsi de suite.
(Si Achille représente nos gouvernements successifs, il n'est pas impossible que la tortue représente le RN.)
Ministre et député, ce sont deux jobs différents, normalement incompatibles (ce qui a été rappelé récemment avec le coup des ministres « démissionnaires » du précédent gouvernement, d'ailleurs), donc la logique de dire que si tu n'as pas été choisi pour un poste, tu ne pourrais pas avoir l'autre, c'est quand même un peu confusant.
Ceci dit, quand même pas autant que le cas, qu'on a vu passer aussi sur de précédentes élections, où ce sont les ministres en exercice qui se présentent pour être députés, sachant que s'ils sont élus ils conservent leur poste et ne feront donc pas ce pourquoi ils sont élus, ce qui fait que les gens de la circo en question votent en fait pour complètement autre chose que ce qui devrait se passer.
À un moment, si vous voulez un système avec des représentants, alors il faut dire clairement ce qu'ils représentent ou pas et sous quelles modalités, et pas juste instaurer des traditions que le premier Macron venu peut mépriser si ça l'arrange (on se note ça pour s'en rappeler pendant la Constituante ?)
Ceci dit, à titre perso, je ne définis pas tellement « rétro », parce que l'âge d'un jeu n'est pas spécialement une donnée pertinente à mes yeux. Du moment que j'arrive à le faire tourner sur ma machine et que je retrouve ce qui me plaît dedans, qu'il soit sorti l'an dernier ou il y a trente ans, ça ne change pas vraiment grand chose, quoi.
Par exemple, Superflu Riteurnz de @gee est plutôt récent, mais il a toute sa place dans ma ludothèque entre Sam&Max et The Dig.
Acte I: ce matin, Antoine Armand exclut de discuter avec le RN.
Acte II : toute la matinée, des responsables et élus RN menacent le gouvernement de censure.
Acte III : Michel Barnier recadre Armand.
Maintenant, on sait qui est la patronne.
Journaliste : "Bruno Retailleau dit que l'immigration n'est pas du tout une chance pour le pays"
Marine Tondelier : "Mais Bruno Retailleau lui-même n'est une chance pour personne et il est quand même en France"
https://en.wikipedia.org/wiki/Draco_volans