re: Comparaison pol fr; transophobie
@Winston_Churchill Désolé, hein, mais :
j’en reviens à ma 2e remarque: si qqn se sent visé par la blague, cette personne devrait se poser des questions.
Insérer ici la tribune des gens qui défendent Depardieu parce qu'ils n'ont pas de capteurs adaptés à la misogynie. La logique est la même.
Ça ne devrait jamais être aux victimes de discrimination de se remettre en cause face aux gens qui, volontairement ou non, participent à ces discriminations.
Je ne compte plus les gens qui sont prêts à affirmer qu'un propos n'est pas misogyne, n'est pas raciste, n'est pas homophobe, n'est pas transphobe, etc., en étant eux-mêmes des mecs blancs cis-hétéros qui ne sont foutus de repérer de la discrimination anti-gros que s'ils ont assez de surcharge pondérale. Inutile de dire que ce n'est pas de leur avis qu'il me semble le plus pertinent de tenir compte.
Si une personne juive me dit qu'un de mes propos lui apparaît comme ayant des relents antisémites, n'étant moi-même pas juif, je me dis que la différence entre son vécu et le mien font que cette personne est sensible à des trucs qui m'échappent complètement, donc je présente mes excuses préventivement, et j'essaye de comprendre où est le problème.
C'est, précisément, l'objet de mon premier message et la seule chose que j'ai à dire sur cette discussion, en fait.
re: Comparaison pol fr; transophobie
Par contre vu qu'on se trouve à en causer, je trouve que ça fait un exemple pédagogique utile pour causer de la façon dont on réagit toutes et tous quand on sort quelque chose qui blesse la personne en face sans forcément d'intention, parce que c'est un truc qui arrive assez souvent (typiquement, ma formulation sur « devenir le méchant de l'histoire », c'est du réchauffé des discussions autour du deadnaming sur Wikipédia, c'est pas franchement vieux), et donc c'est pour ça que j'ai participé sur ce point précisément.
Comparaison pol fr; transophobie
Et c'était juste pile ça l'objet de mon propos à moi : prendre en compte les réactions. On peut merder, ça arrive à tout le monde, mais justement si le point important c'est de dénoncer le génocide, qu'il reprécise que c'est ça qu'il visait, pas forcément adroitement, plutôt que de foutre tous les retours dans le même sac et à la poubelle, ce qui du coup fait qu'on se focalise là-dessus plutôt que sur le point important. Parce que oui, on est d'accord, vue la gravité de la situation, on ne devrait pas être en train de causer de sa gueule.
Sur l'autre aspect, je partais du principe que les excuses ne seraient pas hypocrites, justement, parce que si elles l'étaient, elles ne changeraient rien. Mon point, c'est justement qu'il faut accepter a priori l'idée qu'on a pu merder et que l'autre a peut-être des raisons d'être légitimement blessé. Donc on commence par répondre humblement avant de se draper dans ses grands chevaux, et on essaye de comprendre. Et s'il s'avère après coup que l'autre utilise juste ça comme mauvaise excuse, la fois d'après on recommence en ayant cette fois délibérément l'intention de le blesser sur ce point.
D'autant que, bon, en l'occurrence, ce que je demande n'est pas spécialement si infaisable que ça, hein : il aurait peut-être suffit qu'au lieu de persister et signer, il réponde calmement « j'suis désolé, apparemment ça a été pris comme ça, c'était pas mon intention mais comme je ne suis pas concerné j'ai plus de mal à voir ». Ça aurait été pertinent, humble et sympathique, et pour le coup je pense que ça aurait beaucoup moins servi la soupe à l'extrême-droite que la réaction qu'il a eu en pratique. Mais je dois être naïf, hein.
Vous savez quoi ? Ça vaut d'ailleurs probablement aussi pour moi, sur des sujets auxquels je n'ai pas suffisamment prêté attention aux retours négatifs qu'on m'a fait.
Être le méchant de l'histoire, ça ne fait pas envie, mais ça arrive très facilement. Tout ce que ça demande, c'est de refuser l'idée que ça puisse arriver.
Personne, ou presque, n'a envie d'être le méchant de l'histoire. C'est pas agréable de se voir comme ça.
Alors quand quelqu'un, même gentiment, vient nous dire que là on a merdé, le réflexe, c'est de se dire que non, c'est forcément cette personne qui est à côté de la plaque. Et donc on refuse ces retours, parce qu'on n'est pas le méchant de l'histoire, voyons. Et donc on persiste, et on fait encore plus de dégâts qu'au départ.
Et c'est comme ça qu'on devient le méchant de l'histoire.
D'autant que bon, sur le choix du terme « avouer »… ça n'aurait rien de spécialement honteux de ne pas l'avoir fait, étant donné les conditions dans lesquelles tu as balancé le lien. Comme je l'ai déjà pointé, en fait, mais tu n'as pas l'air de l'avoir pris en compte (d'ailleurs, je ne vois pas à quelle « question » ça répondrait, vu que je n'en ai posé aucune).
Donc bon, si ta participation à une discussion se borne à balancer un lien sec comme si c'était parole d'évangile et ensuite refuser de prendre en compte les remarques constructives qu'on essaye de te faire tant sur la forme que sur le fond, je pense que je peux m'en abstenir aussi. Désolé, je préfère échanger avec des gens encore vivants et qui savent ce qu'ils fichent ici.
(Oh, et j'édite tardivement vu que tu n'as édité de ton côté qu'après ce message, donc le temps de remarquer, tout ça, mais ton lien, il n'est pas vers le site de l'INA, hein, il est vers YouTube.)
1/ Même si c'est à elle que je répondais, pinguer Marie Peltier en réponse à ce message alors qu'elle a déjà beaucoup trop de sollicitations non désirées sur la question aurait pu être évité.
2/ Un lien sec vers une ressource externe, qui plus est une vidéo sur une plateforme problématique, est rarement une bonne façon de répondre dans une discussion. A minima, donner un minimum de contexte sur pourquoi tu poses ce lien là, ça aide, beaucoup.
3/ Quelle que puisse être la pertinence de ce que Jean Yanne pouvait penser sur l'humour en 1971, il se trouve que ça date d'il y a plus d'un demi-siècle, et que la société a légèrement changé depuis, notamment sur la façon de gérer l'humour oppressif. Qu'on considère que ce soit en bien ou en mal ne change rien au fait que, du coup, la pertinence du propos en prend un coup.
4/ Même en ne tenant pas en compte des points précédents, j'ai un peu de mal à voir le rapport entre ce qu'il a l'air de raconter dans la vidéo (bon, j'ai écouté juste en diagonal, hein, j'aime bien Jean Yanne mais je n'ai pas non plus que ça à foutre) et ce qui était mon propos, à savoir que quand quelqu'un te fait remarquer que ce que t'as dit l'a blessé, quand ce n'était pas le but, c'est bien de prendre le retour en compte.
Perso j'espère que ce n'était pas son intention, mais dans ce cas, quand ces personnes le lui font remonter, ne pas le prendre en compte, c'est choisir que si, en fait. C'est précisément ce que je dénonce. Et si tu considères cette dernière prise de position, adressée non plus à Netanyahu, mais aux personnes qui ont exprimé leur malaise suite à cette « blague », comme de la satire, je t'invite à relire la citation de Pratchett sur la différence entre ça et le bullying.
Ça ne fait jamais de bien à l'égo d'accepter l'idée que t'aies pu être blessant quand c'était pas l'intention, mais en refusant d'accepter que ce soit le cas, tout ce que tu fais, c'est nier la souffrance en face et donc le devenir encore plus. Dit autrement, c'est en refusant de prendre en compte la possibilité que tu puisses être le méchant de l'histoire que tu le deviens.
Attention deuxième vague d'expérimentation de vidéosurveillance algorithmique à Paris !
Cette fois-ci les cobayes seront les spectateur⸱ices des concerts de Taylor Swift et les personnes qui passeront à La défense et Nanterre Préfectures.
re: Nourriture carnée ; impact CO2
Nourriture carnée ; impact CO2
En général, ces formulaires demandent combien de fois tu en manges dans la semaine ou quelque chose comme ça, je suppose que ça vise les trucs du style entrecôtes, saucisses, etc., que personnellement, je consomme très peu (je dois acheter un paquet de 4 steaks hachés surgelés tous les deux ans, et c'est à peu près tout de ce côté-là).
Mais d'un autre côté, je mange techniquement de la viande environ à un repas sur deux, sous forme de charcuterie (je m’achète grosso-modo un paquet de ≃20 tranches de rosette ou de salami par semaine). Ça a forcément un impact aussi, mais du coup je ne sais pas quelle est la bonne façon de notifier ça dans les formulaires.
Pour rappel, pendant les vendanges 2023 en France 8 personnes sont mortes au travail, donc certaines sont mortes de chaud, si elles avaient survécu elles n'auraient droit à aucune reconnaissance de pénibilité (les vendanges durent moins de 850h)