Le seul point de différence ce que Félix rapporte ici de la décision du Conseil et ce que je dis, c'est que le Conseil souligne qu'en théorie l'incertitude protège les hébergeurs qui ne supprimeront pas (ce qui va d'ailleurs dans mon sens par rapport à l'autre partie de la discussion) ; tandis que moi je parle du cas pratique où les gens évitent de prendre ce genre de risques.
Et pourtant, la loi oblige néanmoins les modérateurs et modératrices à retirer le contenu illégal de leur plateforme lorsque ce contenu leur a été signalé, sous peine d'en devenir complice. Il faut donc agir avant qu'une décision de justice n'ait été prise, donc sur la base de sa propre évaluation et pas seulement d'un constat d'illégalité réalisé selon les termes de la loi.
Une modération qui s'en tiendrait au strict respect de la loi serait illégale.
Ce qui te donne le statut d'éditeur, c'est de relire les messages avant leur publication, ou de mettre en place une promotion de certains contenus spécifiques sur ta plateforme. Dans ce cas, tu en as nécessairement eu connaissance, et tu dois donc assumer leur présence chez toi.
Le statut d'hébergeur sans modération a priori fait que tu n'es pas censé·e savoir ce qui est publié tant que personne ne te le signale, donc qu'on ne peut t'en tenir pour responsable qu'une fois que ça t'a été dûment signalé. Mais ça n'a jamais voulu dire que tu ne devrais traiter ces signalements que quand ils ne relèvent pas de la loi.
Mettre en place une charte que les gens s'engagent à respecter en ayant un compte chez toi ne fait pas de toi un éditeur.
Zaclys
C'est dommage, la bonne réponse à apporter c'était: « Ah ouais on s'est planté, désolé, bon on coupe le compte, et on va essayer de faire mieux la prochaine fois ».
Voire de dire: « On se sent pas capable, du coup on recrute des modérateur et modératrices, voici l'offre d'emploi », voire même proposer de laisser la gouvernance de l'instance à des bénévoles tant qu'a fare et ne fournir que l’infra et la maintenance du serveur.
re: Zaclys, racisme, lgbtphobie, message très long
Et je me demande comment on pourrait arriver à faire globalement progresser l'idée que si les gens s'énervent, c'est qu'il y a une cause à leur énervement qu'il vaudrait mieux prendre en compte ; et que les injonctions au calme, ça n'est souvent qu'un moyen de botter connement en touche.
re: du Rieu dans le texte mais pour la bonne cause vu que c'est pour se foutre de sa gueule
En plus c'est géré par des gens bien et qui donnent facilement un coup de main s'il y a un souci. (Il manque par contre encore une petite interface graphique pour faciliter les choses, j'avais fait un prototype il y a un certain temps mais ça a pas mal bougé depuis, 'faudra que je m'y remette.)
« Xénophobes de tous les pays, unissez-vous. »
Rappel #Bluesky : nous sommes sur un serveur américain, propriété d'américains, hébergé chez Amazon aux États-Unis et dont la messagerie est gérée par Google.
→ Sur Bluesky, je soutiens Bezos et donc Trump.
Sur #Mastodon, je suis sur un réseau international depuis un serveur hébergé par une structure publique à 5km de chez moi.
→ Sur Mastodon, je soutiens le service public et les associations.
Faites vos choix en connaissance de cause.
J'ai commis ça. Vite fait. C'est un mea culpa partiel.
(Bien sûr tu fais comme tu veux et je n'insisterai pas.)
http://levillagegaulois.org/php/home.php
D'une manière générale, bien que je reconnaisse volontiers que ce soit difficile, je pense qu'on gagnerait collectivement à essayer de passer outre notre tendance au tone policing. Si la personne en face nous semble faire des « excès », c'est généralement parce que le sujet est important/sensible pour elle et que donc on a probablement plus un effort à faire pour comprendre pourquoi qu'elle n'en a un à faire pour adopter des codes dépassionnés.
D'autant que malgré les accusations à « jouer contre son camp » en cas d'agressivité, un message qui arrive de façon neutre et dépassionnée n'est pas franchement davantage pris en compte, la plupart du temps, hélas.
@severine et moi j'estime qu'on est en droit d'attendre d'hébergeurs militants, qu'ils sachent reconnaître le racisme quand il est devant leur nez.
Sans quoi on finit toujours par se retrouver entre blanc-hes, parce qu'on aura fait fuir les autres.