5/16 Mais justement : à partir de quel point les différences entre les deux groupes séparées s'accumulent suffisamment pour qu'on considère qu'ils sont devenus deux espèces distinctes ? Le critère qu'on utilise principalement de nos jours, c'est celui de l'interfécondité : si un mâle de la population A peut se reproduire avec une femelle de la population B, ou inversement, les deux populations forment encore une même espèce. Lorsque ce n'est plus possible, on a deux espèces séparées.
Cela peut prendre un temps assez variable, qui va dépendre notamment de la vitesse de reproduction de l'espèce. S'il a suffi de quelques siècles pour les souris de Madère, par exemple, les êtres humains d'Afrique et d'Eurasie ont été assez nettement séparés de ceux installés sur le continent américain pendant plusieurs millénaires, et pourtant nous formons toujours une même espèce, au sein de laquelle la moyenne des différences entre les différents groupes reste moindre que celle des individus au sein de ces groupes.
Cela peut prendre un temps assez variable, qui va dépendre notamment de la vitesse de reproduction de l'espèce. S'il a suffi de quelques siècles pour les souris de Madère, par exemple, les êtres humains d'Afrique et d'Eurasie ont été assez nettement séparés de ceux installés sur le continent américain pendant plusieurs millénaires, et pourtant nous formons toujours une même espèce, au sein de laquelle la moyenne des différences entre les différents groupes reste moindre que celle des individus au sein de ces groupes.

4/16 Dans un grand nombre des cas, une espèce se sépare donc en deux quand les individus qui la composent se retrouve physiquement séparés, par exemple parce parce qu'un groupe a atteint une île voisine et ne peut plus revenir sur le continent : leur histoire évolutive va donc diverger au fil du temps de celle des autres individus.
Évidemment, je prends ici l'exemple d'une île parce que pas mal de cas bien documentés se sont produit dans ce type de situation. On peut notamment mentionner les souris amenés par les navires humains jusqu'à l'île de Madère, qui y ont assez rapidement formé une espèce spécifique ; mais on verra aussi un autre exemple assez connu un peu plus bas.
Évidemment, je prends ici l'exemple d'une île parce que pas mal de cas bien documentés se sont produit dans ce type de situation. On peut notamment mentionner les souris amenés par les navires humains jusqu'à l'île de Madère, qui y ont assez rapidement formé une espèce spécifique ; mais on verra aussi un autre exemple assez connu un peu plus bas.

3/16 Du coup, quelle sorte d'événement provoque la séparation de deux branches, ce phénomène qu'on appelle une « spéciation » ? Le moteur de base est celui de l'évolution elle-même : l'apparition aléatoire de mutations, qui font apparaître des caractéristiques nouvelles chez les individus chez qui elles se produisent.
Mais comme on l'a vu dans les threads précédents, si une mutation est avantageuse, elle va tendre à se répandre, au fil des générations, à l'ensemble de la population. Pour qu'une mutation bénéfique se propage d'un côté mais pas de l'autre, il va donc falloir deux populations séparées.
Mais comme on l'a vu dans les threads précédents, si une mutation est avantageuse, elle va tendre à se répandre, au fil des générations, à l'ensemble de la population. Pour qu'une mutation bénéfique se propage d'un côté mais pas de l'autre, il va donc falloir deux populations séparées.

2/16 Alors, déjà, comment on défini une espèce, au juste ? Ben ç'n'est pas évident, et il y a eu un certain nombre de définitions différentes au fil du temps. Mais l'idée générale qui en ressort est plutôt simple, si on reprend notre représentation de l'histoire du vivant sous forme d'arbre : une espèce, c'est le bout de branche qu'on trouve entre deux séparations.
Une espèce apparaît au moment où sa branche se détache de celle d'une autre espèce, et va se prolonger soit jusqu'à extinction complète de tous les individus (l'espèce Rex du genre Tyrannosaurus, par exemple, est a priori complètement éteinte de nos jours, à part peut-être sur Isla Nublar, et n'a pas laissé de descendants), soit jusqu'à ce qu'un nouvel embranchement se forme et donc que deux espèces différentes se séparent l'une de l'autre.
Une espèce apparaît au moment où sa branche se détache de celle d'une autre espèce, et va se prolonger soit jusqu'à extinction complète de tous les individus (l'espèce Rex du genre Tyrannosaurus, par exemple, est a priori complètement éteinte de nos jours, à part peut-être sur Isla Nublar, et n'a pas laissé de descendants), soit jusqu'à ce qu'un nouvel embranchement se forme et donc que deux espèces différentes se séparent l'une de l'autre.

Nous sommes de nouveau vendredi, il est de nouveau l'heure de vulgariser, alors repartons pour un nouveau #VendrediVulga. Et pour cette troisième édition biologique du #Vulgadredi, après avoir parlé de l'origine de l'Origine des espèces et montré comment on range les espèces au seins de groupes plus gros (d'ailleurs, je réalise que j'ai oublié de vous donner le terme générique : si vous voulez parler d'un(e) genre/famille/ordre/etc. sans préciser à quel niveau, on utilise pour ça le mot « taxon »), on va maintenant parler du problème que pose la notion-même d'« espèce ».
Parce que oui, de base, la notion d'espèce, c'est surtout quelque chose qu'ont utilisé Aristote, puis Linné, pour essayer de classer le vivant… sauf qu'Aristote et Linné étaient tous les deux convaincus que les formes de vie restaient globalement inchangées au fil du temps. Vu qu'on sait maintenant que ce n'est pas le cas, évidemment, continuer à utiliser une notion fixiste peut nous poser quelques soucis. On va donc détailler ça en seize pouets (tiens, ça pourrait devenir une habitude).
Mais avant, comme ça pourrait aidé d'avoir jeté un œil au thread de la semaine dernière, le voici : https://fadrienn.irlnc.org/notice/Ayq6HnZA7DBl1vwY2S
Parce que oui, de base, la notion d'espèce, c'est surtout quelque chose qu'ont utilisé Aristote, puis Linné, pour essayer de classer le vivant… sauf qu'Aristote et Linné étaient tous les deux convaincus que les formes de vie restaient globalement inchangées au fil du temps. Vu qu'on sait maintenant que ce n'est pas le cas, évidemment, continuer à utiliser une notion fixiste peut nous poser quelques soucis. On va donc détailler ça en seize pouets (tiens, ça pourrait devenir une habitude).
Mais avant, comme ça pourrait aidé d'avoir jeté un œil au thread de la semaine dernière, le voici : https://fadrienn.irlnc.org/notice/Ayq6HnZA7DBl1vwY2S
@RandomOxen This one, indeed.
@badastro @Moutmout Thanks for this article! :-)
Asimov dedicated a short story from his Black Widowers series to such a question, but IIRC he overestimated a bit the Moon's brightness seen from Mars.
I'd say my favourite photo of the Earth & Moon in Mars' night sky is this one, taken by Curiosity:
https://www.jpl.nasa.gov/images/pia17936-bright-evening-star-seen-from-mars-is-earth/
Asimov dedicated a short story from his Black Widowers series to such a question, but IIRC he overestimated a bit the Moon's brightness seen from Mars.
I'd say my favourite photo of the Earth & Moon in Mars' night sky is this one, taken by Curiosity:
https://www.jpl.nasa.gov/images/pia17936-bright-evening-star-seen-from-mars-is-earth/
@lord C'est le principe pour les pommes de terre, mais pour les pâtes je ne suis pas sûr, à vue de nez le mode de cuisson n'est pas exactement le même. Après encore une fois, ce que je trouve long ce n'est pas le temps de cuisson des pâtes en lui-même, c'est le temps qu'il faut à l'eau pour bouillir au début ^^
@lord Techniquement, je pense que ça finirait par marcher, vu qu'il me semble que c'est plus l'eau que le fait qu'elle soit chaude qui fait le taff, non ? Chauffer doit accélérer le processus, donc y en aurait probablement pour pas mal longtemps aussi, mais tant que les bulles arrivent rapidement moi ça me va O:-)
Y a quand même un truc particulièrement frustrant dans la médiation scientifique, c'est que, quand t'as utilisé plusieurs fois une pompe à vide au cours de la journée pour montrer à des élèves de l'eau qui bout à température ambiante, quand tu rentres chez toi et que tu mets une casserole d'eau à chauffer pour les pâtes, c'est loooooooong.
@Gobabu L'équation de Drake, c'est le sujet du thread :-) Et le paradoxe de Fermi n'en est pas un, en vrai.
Pour ce qui est de sauter d'un escabeau… Disons que ça dépend de comment tu t'y prends pour observer le ciel ?
https://xkcd.com/1522/
Pour ce qui est de sauter d'un escabeau… Disons que ça dépend de comment tu t'y prends pour observer le ciel ?
https://xkcd.com/1522/
@Gobabu On va peut-être essayer de regarder de loin avant d'aller voir :-)
Comme je l'ai dit dans une des réponses à ce thread, actuellement, aller jusqu'à Proxima (l'étoile la plus proche de la nôtre, qui se trouve avoir une exoplanète potentiellement habitable autour d'elle, mais qui est quand même à plus de 4 années-lumière de nous) en moins d'un siècle, ça relève encore de la science-fiction, même si ça a potentiellement des chances d'être peut-être envisageable dans quelques dizaines d'années.
Comme je l'ai dit dans une des réponses à ce thread, actuellement, aller jusqu'à Proxima (l'étoile la plus proche de la nôtre, qui se trouve avoir une exoplanète potentiellement habitable autour d'elle, mais qui est quand même à plus de 4 années-lumière de nous) en moins d'un siècle, ça relève encore de la science-fiction, même si ça a potentiellement des chances d'être peut-être envisageable dans quelques dizaines d'années.
26/25 Alors, je viens de finir les préparatifs pour la Fête de la Science ce week-end, et du coup j'en ai profité pour faire le test. J'ai donné à bouffer à mon Planétarium les coordonnées de toutes les planètes confirmées depuis ce catalogue :
https://exoplanetarchive.ipac.caltech.edu/cgi-bin/TblView/nph-tblView?app=ExoTbls&config=PS
Que j'ai ensuite croisées avec la liste des 74 exoplanètes potentiellement habitables qu'on trouve sur le Wikipédia francophone :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_d%27exoplan%C3%A8tes_potentiellement_habitables
(Ça ne correspond pas complètement, il y a quelques noms pour lesquels je n'ai pas trouvé de coordonnées, mais globalement ce n'est pas trop mal. Et ça rend super bien projeté dans la salle !)
Et du coup dans ce voisinage de 150 années-lumière autour de nous au sein duquel ont est susceptible de réussir à capter des signaux artificiels sans qu'ils soient perdus dans le bruit de fond, j'ai compté sept planètes.
C'est relativement peu (les planètes pas habitables dans le même voisinage, j'n'ai pas compté mais à vue d'œil c'est bien dix fois plus minimum), mais ça fait quand même un nombre assez intéressant.
https://exoplanetarchive.ipac.caltech.edu/cgi-bin/TblView/nph-tblView?app=ExoTbls&config=PS
Que j'ai ensuite croisées avec la liste des 74 exoplanètes potentiellement habitables qu'on trouve sur le Wikipédia francophone :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_d%27exoplan%C3%A8tes_potentiellement_habitables
(Ça ne correspond pas complètement, il y a quelques noms pour lesquels je n'ai pas trouvé de coordonnées, mais globalement ce n'est pas trop mal. Et ça rend super bien projeté dans la salle !)
Et du coup dans ce voisinage de 150 années-lumière autour de nous au sein duquel ont est susceptible de réussir à capter des signaux artificiels sans qu'ils soient perdus dans le bruit de fond, j'ai compté sept planètes.
C'est relativement peu (les planètes pas habitables dans le même voisinage, j'n'ai pas compté mais à vue d'œil c'est bien dix fois plus minimum), mais ça fait quand même un nombre assez intéressant.
Bon, c'est simple :
en attendant la révolution, faut arrêter les fachos, c'est tout. Parce que lorsqu'ils seront au pouvoir, on ne pourra plus.
Et non les institutions ne tiendront pas, les États-Unis avaient les contre pouvoirs parmi les plus solides du monde, le résultat est mitigé on va dire
Les fachos, c’est comme les incendies : si tu n’éteins pas tout de suite, après il n’y a plus rien à sauver.
@le_technicien @vitria @Plume On est, encore une fois, pas mal d'accord sur le fait que le mot de « zététique » a été accaparé pour décrire un truc qui n'a plus vraiment grand chose à voir et qui est globalement dommageable.
Je pense qu'on peut ici faire un parallèle intéressant avec le terme « hacker » en informatique, qui à la base est plutôt titre honorifique, et qui désigne les gens qui ont réussi à concevoir quelque chose en détournant des outils de leur usage de base (le hacker par excellence, c'est McGyver), mais comme le terme faisait classe, il a été revendiqué par des gens qui avaient surtout en tête de casser des trucs, et c'est maintenant surtout à ce titre-là qu'on le croise, en tout cas niveau grand public. Pour autant, les « hackers » d'origine continuent de râler contre ça (et d'appeler les autres des « crackers », souvent en remettant en cause leurs compétences techniques au passage).
Est-ce qu'il faut continuer à se battre pour l'usage du mot ou accepter qu'on l'a perdu et commencer à parler d'autre chose ? C'est un débat qui me dépasse probablement un peu, mais on dirait que la tendance est plutôt à le laisser tomber. En tout cas, c'est notamment ce qui me semble ressortir de ce texte @RichardMonvoisin que j'en profite pour suggérer aussi au passage :
https://www.monvoisin.xyz/si-cest-ca-la-zetetique-ce-sera-sans-moi/
Je pense qu'on peut ici faire un parallèle intéressant avec le terme « hacker » en informatique, qui à la base est plutôt titre honorifique, et qui désigne les gens qui ont réussi à concevoir quelque chose en détournant des outils de leur usage de base (le hacker par excellence, c'est McGyver), mais comme le terme faisait classe, il a été revendiqué par des gens qui avaient surtout en tête de casser des trucs, et c'est maintenant surtout à ce titre-là qu'on le croise, en tout cas niveau grand public. Pour autant, les « hackers » d'origine continuent de râler contre ça (et d'appeler les autres des « crackers », souvent en remettant en cause leurs compétences techniques au passage).
Est-ce qu'il faut continuer à se battre pour l'usage du mot ou accepter qu'on l'a perdu et commencer à parler d'autre chose ? C'est un débat qui me dépasse probablement un peu, mais on dirait que la tendance est plutôt à le laisser tomber. En tout cas, c'est notamment ce qui me semble ressortir de ce texte @RichardMonvoisin que j'en profite pour suggérer aussi au passage :
https://www.monvoisin.xyz/si-cest-ca-la-zetetique-ce-sera-sans-moi/
@le_technicien @Plume Alors, plusieurs niveaux de réponses ici (et désolé par avance, je n'ai aucune idée de qui tu es ni de ton niveau donc je vais potentiellement dire des choses mal ajustées).
On est, évidemment, d'accord sur le fait qu'il y a des tas de méthodes différentes entre les domaines (et même au sein d'un même domaine, selon le niveau de détail auquel on descend). Pour autant, dire que la revue par les pairs est le seul point commun, c'est quand même assez largement faux.
Il y a quand même des points communs à l'ensemble du domaine scientifique, notamment dans l'organisation du groupe social des chercheurs, confer notamment aux travaux en sociologie des sciences de Merton ou Bourdieux, mais ça fait un bon moment que je n'ai pas bossé le sujet donc je vais éviter d'entrer trop dans les détails de ce côté.
Il y a aussi des points communs assez forts au niveau des idées générales de ce qu'on est censé faire et de la façon, à un niveau très global, dont on est censés bosser : plusieurs méthodes, une même démarche. Perso, pour en parler, j'aime beaucoup la définition en quatre points portée notamment par Lecointre :
– Scepticisme initial sur les faits et leurs interprétations,
– Postulat réaliste (au sens où il doit exister quelque chose d'assez indépendant de nous pour qu'on puisse se mettre d'accord dessus),
– Matérialisme méthodologique,
– Rationalité (au sens de l'utilisation des règles de logique et du principe de parcimonie, en particulier).
C'est une définition à très gros grain, évidemment très incomplète si tu veux vraiment faire de l'épistémo, mais qui jusque là a l'air de marcher plutôt pas mal pour l'ensemble des domaines.
Ceci dit, et surtout en ce qui nous concerne ici : même s'il y a toutes une familles de méthodes très différentes les unes des autres, on va quand même trouver des outils et des attitudes très similaires entre certaines sous-parties de l'activité scientifique, quand bien même les domaines concernés n'ont pas forcément grand chose en commun.
J'ai par exemple consacré une partie de mon #Vulgadredi du 29 septembre à faire un gros parallèle entre l'astronomie et la biologie sur le fait de prédire des choses sur le papier d'après ce que dit la théorie et de chercher ensuite à les observer réellement dans la nature.
Pour le cas qui nous occupe ici : l'investigation des phénomènes réputés comme paranormaux va pas mal mobiliser des notions de statistiques et la mise en place de protocoles en double aveugle, les mêmes qu'on va utiliser dans certaines parties de la médecine et de la psycho sociale. Probablement une raison pour laquelle l'activité zététique a facilement débordé de son domaine initial vers des trucs qui se rapprochent de ceux-là.
On est, évidemment, d'accord sur le fait qu'il y a des tas de méthodes différentes entre les domaines (et même au sein d'un même domaine, selon le niveau de détail auquel on descend). Pour autant, dire que la revue par les pairs est le seul point commun, c'est quand même assez largement faux.
Il y a quand même des points communs à l'ensemble du domaine scientifique, notamment dans l'organisation du groupe social des chercheurs, confer notamment aux travaux en sociologie des sciences de Merton ou Bourdieux, mais ça fait un bon moment que je n'ai pas bossé le sujet donc je vais éviter d'entrer trop dans les détails de ce côté.
Il y a aussi des points communs assez forts au niveau des idées générales de ce qu'on est censé faire et de la façon, à un niveau très global, dont on est censés bosser : plusieurs méthodes, une même démarche. Perso, pour en parler, j'aime beaucoup la définition en quatre points portée notamment par Lecointre :
– Scepticisme initial sur les faits et leurs interprétations,
– Postulat réaliste (au sens où il doit exister quelque chose d'assez indépendant de nous pour qu'on puisse se mettre d'accord dessus),
– Matérialisme méthodologique,
– Rationalité (au sens de l'utilisation des règles de logique et du principe de parcimonie, en particulier).
C'est une définition à très gros grain, évidemment très incomplète si tu veux vraiment faire de l'épistémo, mais qui jusque là a l'air de marcher plutôt pas mal pour l'ensemble des domaines.
Ceci dit, et surtout en ce qui nous concerne ici : même s'il y a toutes une familles de méthodes très différentes les unes des autres, on va quand même trouver des outils et des attitudes très similaires entre certaines sous-parties de l'activité scientifique, quand bien même les domaines concernés n'ont pas forcément grand chose en commun.
J'ai par exemple consacré une partie de mon #Vulgadredi du 29 septembre à faire un gros parallèle entre l'astronomie et la biologie sur le fait de prédire des choses sur le papier d'après ce que dit la théorie et de chercher ensuite à les observer réellement dans la nature.
Pour le cas qui nous occupe ici : l'investigation des phénomènes réputés comme paranormaux va pas mal mobiliser des notions de statistiques et la mise en place de protocoles en double aveugle, les mêmes qu'on va utiliser dans certaines parties de la médecine et de la psycho sociale. Probablement une raison pour laquelle l'activité zététique a facilement débordé de son domaine initial vers des trucs qui se rapprochent de ceux-là.
re: France Travail
@Sylvhem Ils peuvent potentiellement prendre en charge un peu des frais de transports ? En tout cas, il me semble que j'ai déjà eu l'occasion d'être remboursé de quelques clopinettes en allant passer un entretien d'embauche en train.
@Sylvhem @le_technicien @Plume De mon point de vue, mais qui est probablement loin de refléter l'ensemble de ce qu'il y a à dire sur la question, c'est une démarche d'appropriation de la démarche scientifique par le grand public.
Le but des premières associations zététiques, c'était de mettre au point des protocoles d'analyses fiables pour investiguer certains phénomènes⁽¹⁾. Protocoles expérimentaux qui n'existaient pas avant, donc la zététique a bien produit de nouvelles connaissances et contribué à la recherche scientifique. La zététique vis-à-vis de la recherche scientifique en général, c'est un peu ce qu'avoir un télescope dans son jardin est à l'astronomie : tu fais ça par plaisir, parce que ça t'intéresse, sans forcément trop de prétentions, mais un jour si t'as du bol, tu peux découvrir Uranus.
(1) Le choix de se diriger surtout vers les phénomènes paranormaux a plusieurs raisons d'être :
– C'est un sujet relativement peu investi dans les labos, donc il y a des choses à faire,
– C'est un sujet « de la vie de tous les jours », qu'on peut investiguer sans moyens poussés,
– C'est un sujet relativement peu clivant, et qui peut éventuellement permettre d'apprendre les méthodes à réutiliser ailleurs.
Le but des premières associations zététiques, c'était de mettre au point des protocoles d'analyses fiables pour investiguer certains phénomènes⁽¹⁾. Protocoles expérimentaux qui n'existaient pas avant, donc la zététique a bien produit de nouvelles connaissances et contribué à la recherche scientifique. La zététique vis-à-vis de la recherche scientifique en général, c'est un peu ce qu'avoir un télescope dans son jardin est à l'astronomie : tu fais ça par plaisir, parce que ça t'intéresse, sans forcément trop de prétentions, mais un jour si t'as du bol, tu peux découvrir Uranus.
(1) Le choix de se diriger surtout vers les phénomènes paranormaux a plusieurs raisons d'être :
– C'est un sujet relativement peu investi dans les labos, donc il y a des choses à faire,
– C'est un sujet « de la vie de tous les jours », qu'on peut investiguer sans moyens poussés,
– C'est un sujet relativement peu clivant, et qui peut éventuellement permettre d'apprendre les méthodes à réutiliser ailleurs.
@le_technicien @Plume @Sylvhem Alors, j'utilise le mot « mouvement » parce que je tape ça en vitesse et que je ne réfléchis pas à ce que je dis. Mais franchement, avant de faire la leçon comme ça, je te conseille vivement de jeter un œil à la captation de la conférence. Ne serait-ce que parce que si pour toi ça commence avec les gens qui produisent des vidéos YouTube, tu loupes une bonne cinquantaine d'années d'existence de la zététique ^^"
@le_technicien @Plume J'abonde dans le sens de @Sylvhem, et je suggère de jeter un œil à la conf' de Tranxen qui fait bien la part des choses entre les deux aspects du mouvement.
Spoiler : y en a un des deux où le positionnement politique est très assumé.
https://skeptikon.fr/videos/watch/0fb62d8e-436c-4905-a25d-dd4b70357fb5
Spoiler : y en a un des deux où le positionnement politique est très assumé.
https://skeptikon.fr/videos/watch/0fb62d8e-436c-4905-a25d-dd4b70357fb5