Le Livre d'Argent

Elzen | @elzen@fadrienn.irlnc.org

9/12 Évidemment, à force de fréquenter ces microbes, nous on avait des défenses immunitaires plutôt efficace contre, tandis qu'eux n'en avaient pas. Donc les microbes qui étaient habitués à lutter chez les européens ont trouvé plutôt facile de s'en prendre aux amérindiens, au moins dans un premier temps, le temps qu'eux aussi se construisent des réponses immunitaires.

Mais ça, c'est donc le fruit d'une co-évolution : ça fonctionne comme ça précisément parce que ce n'est pas une vie alien qui s'est développée de façon totalement déconnectée de la nôtre, mais des parasites qui se sont spécialisés pour attaquer des êtres humains.
Capture extraite de ma vidéo sur le mécanisme de l'évolution, on y voit un (corona)virus aller s'installer avec sa valise dans un humain affublé d'un logo « home sweet home ».

8/12 Les microbes, comme tous les êtres vivant, évoluent en fonction de leur milieu. S'ils sont fréquemment en contact avec une espèce qu'ils ne peuvent pas infecter à la base, il est possible qu'une mutation finisse par leur apporter les moyens de s'en prendre à elle. Comme, en Europe, on a développé un élevage assez intensif depuis la préhistoire, des microbes attaquant nos animaux ont eu plein d'occasions de finir par nous attaquer nous.

De l'autre côté de l'océan, l'élevage était pratiqué de manière beaucoup moins intense, donc les microbes avaient beaucoup moins de ponts pour passer d'une espèce à l'autre. Résultat, ils avaient beaucoup moins d'infections à nous transmettre que nous n'en avions à leur offrir en échange.

D'ailleurs, à ce sujet : https://lejournal.cnrs.fr/articles/quand-lhomme-favorise-les-epidemies

7/12 D'ailleurs, à ce sujet, c'est intéressant de noter que les transmissions de maladies qui ont eu lieu étaient dans un sens beaucoup plus que dans l'autre : la variole et quelques autres ont décimé les populations amérindiennes pendant que les colons s'en sortaient plutôt pas mal. Pourquoi ?

Parce que si des deux côtés nous avions des cellules d'homo sapiens qui peuvent être infectées de la même manière, les colons trimballaient beaucoup plus de microbes avec eux que les natifs n'en avaient à partager en retour. Et ça c'est à cause de l'élevage.
Photo d'une balance faite avec des pierres, et déséquilibrée : il y a beaucoup plus de pierres d'un côté que de l'autre, ce qui la fait pencher.

6/12 Un exemple trompeur pouvant venir en tête ici (je crois qu'un de vous deux l'a évoqué à un moment) est celui de la « découverte des Amériques ». C'est vrai que, de notre point de vue macro, c'était sans doute ce qui se rapprochait le plus, dans notre expérience, de se rendre sur une exoplanète habitée.

Mais au niveau biologique, on restait sur la même planète avec des êtres vivants ayant une très grande partie de leur histoire évolutive commune avec la nôtre, ce qui n'a juste rien à voir. Une histoire évolutive d'ailleurs tellement commune qu'on trouvait des représentants de la même espèce homo sapiens des deux côtés de l'océan.
Peinture montrant Christophe Colomb prendre possession des Amériques en 1492, il pose un genou à terre et lève sa bannière, entouré de quelques compagnons de voyages, avec ses bateaux à l'arrière-plan.

5/12 Admettons pour l'exercice que la vie se développe sur une autre planète de la même manière que la nôtre, donc avec de l'ADN, de l'ARN et des cellules assez semblables à celles de la vie terrestre. Est-ce que ça suffirait à les rendre capable de nous infecter ? Vraisemblablement pas.

Parce que nos microbes et nous avons été le fruit d'une co-évolution : s'ils peuvent nous infecter, c'est parce qu'on partage une histoire en commun, dans laquelle ils nous ont fréquenté assez pour être au moins aussi efficace à ce jeu que nous ne le sommes à les dégager de là. Nos globules blancs ayant pour fonction de base de dégager tout ce qui ne fait pas partie de l'organisme, que ce soit vivant ou pas, et on tombe malade quand des microbes arrivent à se reproduire à l'intérieur de nous plus vite que nous ne les dégageons.
Capture d'écran du dessin animé Il était une fois la vie, où on voit des macrophages, représentés comme des bennes à ordure.

4/12 Des formes de vies extraterrestres seraient-elles capables de ce genre de choses ? Ce serait assez hautement improbable : déjà, il faudrait pour ça que les microbes aliens aient quelque chose qui ressemble à des cellules avec de l'ADN ou de l'ARN dedans. Toute la vie qu'on connaît sur Terre est comme ça, mais rien n'indique a priori qu'une vie totalement déconnectée de la nôtre ne pourrait pas avoir une structure complètement différente de la nôtre.

On ne sait pas encore comment la vie apparaît, mais on sait que la nôtre est le fruit d'une certaine histoire, et d'une adaptation aux matériaux à disposition chez nous, et les deux seraient probablement assez différents ailleurs.
Schéma de la structure d'une cellule eucaryote, où on voit notamment le noyau contenant l'ADN.

3/12 Les virus en particulier doivent, pour se reproduire, utiliser notre matériel cellulaire. C'est d'ailleurs ce qui fait que classer ou pas les virus parmi les êtres vivants fait débat (la caractéristique commune à l'ensemble du vivant connu à part eux étant la capacité des cellules à s'auto-répliquer).

Pour cela, il est nécessaire de commencer par entrer dans la cellule, ce qui demande déjà une certaine spécialisation (même au sein d'un même individu, les virus ne vont pas attaquer toutes les cellules : par exemple, le VIH ne s'attaque qu'à nos globules blancs), puis d'interagir avec les mécanismes qui servent à répliquer notre ADN ou notre ARN.
Capture d'écran du dessin animé Il était une fois la vie, où on voit un groupe de virus attaquer une cellule.

2/12 Les virus et bactéries qui sont susceptibles de nous rendre malade sont des parasites, et les parasites ont besoin d'être assez spécialisés pour pouvoir infecter leur hôte.

À titre d'exemple, la rafflésie, plante connue pour avoir la fleur la plus grande du monde, et aussi pour puer la chair en décomposition, est un parasite qui infecte les vignes du genre tetrastigma. C'est la seule famille de plante que les rafflésies peuvent utiliser comme hôte, ce qui rend leur culture (aux rafflésie, hein, pas au tétrastigmas) assez délicate et fait que certaines espèces de rafflésie sont aujourd'hui menacées d'extinction.
Photo d'une fleur de rafflésie. Heureusement, les images ne transmettent pas l'odeur.

Tiens, @defakator et @mmontarges, j'ai cru voir qu'en découvrant The Dig, vous avez un peu tiqué sur la remarque de Brink selon laquelle d'éventuels microbes extraterrestres « ne peuvent pas contaminer notre structure cellulaire » et donc ne présenteraient aucun danger pour nous.

C'est vrai que ça peut ressembler à une excuse facile des développeurs pour pouvoir virer les combis spatiales, mais pour le coup, ce point-là est quelque chose de plutôt crédible, et ça me semble assez intéressant de détailler un peu ça, donc, douze pouets.
Capture d'écran du jeu The Dig, on y voit le personnage principal, Boston Low, retirer le casque de sa combinaison spatiale sur une exoplanète.

Sécurité, incendie.

Ce soir, en rentrant du boulot, j'ai vu que ça cramait le long de la voie rapide (certainement un mégot jeté par la fenêtre).
Je pense avoir eu la bonne réaction :
- j'ai continué à rouler jusqu'à sortir de la voie rapide.
- je me suis garée en sécurité.
- j'ai appelé le 18.
Ils avaient déjà l'information.
- je n'ai pas insisté et j'ai raccroché.

En fait, j'ai appliqué les consignes qu'on m'a enseignées en formation à la sûreté/sécurité :

@SpiceOdissey @PrincesseConnasse Merci pour le partage, mais juste au cas où, @bunkerd est présent aussi sur le Fédivers et son travail à ce sujet est entièrement lisible et partageable ici aussi :

https://piaille.fr/@bunkerd/114855899784994910
https://piaille.fr/@bunkerd/114867424194086046

Supprimer des jours fériés, c’est pas un programme, c’est un vieux tour cynique : balancer une saloperie voyante mais mineure pour qu’on la hue pendant que le reste passe crème.
Alors maintenant qu’on a bien braillé sur nos pauvres ponts de mai, et qu’on a capté la manœuvre...

on peut gueuler sur les profs rincés, les hôpitaux au tombeau, les pauvres, les gosses, les malades et les vieux qu’on sacrifie en silence ?

Ou on continue de faire semblant de pas voir la lame pendant qu’on s’indigne de la poignée ?

Ce qu’il y a de plus glaçant, c’est que tout le monde sait, confusément, que le reste est sans doute déjà perdu. Qu’on ne pourra "négocier" que sur les jours fériés, parce qu’ils sont dérisoires, parce qu’ils ne coûtent rien à ceux qui gouvernent vraiment.

Et peut-être que si on hurle si fort là-dessus, c’est qu’on s’est déjà interdit de hurler sur le reste.

Il va falloir réapprendre à crier juste.

@crowdagger @Sylvhem @transcendentempress Techniquement parlant, « IA » a désigné au fil du temps des technos assez différentes et sans rapport entre elles, en fonction de ce qui colle le mieux aux idées du moment. C'est un terme purement marketing et idéologique, qui ne recouvre aucune réalité technologique. En ce moment, c'est surtout l'apprentissage machine qui est à la mode, donc tout le reste a été relégué ailleurs.

@gbdc C'est effectivement mieux avec le lien. Et les hashtags, je n'y pense jamais, aux hashtags ^^"

Au Planétarium de Bretagne où je bosse, on aura 2× deux séances spéciales le vendredi en cours de soirée, une préparée/présentée par un collègue qui va suivre le thème de cette année ; et une autre faite par mes soins qui va davantage être une séance-jeu, on va voir si on arrive à repérer où on est grâce au ciel (ça permettra quand même d'apprendre plein de trucs ^^)

Ce sera suivi par une session d'observation au dehors, mais a priori je ne reste pas jusqu'au bout : c'est moi qui assure les séances du week-end (sur le planning habituel du plané, on n'a que le vendredi d'exceptionnel), et, bon, 'va falloir quand même que je dorme un peu à un moment.

@elzen Je rajoute un lien sous ton pouet.

Nuits des étoiles 2025

https://www.afastronomie.fr/les-nuits-des-etoiles

Les Nuits des étoiles se dérouleront les 1, 2 et 3 août 2025. Cette année encore plus de 500 manifestations seront organisées par 350 clubs, associations, collectivités territoriales.

@lebout2canap Globalement oui : on sait retracer la trajectoire des étoiles qui nous entourent, donc on peut calculer comment elles vont se déplacer par rapport à nous dans les millénaires à venir. Je peux sans problème demander à mon planétarium de m'afficher le ciel d'il y a 300 000 ans (on le fait pour une de nos séances), et je peux lui faire la même demande dans l'autre sens.

Après, il y a des incertitudes, évidemment. Par exemple, Bételgeuse est une étoile en fin de vie, mais on ne sait pas combien de temps il lui reste. Et il y a une limite à ce qu'on peut prévoir : d'ici environ quatre milliards d'années, notre Voie Lactée devrait fusionner avec la galaxie d'Andromède, je ne crois pas qu'on connaisse suffisamment bien les répartitions de matières pour savoir comment ça affectera les choses par ici.

(Je ne sais pas si la question portait aussi là-dessus, mais l'aspect du ciel peut aussi dépendre d'éventuelles modifications de l'atmosphère terrestre, rendant les étoiles plus ou moins visibles)

Bon, ça manque quand même pas mal de sciences par ici, non ?

La Nuit des Étoiles approche, si vous avez des question d'astro, n'hésitez pas à les poser, j'y répondrai de mon mieux !

(Et si vous n'en avez pas, vous pouvez partager pour que les gens qui vous suivent en aient.)

Modalités électorales
@benoitb @Khrys @Ysabeau @Sobex Les modalités d'élection des sénateurs sont effectivement une assez bonne garantie du fait qu'ils ne représenteront pas grand monde en pratique (si on veut rester sur un système à deux chambres, une chambre élue au suffrage universel direct et l'autre tirée au sort serait sans doute beaucoup plus efficace, pour la représentativité).

La validation à mi-mandat est une piste effectivement ; mais tant qu'à partir sur cette ligne, pourquoi ne pas envisager directement des mandats plus courts ? (Et ne pas oublier la question des comptes à rendre).
Sinon, on peut aussi s'organiser pour se passer de mandats et que ce soient directement les citoyen·ne·s qui votent, tant qu'à faire.

Mais si discuter de ça est assez passionnant, ça mériterait sans doute un fil à part, non ? En tout cas, si besoin de poursuivre, je suggère de démentionner les gens qui n'ont pas demandé à participer.

Le saviez-vous ? Remercier les personnes dont vous appréciez le travail, ça demande pas beaucoup d’effort et ça peut faire très plaisir. Alors n’hésitez pas !

@Ysabeau @Khrys @Sobex Si on part du principe que ces personnes sont théoriquement là pour *nous représenter*, savoir qui a voté quoi est même censée être une nécessité. C'est juste le strict minimum pour que le système ait des prétentions démocratiques.

(Et pour qu'il le soit réellement, démocratique, il faudrait que les citoyen·ne·s aient un contrôle autrement plus élevé que ça, notamment avec une révocabilité du mandat et des comptes à rendre, mais on en est loin).

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