
Thread sexe et genre, long
Est-ce qu'il y a une différence entre sexe et genre ?
Réponse simple mais fausse : oui.
Réponse compliquée : non.
Pourquoi oui ?
On a répété un peu (trop) souvent dans les cercles militants qu'il faut différencier le sexe, biologique, et le genre, socialement construit, pour tenter de faire comprendre la transidentité aux réacs, comme si c'était un souci d'ignorance. Plot twist, en fait les réacs s'en fichent de comprendre et veulent juste maintenir leur position dominante.
Pourquoi non ?
Parce que la notion même de sexe biologique n'a pas vraiment de sens. Déjà « on » n'arrive toujours pas à se décider si on fait la distinction selon les attributs physiques, les organes sexuels, les gènes, la production de gamètes... Et c'est normal en fait, puisque quoi qu'on décide, on tombera sur des contre-exemples, qu'on appellerait "paradoxes" en raisonnement logique. Les paradoxes c'est pas des anomalies, c'est des preuves que notre représentation est fausse ou incomplète.
On a cru qu'en ajoutant l'intersexuation on allait pouvoir lever ces paradoxes, mais ça en a juste ajouté de nouveaux puisqu'il faut là encore décider si on définit l'intersexuation selon les organes, les gènes, etc.
Entre les personnes qui ont un génotype différent de XX ou XY, les personnes qui ont des organes sexuels avec un développement différent de ce qu'on apprend au début du collège, les personnes qui ont des attributs physiques androgynes, les personnes qui ne produisent pas de gamètes, sans parler des chimères génétiques... Ça en fait des paradoxes. Suffisamment pour questionner le paradigme.
Il n'y a aucune nécessité à différencier le sexe du genre, car le sexe est lui aussi une construction sociale, dans le sens où c'est un modèle incomplet qu'on a attribué à un ensemble de caractéristiques biologiques qui, finalement, ne sont pas aussi concordantes qu'on le croyait.
Le truc, c'est qu'à vouloir les différencier, on donne une existence biologique à la notion de sexe qu'on ne devrait pas donner. Finalement, qu'on parle de sexe ou de genre, on a toujours les mêmes débats entre essentialisme et constructivisme ; mais au moins, en arrêtant de faire cette distinction, on éviterait d'accorder du terrain aux essentialistes en leur cédant la prémisse fausse qu'ils auraient relativement raison sur le sexe "biologique".
Entre ChatGPT et AlphaFold, par exemple, le seul point commun est d'être basé sur de l'apprentissage automatique. Mais avec des outils d'apprentissage automatique structurés différemment, et entraînés sur des données qui n'ont rien à voir. Bref : les mettre dans le même sac est à peu près aussi pertinent que de comparer LibreOffice et Call of Duty parce que les deux ont des algorithmes et des inputs clavier/souris.
(Et s'il y a des usages de l'apprentissage machine qui sont effectivement intéressants en recherche/médecine, AlphaFold n'est pas forcément le meilleur exemple qui soit, au sens où ça produit un résultat correct, mais échoue à apporter le moindre élément de compréhension de comment ce pliage se fait, ce qui est l'enjeu de recherche principal.)
https://www.lecho.be/dossiers/algemeen-4/les-experts-sur-les-traces-des-voleurs-d-un-scooter-vole-chez-sarkozy-fils/2661924.html
Mais je ne sais plus duquel il s'agissait.
@lemonde Pourquoi inviter une personne qui, d'une part, ne représente pas 10 % de l'électorat en France (même le NPA est plus représentatif que Reconquête), et dont, d'autre part, le programme politique est en contradiction ouverte avec les droits humains et la valeur de fraternité au fondement de notre république ?
Vous devriez avoir honte de participer à la banalisation d'une idéologie extrémiste.
Des gens tirés au sort et auxquels on a donné les moyens de creuser le sujet ont mis au point un programme ambitieux correspondant à ce qu'il faut faire étant donné la situation ; et ce sont les politiques pas spécialistes du sujet mais préoccupés surtout de se faire réélire qui ont décidé de ne pas suivre.
C'est un excellent argument pour laisser tomber ce système et passer à une démocratie directe.
(Médiateur scientifique, on reçoit régulièrement des classes de tout le département et de différents niveaux, ça permet de se faire une idée… avec la difficulté que je ne suis pas forcément toujours sûr de qui est prof et qui ne l'est pas quand il y a plusieurs personnes qui accompagnent.)
Capitalism didn't give us the internet.
Large-scale cooperation, open protocols, and free software gave us the internet. Capitalism gave us mobile sites that don't work because fifteen ads cover the screen.
When exactly did “democratise” begin to mean “remove need to learn”? GenAI democratised writing skills and art by not requiring any creativity, there’s Linux distros that democratise self-hosting by making it a one click process that will put you in a position of not knowing how to debug or make sure you’re following basic security practices in the long term.
Why is democratising access all about removing the need to learn and practise skills, rather than expanding access to educational materials and safe ways of experimenting and learning? I dislike this so much.
https://fadrienn.irlnc.org/articles/divers/les_gens_nimaginent_pas/
Mais bon, si jamais ça peut aider, je peux éventuellement parler un peu de ce que j'ai fait ensuite, et s'il y a des questions plus précises il ne faut pas hésiter à me les poser !
Politique, féminisme et des trucs à dire
C'est pareil pour les actes racistes qui se multiplient.
On a prévenu sur tous les tons.
On nous a répondu qu'à force de voir des fascistes partout, on banalisait le fascisme.
Ce sont EXACTEMENT les mêmes mécanismes. Toujours. Les masculinismes, les racismes, les LGBTphobies, le validisme (j'en oublie probablement) reposent sur la même idéologie suprémaciste.
ÉCOUTEZ NOUS.
re: Religion, people refusal to call themselves “atheist”
– à titre perso, j'aurais du mal à me désigner comme gnostique ou agnostique dans l'absolu parce que je pense que ça dépend énormément de la définition qu'on donne au concept de dieu, il y a des manières de le définir qui me semblent donner des raisons objectives de dire si ça existe ou pas (souvent pas), et d'autres où c'est beaucoup moins clair,
– mais dans la vie de tous les jours, dieu est un concept que je n'ai absolument pas besoin de mobiliser et qui ne me traverse pas l'esprit l'écrasante majorité du temps, donc il m'apparaît raisonnable de me désigner comme « athée » au sens que je mentionnais plus haut.
re: Religion, people refusal to call themselves “atheist”
Donc il me semble qu'à partir du moment où c'est de fait du vocabulaire de niche utilisé essentiellement par des gens qui ont spécialement réfléchi à la question, se référer à ce qui est ou pas (perçu comme) l'usage le plus fréquent a moins d'intérêt et que ça a plus de sens de mettre davantage en avant les raisons qui nous font penser qu'un terme est meilleur qu'un autre.
Ceci dit, en ce qui me concerne, je ne cherche pas à imposer quoi que ce soit (et je ne pense pas avoir pris d'exemple caricatural ?). J'ai mes raisons de préférer « athée » et je suis partant pour en discuter, mais si d'autres gens ont une sensibilité différente et préfèrent un autre mot parce que d'autres raisons leurs semblent plus importantes, tant mieux, c'est ce qui fait la richesse de la langue. À plus forte raison quand le mot fait partie de la façon dont ces gens s'identifient.