§ Posté le 28/10/2015 à 20h 54m 41
On trouve parfois des choses assez curieuses sur le site de notre gouvernement. Qui ne manquent d'ailleurs pas d'attirer certains commentaires, notamment sur un excellent blog dont je ne sais plus si je vous avais déjà parlé.
Que j'approuve en majorité les interventions de Gee ne veut cependant pas dire que je sois d'accord avec lui sur tous les points. J'avais d'ailleurs, dans un précédent article, été assez critique envers d'autres propos en l'espèce proches du sien.
Alors bon, même si certaines de leurs remarques sont tout à fait justifiées, peut-être cela pourrait-il valoir le coup qu'entre deux chapitres de mon manuscrit de thèse, lui-même rédigé en français et pour lequel il m'arrive de me creuser assez intensément la tête pour trouver comment traduire des concepts que j'ai plus l'habitude de manipuler avec des mots anglophones, j'apporte un peu d'eau au moulin de ces trolls linguistiques
Smiley [smiley]
Commençons donc par le cas de cette petite tête jaune.
Pas mal de gens semblent l'ignorer, y compris parmi les auteurs de la page du gouvernement sus-mentionnée, mais il se trouve que « Smiley » est… un nom de marque. Si, si. Comme d'autres très connus, tels que « Frigidaire(1) », « Sopalin(2) » ou « Cocotte-minute(3) ».
Remplacer ce terme tient donc moins de la traduction (d'autant que la marque Smiley® a été déposée par un français (et appartient toujours au fils de celui-ci à l'instant où j'écris ces lignes)), que du fait de préférer des termes génériques(4).
S'il fallait trouver une autre raison de ne pas utiliser ce terme, on pourrait avancer que le terme fait référence au fait de sourire (to smile en anglais), et tous les visages que l'on représente de cette manière ne sont pas souriants :
Comment le remplacer, donc ? Apparemment, la commission de néologisme nous propose donc « frimousse ». L'office québecquois pour la langue française, pour sa part, avait précédemment proposé « binette ».
Pour ma part, j'ai tendance à me ranger derrière un terme que je crois somme toute plutôt fréquemment : celui d'émote (sans doute une version abrégée d'« émoticône » qui sert de titre à la page Wikipédia sur le sujet), qui présente l'avantage d'être plutôt parlant, et de se justifier étymologiquement parlant dans les deux langues.
Car, après tout, n'oublions pas que les multiples emprunts que nous faisons actuellement à l'anglais ne sont peut-être qu'un juste retour des choses : la langue anglais est bourrée d'emprunts au français(5), et il est donc normal qu'il y ait beaucoup de termes proches les uns des autres.
Webcam [webcam]
Je partage ici l'avis de Gee sur l'image qui accompagne le texte.
Je trouve également l'explication proposée par le gouvernement (si c'est censé être une explication) assez ridicule (notamment parce que le préfixe « cyber- » n'a, en dehors d'une racine étymologique commune, pas grand chose à voir avec « cyborg », qui est, pour le coup, un pur anglicisme dont on aurait pu s'attendre à ce qu'il dérange davantage les auteurs de cette page).
Pour autant, je ne suis pas tout à fait d'accord avec Gee : pas mal de termes en « cyber- » sont effectivement assez ridicules (consultez le lien ci-dessus), mais pas tous. Je ne me souviens par exemple pas avoir trouvé quoi que ce soit à redire à « cybercafé », que je croise fréquemment depuis des lustres.
Et il se trouve, bien que je doute que ça ait été dans l'esprit des gens de la commission de néologisme au moment de créer ce terme, que « cybercaméra » présente un avantage incomparable sur « webcam » : celui de cesser de confondre le Web avec Internet.
Il est vrai qu'un tel objet commence à être utilisé dans les navigateurs, mais, jusqu'à il y a peu, l'écrasante majorité des outils de visioconférence passaient par des protocoles autres que ceux du Web, rendant la désignation anglophone courante assez déplacée.
Utiliser « cybercam » (en bouffant tout de même quelques syllabes en trop par habitude) me semble donc plutôt une bonne idée, encore qu'on pourrait se demander pourquoi on ne dit pas simplement « caméra ».
Pop-up [popup]
Effectivement, ces nuisances attirent plus fréquemment les jurons que les appellations dignes de ce nom. Je n'aurai rien à redire aux commentaires de Gee ici, mais en revanche, je ne peux m'empêcher de me demander si les auteurs de cette page maîtrisent si bien la langue qu'ils prétendent défendre.
Car en effet, quoique les deux semblent indifféremment utilisés dans le texte, « intrus » et « intrusif » présentent quelques nuances de sens assez importantes : le premier renvoie, de base, à l'idée de présence illégitime et potentiellement dérangeante. Très bonne descriptions des fenêtres « pop-up », dirons certains. Certes.
Pour autant, le propre de ces fenêtres est de sauter – littéralement, ou presque – au visage des gens, quand un intrus peut être beaucoup plus discret – en témoignent de nombreux jeux de type « cherchez l'intrus », qui ne sont pas toujours triviaux.
Le second terme, en revanche, renvoie pour sa part à l'idée de pénétrer de force – par exemple, les quelques lois qui s'enchaînent actuellement sur la surveillance et le renseignement sont nuisibles à notre intimité parce que trop intrusives.
Pour décrire le comportement de ces fenêtres, généralement publicitaires, qui nous sautent au visage contre notre gré, le qualificatif d'« intrusives » m'aurait donc semblé beaucoup plus adapté que celui d'« intruse ».
Mais, dans un cas comme dans l'autre, on pourra de toute façon objecter que ça fait beaucoup trop de syllabes, par rapport au terme originel. Dire des choses en beaucoup de syllabes, cela s'accorde généralement mieux avec la culture des Ents qu'avec celle des Français, me semble-t-il.
Toutefois, mon premier commentaire à ce sujet se terminait de la même manière que celui de Gee : mais pourquoi pas.
Hacker [hacker]
Sur ce terme, auquel j'ai déjà consacré un bout d'article, ma réaction première a été grosso-modo la même que celle de Gee : on peut au moins reconnaître aux auteurs de cette page d'avoir donné une explication qui semble désigner davantage les véritables hackers que les crackers avec lesquels on les confond beaucoup trop souvent(6).
Sonder les moindres recoins d'un système afin d'en avoir une meilleure compréhension, voilà effectivement quelque chose qui relève de l'état d'esprit du hacker. Ça ne fait cependant pas tout : il ne s'agit, pour un hacker, pas que de comprendre, mais également de pouvoir retoucher, améliorer.
C'est pour cette raison que le « bidouilleur » évoqué sur l'autre page sus-mentionnée me semble une bien meilleure traduction de ce terme. Elle permet, en outre, d'éviter la connotation péjorative que l'on perçoit dans « fouineur ».
Notons tout de même que « Hacker » (avec une majuscule) est pour sa part un titre honorifique, et je ne crois pas qu'une telle chose se traduise.
Spam [spam]
Saviez-vous que l'expression « spam » vient d'un sketch des Monty-Python (on fait, certes, difficilement plus anglais), dans lequel un restaurant proposait, au fur et à mesure du déroulement de sa carte, de plus en plus de « SPAM » (de la viande en conserve) dans ses plats, alors que la cliente concernée déteste cela ?
Well, there's egg and bacon; egg sausage and bacon; egg and spam; egg bacon and spam; egg, bacon, sausage and spam; spam, sausage, bacon and spam; spam, egg, spam, spam, bacon and spam; spam, spam, spam, egg and spam; spam, spam, spam, spam, spam, spam, baked beans, spam, spam, spam and spam; or lobster thermidor aux crevettes with mornay sauce garnished with truffle pate, brandy, and a fried egg on top and spam(7).
On préférerait, bien sûr, que nos boîtes mails, elles, n'en contiennent pas autant.
Pour autant, et bien que le sketch d'origine relève à la fois de ces deux appellations, l'expression « arrosage », et l'idée de trombes d'eau qui l'accompagne, m'évoquerait plutôt l'idée de « flood », c'est-à-dire de messages nombreux et répétés, occupant un canal de communication généralement sans apporter d'informations utiles.
Typiquement, une personne qui va copier-coller le contenu d'un fichier texte, ou un retour de commandes, directement dans une discussion IRC(8), plutôt que d'utiliser un service de « paste » va se faire accuser de « flooder », quand le « spam », qui relève pour sa part plutôt d'une sorte de démarchage commercial, peut tout à fait être fait de manière plus isolée(9).
Pour le « flood », on a toutefois tendance, s'il s'agit de le traduire en français, à préférer une traduction plus littérale de ce terme, à savoir « inondation ».
Quoique la proposition « arrosage » fasse apparemment beaucoup rire Gee, elle ne me semble pourtant pas entièrement aberrante, dans la mesure où il me semble avoir déjà entendu parler d'« arrosage publicitaire », ou autres tournures approchantes, longtemps avant d'entendre parler de la commission de néologisme.
Mais il faut effectivement reconnaître que la traduction québecquoise en « pourriel » revêt une certaine élégance.
Mail [mail]
Le suivant n'est, effectivement, pas récent.
Ce qui est peut-être aussi une raison pour laquelle il est plus utilisé et mieux perçu que les néologismes plus récents, d'ailleurs, parce que je suis presque sûr qu'on pouvait trouvé, à l'époque de sa création, des gens pour le juger ridicule et sorti de nulle part.
Bref, « courriel » (dont j'ai toujours personnellement trouvé qu'il « sonnait » assez québecquois, bien qu'il ne soit semble-t-il pas issu de l'OQLF, pour sa part) est effectivement un terme qui vivote et qui mérite le détour.
Notons par ailleurs que « mail » en anglais désigne le courrier en général ; le terme anglophone pour « courriel » étant « e-mail », le e- signifiant « electronic ». C'est sous cette forme qu'il a d'abord été introduit dans la langue française, qui en a ensuite bouffé la première syllabe à l'usage, revenant involontairement la forme sur une racine anglaise de sens légèrement différent.
On peut donc avancer que, bien que ce terme soit issu de l'anglais, les francophones se le sont suffisamment appropriés pour que ce ne soit plus exactement le terme anglais ; ce qui témoigne du fait qu'une langue vivante s'enrichit au contact des autres.
Un petit aparté ici pour soutenir entièrement les remarques de Gee concernant le ton inutilement excluant et méprisant de l'« explication » ici fournie. Si la communication officielle de notre gouvernement pouvait, au moins, cesser de véhiculer les clichés négatifs sur une partie de notre société, ce serait toujours ça de pris.
D'autant que je ne vois pas vraiment en quoi une personne, quel que soit son âge, son sexe ou son accent, ne comprenant pas « mail » serait plus à même de comprendre « courriel ».
Bug [bug]
Je rejoins la remarque de Gee concernant le fait que le changement d'orthographe de « bug » en « bogue » ne semble pas apporter grand chose, à part des points au Scrabble.
« Bug », en anglais, évoque les insectes (et n'est pas sans rappeler l'épisode de la mite qu'a connu Grace Hopper), quand « bogue », en français, évoque plutôt les châtaignes. À part une vague ressemblance phonétique (et j'insiste moi aussi sur le vague), on est, me semble-t-il, en droit de se demander quel rapport existe entre ces deux termes.
Pour autant, utiliser « bogue » pour traduire « bug » est loin d'être une nouveauté, et ne sort pas comme par magie du chapeau de nos néologues… ou alors, en est sorti il y a au moins aussi longtemps que « courriel ».
En effet, mes compétences en anglais ayant longtemps été assez limitées(10), quand j'ai commencé la programmation, j'ai principalement lu des pages de manuel en français. Et dans les pages de manuel en français que je lisais à l'IUT il y a plus de dix ans, on trouvait déjà, comme ici (en bas de page, celle-ci est assez longue), le terme « bogue ».
Un coup d'œil rapidement jeté à la version actuellement présente sur mon système de cette même page m'indique que « anomalie » est également utilisé comme traduction.
Oh, et j'ajoute une remarque qui aura pour le coup échappé à Gee concernant l'illustration : une erreur 404 n'est, en temps normal, absolument pas un bug/beug/bogue.
Il s'agit de l'un des nombreux codes renvoyés par un serveur web ici illustrés par des photos de chats. Le code 404 signifie que l'adresse que vous demandez ne correspond à aucun contenu, soit qu'elle ait été incorrectement spécifiée, soit qu'un contenu précédent ait été supprimé.
À moins que le contenu n'existe réellement, ce qui aurait alors des chances d'être assez grave, qu'un serveur vous réponde par une erreur 404 signifie au contraire qu'il fonctionne bien.
Chat [chat]
C'est bien connu, Internet contient principalement des chats. Mais pas ceux-ci.
Du temps où j'étais jeune internaute, il me semble avoir croisé plusieurs fois l'orthographe « tchat », qui désambiguïsait en même temps qu'elle était plus fidèle à la prononciation.
« Dialogue en ligne » me semble à moi aussi une mauvaise traduction, pas seulement parce qu'il manque d'originalité et de concision, mais également parce qu'il est beaucoup trop vague : une conversation par mails/courriels, c'est un dialogue en ligne. Si vous utilisez le système de commentaires ci-dessous pour me répondre, c'en sera un également. Pour autant, aucun de ces deux cas d'usage ne relèvera de ce que l'on appelle communément « (t)chat ».
Une appellation relativement courante pour décrire ces conversations est celle de « messagerie instantanée », que j'ai tendance à utiliser en cas de besoin, mais qui manque également de concision.
L'OQLF avait également proposé le terme de « clavardage », qui, plus court, possède une certaine représentativité, puisqu'il s'agit bien d'un bavardage réalisé à l'aide du clavier. Comme on utilise ce clavier avec nos doigts, on pourrait également décrire ceci comme de la « conversation digitale », ce qui aurait pour une fois le mérite d'utiliser correctement ce terme(11).
Hashtag [hashtag]
La traduction de ce terme en « mot-dièse » est, disons-le, simplement honteuse.
J'ai déjà eu l'occasion de le dire ici à plusieurs reprises, et Gee le signale également dans son billet, le caractère « # » n'est pas un dièse, mais un croisillon (« hash » ou « pound » en anglais, servant généralement à numéroter), quand le dièse se représente par le caractère Unicode « ♯ ».
Dire « mot-dièse » relève donc d'une mauvaise connaissance de la typographie, en plus d'être d'une construction très douteuse et d'une absence totale de sens. Oui, on peut voir vaguement que ça fait référence à un caractère ; mais en quoi serait-ce au juste censé aider à comprendre « de quoi ça parle » ?
Pour le coup, la traduction proposée pour « tag » tout court, à savoir « balise », serait assez représentative : un hashtag sert, me semble-t-il, à baliser un message, pour qu'on sache à quoi il fait référence, et qu'on puisse le retrouver par là(12).
Les hashtag (pour lesquels je ne vois effectivement pas tant de fautes que ça) faisant principalement référence au site Twitter, on ne manquera pas de repenser au bouton « tweeter » en haut de page, que Gee avait fort justement noté d'une balise « #ironie » : tant qu'à traduire, autant le faire entièrement.
Pour le microblogging et l'envoi de messages courts, se référant sans doute en partie à l'oiseau emblématique du site sus-mentionné, il me semble que pas mal de gens utilisent des termes construits autour de « gazouiller ».
Cloud [cloud]
Pour ce dernier terme de leur « top 10 », j'ai plutôt envie de m'arrêter à « sans commentaire ».
Gee a à peu près tout dit, de toute façon. Si on pouvait en terminer avec des histoires brumeuses pour ne plus avoir à les nommer, on ne s'en sortirait que mieux (et on pourrait retourner tranquillement jouer à Final Fantasy VII, dont c'est le nom du héros principal).
Et les autres [autres]
Un petit mot quand même sur quelques autres termes, présentés dans l'article de Slate que je mentionnais au début (et qui, lui-même, avait son lots de commentaires assez douteux).
En vrac :
« Toile d'araignée mondiale » est en effet assez ridicule et hors de propos pour désigner le « World wide web », mais, en plus court, « la toile » est une expression que j'ai assez souvent entendu.
« Autonome » a effectivement une connotation positive quand « offline » est plus neutre, mais, à l'ère où nous énormément d'applications (pas mal de jeux, notamment) exigent que l'on soit reliés à Internet quand ce n'est absolument pas nécessaire (et sert parfois à extirper toujours plus de données personnelles), cette connotation positive ne me semblerait pas malvenue, bien au contraire.
« Manche à balai » est un terme utilisé depuis me semble-t-il assez longtemps dans l'aviation, pour désigner un truc qui ressemble énormément à un « joystick ».
« Serveur mandataire » n'est absolument pas une invention de la commission de néologie, on croise l'appellation notamment dans plusieurs installateurs depuis des lustres. C'est, certes, plus long que « proxy », mais également bien plus parlant.
« Témoin de connexion » est une “traduction” assez parlante de certains usages des « cookies », terme tellement associé aux gâteaux s'appelant ainsi que l'article en question ne trouve pas mieux que d'y faire référence. Il convient toutefois de noter que que ce n'est pas le seul usage des cookies (par exemple, ceux de ce site vous servent à mémoriser vos réglages d'affichage, et absolument pas à témoigner de quelque connexion que ce soit).
« Ordiphone » est effectivement un terme assez moche (quoiqu'il ne me fasse personnellement pas franchement penser aux ordis pour enfants, merci), mais a le mérite d'être plus parlant vis-à-vis de la nature de ces ordinateurs de poche.
Notons par ailleurs que la commission de néologie a pondu quelques termes assez intéressants, dans d'autres domaines, comme (me semble-t-il) « mercantique ».
Pour conclure…
On peut effectivement se dire que l'argent des impôts gagnerait à être mieux utilisé, et qu'il serait beaucoup plus intéressant de laisser la langue évoluer toute seule, au gré de l'usage. Ce qu'elle fera, de toute façon.
Toutefois, se moquer systématiquement des tentatives de changement intentionnel ne me paraît pas une excellente idée. La langue est importante dans la mesure où elle sert de base à la plupart de nos réflexions : on ne peut généralement penser les choses que si on arrive à mettre les concepts en mots. Pour ce faire, créer de nouveaux mots peut parfois être nécessaire.
Sur le principe, il me semble donc que cette commission de néologie n'est pas forcément une mauvaise chose, et qu'une volonté politique (au sens noble du terme) de faire évoluer la langue peut avoir de bons effets – ou de très mauvais, confer 1984.
La page du gouvernement qui a servi de base à ces réflexions commence par une remarque intéressante : c'est à nous de décider d'utiliser ou pas tel ou tel terme. C'est par exemple un choix important que d'utiliser des constructions comme « iel », « celleux » et compagnie pour “neutraliser” la langue et lutter par là contre le sexisme implicite que la langue “classique” véhicule.
En ce sens, je ne pense pas qu'il faille se moquer de les tentatives de francisation de certains mots, qui peuvent peut-être participer à faire prendre conscience aux gens du fait que leur avenir et celui de leur informatique peut se décider ailleurs que dans la Silicon Valley.
En revanche, le faire de cette manière, et en produisant pour partie des mots assez désespérants semble effectivement légitimement risible, et les réactions telles que celles de Gee sont de ce fait les bienvenues.
Mais je vais laisser les gens troller sur ce sujet et retourner à mon manuscrit.
Post Scriptum :
Oh, et, Gee, si tu me lis : si tu ne veux plus être embêté par les typonazis, (confer ton billet sur l'espace insécable, pour les gens qui me liraient sans suivre ton blog), tu trouveras peut-être quelques trucs utiles là-dedans.
Et un immense merci au passage pour ton « Ailleurs, c'est pire », auquel j'adhère entièrement.
Pour le reste, au cas où je ne republierais plus rien ici d'ici là (comme je l'ai dit récemment, quand je fais une pause dans ma thèse, j'ai en ce moment plus tendance à coder qu'à rédiger), je vous donne rendez-vous au prochain Capitole du Libre, où les gens qui ont envie de m'entendre devraient avoir pas mal d'occasions pour ça (trois conférences et deux ateliers, ça va me faire du boulot pour préparer…).