much as we wouldn’t have trains, telecommunications etc without autistic people, i think we have adhd people to thank for things like cheese, wine and fermented goods. you don’t get that stuff without somebody whose main skill is being like “oh i forgot i left that in there haha”
Et pour ce nouveau #VendrediVulga, donc, on va continuer de parler biologie. On reviendra sur l'astronomie bientôt, il faut toujours que je vous parle d'héliocentrisme, mais avant ça, il nous reste quelques trucs à évoquer ici. En effet, on a d'abord parlé de Darwin (et Wallace !) et de sélection naturelle, puis de Linné et de classification, mais pas encore d'hérédité, ni donc de Gregor Mendel.
Alors... peut-être tout le monde connaît ce site dans le coin mais sait-on jamais...
J'ai dernièrement fait la découverte de https://annas-archive.org
Et comment dire ? On touche du doigt à la bibliothèque mondiale là.
Donc pour celles et ceux qui n'ont pas la capacité d'aller se rafraichir le cerveau dans une bibliothèque bien fournie, je vous souhaite une belle exploration! ✌️
La suite du cycle thébain vous arrive ce soir le temps que je réfléchisse à comment ne pas trop dériver sur la geste de Dionysos
Il faut faire une décla pref' à chaque fois qu'on change les statuts, donc c'est beaucoup plus pratique de n'y mettre que les points principaux et de les seconder d'un règlement intérieur (et tant qu'à faire, selon les objectifs de l'asso, d'une charte) qu'on peut ensuite modifier sans devoir faire de l'administratif (ce qui n'empêche pas de prévoir des procédures spécifiques quand même, mais internes à l'asso).
Je ne suis pas du coin, mais j'ai co-rédigé ou relu les statuts de plusieurs assos, si vous avez des questions et que vous ne trouvez pas de monde à qui demander d'une façon plus pratique, n'hésitez pas à me pinguer.
D'ailleurs, même pour ce qui nous concerne, tous les caractères ne correspondent pas précisément à un gène. Certains, comme par exemple notre taille, correspondent à une combinaison de plusieurs gènes ainsi qu'à des facteurs environnementaux (comme la quantité de nourriture disponible pendant la croissance). Un des trucs chouettes avec la biologie, c'est que du bazar qui s'auto-organise sur des centaines de millions de générations, ça peut difficilement être qualifié de monotone.
Ce qui peut se produire même chez les animaux : les mâles abeilles, par exemple, sont haploïdes ; seules les femelles reçoivent chaque gène en double et sont donc diploïdes. Chez les champignons (qui sont plus proches des animaux qu'eux ou les animaux ne le sont des plantes, comme je le mentionnais la dernière fois), des phases haploïdes et d'autres diploïdes peuvent s'enchaîner au cours de la vie de l'organisme.
Pour l'hérédité, en revanche, le fait d'avoir deux exemplaires de chaque gène vient plus spécifiquement de la façon dont fonctionne notre reproduction sexuée. Nous avons chaque gène en double parce que nous mélangeons l'information génétique venant de nos deux parents (lesquels transmettent aléatoirement une des deux qu'ils possèdent). Mais c'est loin d'être la seule façon de faire.
Au fait, je vous remets le lien de la vidéo encore un coup ? Allez, oui : https://skeptikon.fr/videos/watch/20f8140e-2197-41ae-b033-86fc69b059f9
En attendant, et puisque je vous ai déjà causé à plusieurs reprises d'hypothétique vie extraterrestre dans ces threads (c'est même de là que cette série est partie), on peut quand même préciser une chose : les « lois de Mendel » sur l'hérédité sont a priori beaucoup moins universelles que ne le sont les travaux de Darwin.
Allez, pour les gens qui sont arrivés en cours de route (d'autant que je n'avais pas encore pensé au hashtag au début), le premier thread de la série est là : https://fadrienn.irlnc.org/notice/AwGiNCEL9iX8pAJcTw
Notre groupe sanguin présente cependant une caractéristique que Mendel n'avait pas pris en compte : entre les allèles A et B, il n'y a pas de relation de dominance. Si les deux sont présents en même temps, alors les deux s'expriment, nous donnant donc un groupe sanguin « AB » qui n'existe que quand nous portons ces deux versions différentes (et est donc beaucoup plus rare).
Quelques différences au sein de ces molécules conduisent à l'apparition de plusieurs variantes différentes d'un même gène, on parle d'« allèles », chaque allèle correspondant à une des variantes du caractère que l'on peut observer. Pour le gène codant pour notre groupe sanguin (je mets de côté le rhésus et compagnie pour simplifier), il existe trois allèles, que l'on appelle usuellement A, B et O.
Ils recevront le prix Nobel pour cette découverte en 1962. Officiellement, le Nobel n'aurait pas pu être remis à Franklin, car il ne récompense que des personnes vivantes et qu'elle est morte d'un cancer en 1958. Il n'empêche que Watson et Crick ont tout fait pour s'approprier ses recherche et minimiser son rôle dans l'histoire, donnant l'un des hélas beaucoup trop nombreux exemples de travaux scientifiques usurpés par des hommes après avoir été réalisés par une femme.
La molécule elle-même a en fait été identifiée assez tôt : elle a d'abord été appelée « nucléine » (puisque concentrée dans le noyau des cellules) lors de sa découverte en 1869, seulement deux ans après la première publication des travaux de Mendel. Mais les instruments de l'époque ne permettaient pas tellement d'en savoir plus.
Ah oui, au fait, si vous avez manqué le thread de la semaine dernière, c'est là : https://fadrienn.irlnc.org/notice/Az4eUNTUYDyCWntqim
Si ces travaux racontent une histoire à première vue assez différente de celle que Darwin et Wallace étaient en train de dessiner au même moment, on s'apercevra plus tard qu'elles sont en fait assez complémentaires l'une de l'autre : simplement, Mendel a tenté des croisements assez systématiques, tandis que, dans la nature, la sélection naturelle va rendre certains croisements plus fréquents que d'autres, et donc faire varier les fréquences relatives des caractères correspondants.
En tout cas, chaque hybride semble transmettre l'une des deux variantes qu'il possède de manière complètement aléatoire. Ce qui fait que, statistiquement, la moitié des pois résultant de tels croisement vont recevoir eux aussi les deux informations (ils seront alors jaune, comme leurs parents, le vert ne s'exprimant pas dans ce cas), tandis que l'autre moitié recevra soit deux fois la variante jaune, soit deux fois la variante verte, d'où la répartition d'un pois vert pour trois pois jaunes.