Le Livre d'Argent

Elzen | @elzen@fadrienn.irlnc.org

@fgrosshans Ça, la fédération des résultats d'un sondage, c'est toujours particulier (d'où le post récapitulatif de ce que je vois de ce côté-ci), mais là c'est assez fort ^^

('me rappelle la vieille blague du matheux, du physicien et du biologiste qui regardent les gens entrer et sortir d'une maison.)

Du coup le thread en question est arrivé là, si jamais : https://fadrienn.irlnc.org/notice/AyMztvDdmCsEVRGpYe

🚨 On recrute dans mon équipe à l'@arcep ! On cherche un juriste curieux et motivé pour venir appliquer le Règlement 2015/2120 (la neutralité du net !) avec nous <3

Il faut connaitre le droit notamment européen, mais aussi être capable ou de comprendre internet, ou avoir très envie d'apprendre !

Le bureau a vue sur les trains, on est hyper bien traités en termes de conditions de travail, c'est un poste avec une belle dimension européenne.

https://www.arcep.fr/larcep/toutes-nos-offres-demploi-et-de-stage/offre-demploi/gj/detail/juriste-charge-de-mission-internet-ouvert-f-h.html

re: Fnac JKR
@Sobex Je dirais que le rappel ne doit pas s'arrêter là. Le point n'est pas seulement qu'elle est transphobe et raciste en tant que personne : c'est qu'elle utilise activement sa fortune, laquelle est alimentée en grande partie par l'achat de ces trucs, pour nuire aux personnes trans. Acheter un produit Harry Potter, c'est financer la lutte contre les droits de nos adelphes.

Merci d'éviter de traiter le président Trump de fasciste sur Piaille.

Nous préférons que vous donniez son palmarès complet : fasciste, raciste, fraudeur fiscal et agresseur sexuel.

Les mots comptent.

Bienvenue aux rescapé·es de BS mais faites gaffe à où vous mettez les pieds : on est légèrement woke et gauchistes par ici et surtout, METTEZ DES ALT TEXT À VOS IMAGES.

Merci.

😋

@ilusenn On ne dit probablement jamais assez ces choses là, alors : j'admire vraiment la motivation dont tu fais preuve pour être capable (quand t'es prévenue, donc) d'être prête à 6h du mat' pour aller dehors photographier ce genre de choses.

24/24 Donc voilà, ça méritait bien un thread pas si petit que ça pour en parler, mais bon, je bosse ce week-end, donc j'étais de repos aujourd'hui (et j'ai profité de la grève hier pour en écrire un bon bout). Puis j'avais dû sabrer pas mal de choses dans la vidéo sur Pluton pour que ça tienne en une demi-heure (à la base, c'était une séance de planétarium, donc il y avait des contraintes), donc ça méritait bien un petit complément.

On essayera de revenir à un thread plus court la prochaine fois. Qui a des chances de porter sur l'évolution vu les résultats du dernier sondage, mais si vous avez des suggestions ou si j'ai une autre idée entre temps, on verra bien ! En attendant, merci pour la lecture, j'espère que ça continue de vous plaire. N'hésitez pas à me faire des retours :-)

En attendant, si vous avez loupé le thread de la semaine dernière, c'est par là : https://fadrienn.irlnc.org/notice/Ay8UtAQpuelCbeADui

23/24 On a pu déterminer que Cérès possède une structure différenciée, avec un noyau fait de roche et un manteau fait de glace. Il n'est pas impossible que, comme Europe ou Ganymède, elle possède un océan d'eau liquide situé sous la couche de glace. Pas assuré, cependant, car si elle a sans doute eu une activité interne par le passé, avec notamment un volcanisme d'eau, elle s'est rapidement refroidie, et ce qui lui reste d'activité aujourd'hui semble uniquement dû aux impacts par des corps environnants.

Ça reste néanmoins un objet particulièrement intéressant à étudier, aussi intéressant par ses caractéristiques propres que l'histoire de sa découverte et de son classement est riche en rebondissements. Malgré quelques siècles de télescope, nous sommes encore loin de tout connaître sur notre système solaire.
Photo prise par la sonde Dawn du rebord d'un cratère à la surface de Cérès. Cette photo à été prise à une altitude de 33 kilomètres, c'est l'un des clichés pris au plus près de la planète naine. On y voit un relief montagneux avec des ombres, et des différences de luminosité (la photo est en noir et blanc) laissant supposer des différences de composition dans la surface. Sur la partie extérieure, on voit également quelques cratères beaucoup plus petits, signe que Cérès a reçu des impacts d'objets de tailles très variables.

22/24 Parlons donc davantage de ceux de Dawn. On a notamment pu se rendre compte que la première intuition de Giuseppe Piazzi, même s'il n'avait pas encore toutes ces infos, n'était pas forcément si mauvaise, car Cérès semble finalement avoir un certain nombre de points communs avec les comètes : elle est composée de roche, mais également de glace, et on y a détecté de la matière organique (comme les acides aminés dans les comètes, mais je n'ai pas ici les détails de ce dont il s'agit précisément).

Comme les comètes (c'est de là que vient leur nom, cf. le thread sus-mentionné), Cérès possède même une « chevelure » : une atmosphère très fine composée en grande partie de vapeur d'eau, en l'occurrence alimentée par des geysers. Son histoire est peut-être aussi assez similaire à celle des comètes : les observations semblent indiquer que Cérès a pu se former dans la ceinture de Kuiper ou au delà, avant que les jeux de billard cosmique ne l'amènent à sa position actuelle.
Photo de Cérès prise par la sonde Dawn le 19 février 2015. On voit la planète naine dans son ensemble, avec sa forme globalement sphérique, et on peut noter la présence d'un certain nombre de cratères, de tailles variables, à sa surface.

21/24 Cérès est donc à ce jour la plus petite des planètes naines connues, mais aussi la plus proche de nous, puisque les autres sont dans la lointaine ceinture de Kuiper avec Pluton (voire encore au delà). Comme la ceinture principale n'est pas « si loin que ça », on a décidé d'aller voir : la sonde Dawn, lancée en 2007, après être passée à proximité de Mars, puis avoir tourné autour de Vesta à partir de 2011, s'est mise en orbite autour de Cérès en 2015, où elle est restée en activité jusqu'en 2018.

Ses premiers résultats ont peut-être été un peu éclipsés par ceux de New Horizons, une sonde partie l'année précédente, en 2006, et qui, profitant d'une configuration favorable, a pu foncer assez vite pour atteindre Pluton en « seulement » neuf ans de voyage, et nous envoyer les premiers clichés deux mois après l'arrivée de Dawn à proximité de Cérès ; mais, pour les résultats de New Horizons, voyez ma vidéo sur Pluton.
Trajectoire de la sonde Dawn (on voit plusieurs orbites sur fond noir avec les dates et les noms des planètes en anglais) : elle est partie de la Terre en septembre 2007, et a atteint Mars l'année suivante. Profitant de l'assistance gravitationnelle de cette dernière, elle est repartie en février 2009 pour atteindre Vesta en juillet 2011 et la quitter en septembre 2012. Elle a atteint Cérès en mars 2015, où elle devait initialement travailler jusqu'en juin 2016. Ses réserves de carburant ont finalement été suffisantes pour poursuivre ses travaux jusque fin octobre 2018, et elle est maintenant un satellite inactif de Cérès.

20/24 Quelle est la différence entre une planète naine et un astéroïde ? La masse. Quoique beaucoup moins massive qu'une planète, Pluton l'est quand même suffisamment pour que la gravité l'oblige à prendre une forme globalement sphérique, tandis que les astéroïdes, dont la masse est encore beaucoup plus faible, ont des formes beaucoup plus variées.

Et, vous l'aurez vu venir : on s'est entre temps rendu compte que Cérès, avec ses ≃10¹⁸ tonnes (soit un tiers de la masse totale de la ceinture d'astéroïdes à elle seule), est suffisamment massive pour être dans le même cas. On la considère donc maintenant comme une planète naine, au même titre que Pluton et quelques autres. Ce qui fait qu'on l'a rangée dans chacune des quatre catégories d'objet du système solaire à mesure qu'on les inventait. Encore une fois, un bon rappel du fait que notre façon de ranger peut pas mal varier avec le temps.
Images prises par le VLT en 2021 des 42 plus gros objets de la ceinture principale d'astéroïdes, rangées par ordre de taille décroissante dans une sorte de tableau. Cérès est l'objet le plus gros, puis Vesta, et Pallas en troisième (l'image de Pallas est la même que celle montrée plus haut, même si on la voit évidemment ici nettement moins en détails). Junon n'arrive pour sa part qu'au milieu de la deuxième ligne, donc en onzième position, et Astrée n'apparaît pas dans le tableau. À part Cérès qui est globalement sphérique, tous ces objets sont plus ou moins bossus, et certains des plus petits ont même des formes beaucoup plus allongées.

19/24 Je ne vais pas détailler cette découverte-ci, ça ferait un thread un peu long… et surtout je l'ai déjà fait dans une vidéo que je vous conseille donc d'aller regarder en complément. Une partie de ce que j'y raconte est commun avec ce qu'on vient de voir, mais je n'insiste pas sur les mêmes éléments (je fais complètement l'impasse sur les comètes, et Titius et Bode ne sont pas mentionnés à l'oral ; par contre j'y parle un peu plus des étrangetés de l'orbite de Mercure et des critères du nouveau classement, entre autres).

Mais donc, après la découverte de Pluton en 1930, l'astronome néerlandais Gerard Kuiper suggérera en 1951 que celle-ci fait partie d'une deuxième ceinture d'astéroïdes, et il faudra de nouveau un peu de patience avant la confirmation puisqu'on ne commencera à découvrir ses voisins que plus de quarante ans plus tard, en 1992. Et encore quatorze ans plus tard, on décidera, comme pour Cérès et les premiers astéroïdes, de ne plus compter Pluton comme une planète, mais d'inventer une nouvelle catégorie : celle des planètes naines.

Pour plus de détails, la vidéo : https://skeptikon.fr/w/47e8f219-4bf5-4b06-ad76-4f6fcc499d03

18/24 Oublions donc la loi de Titius-Bode et revenons en à Cérès, sur laquelle il reste quelques trucs intéressants à dire. D'abord, on peut noter que peu avant la découverte de Neptune, le 8 décembre 1845, un cinquième astéroïde avait été découvert, baptisé Astrée. À partir de l'année 1847, on se mettra à en trouver de plus en plus, au moins un part an. Plus encore depuis que nos moyens d'observation se sont considérablement améliorés : on connaît maintenant quelques centaines de milliers d'astéroïdes.

Cérès ne sera donc pas restée rangée parmi les planètes tellement plus longtemps qu'elle n'a été rangée parmi les comètes. Mais il se trouve qu'elle ne restera pas non plus éternellement dans la case des astéroïdes. Son statut va de nouveau changer à partir de 2006, des suites (un peu tardives) de la découverte d'encore un autre objet du système solaire : Pluton.
Nouvelle capture de Celestia montrant, en bleu, les orbites des planètes (on s'arrête cette fois au niveau de celle de Jupiter pour pouvoir voir un peu de détails sur les orbites intérieures), et en rouge celles d'un certain nombre d'astéroïdes au sein de la ceinture principale. Tous les astéroïdes ne sont pas représentés, loin de là, mais l'enchevêtrement de leurs orbites (dont certaines croisent d'ailleurs celles des planètes) est déjà assez impressionnant.

17/24 Les lois de Newton ne sont pas spécialement affectées par ce décalage, car après tout, Adams et Le Verrier ont travaillé avec des incertitudes et des valeurs approchées, et la position reste à ce niveau cohérente avec ce qu'on attendait (et reste donc une bonne confirmation de ce côté). Mais c'est par contre une réfutation franche et nette de la « loi de Titius-Bode », puisque là, clairement, rien ne correspond.

Le fait que les orbites des planètes jusqu'à Uranus correspondent à peu près à ce que nous disait cette « loi » n'était qu'un simple hasard, et (3×2ⁿ+4)/10 n'a en fait aucune signification particulière. Ce qui devrait nous rappeler que, malgré tout, on peut quand même avoir raison plusieurs fois par pur hasard, et qu'il vaut donc mieux ne pas trop se monter la tête.
Célèbre exemple de corrélation entièrement due au hasard (issue des travaux de Tyler Vigen qui s'est amusé à en mettre un certain nombre en évidence) : on voit juxtaposés sur le même tracé, et pour une période allant de 1999 à 2009, le nombre de noyades dans une piscine (entre 80 et 140 par an) et le nombre de films dans lesquels jouait l'acteur Nicolas Cage (entre 0 et 6). La correspondance n'est pas parfaite entre les deux, mais elles se correspondent néanmoins pas mal du tout, probablement au moins aussi bien que les résultats de notre suite mathématique et les distances réelles des planètes.

16/24 (Pour la petite histoire, peu après avoir été crédité de la découverte de cette nouvelle planète, Le Verrier aurait déclaré que, quand même, ça aurait été mieux si on avait baptisée Uranus du nom de William Herschel. Je vous laisse interpréter vous-mêmes les implications de cette déclaration.)

Voilà en tout cas une nouvelle confirmation éclatante des lois de Newton et de Bode, la planète étant précisément là où on l'attendait. Ou peut-être pas ? À partir des premières observations, on repère le trajet de cette planète dans le ciel, et on calcule donc plus précisément sa trajectoire… et l'on se rend compte qu'elle n'est située qu'à 30 unités astronomiques du Soleil, et pas du tout 38,8. Oups.
Dernière reprise de l'illustration réalisée pour ma vidéo (que voulez-vous, c'est important de recycler). Il y a toujours trop d'astéroïdes sur mon image par rapport aux connaissances de l'époque, mais on voit maintenant également les positions prévues et observées de Neptune : alors qu'elle devait être environ quatre fois plus loin du Soleil que Saturne, elle n'est en pratique « que » trois fois plus loin, ce qui pour le coup fait une différence particulièrement notable, et nous vaut donc un facepalm de la part du smiley. Voilà, maintenant, si vous regardez la vidéo, vous connaîtrez le détail de cette histoire, puisque j'ai ajouté cette illustration sans la détailler à l'oral.

15/24 Tous deux travaillent indépendamment l'un de l'autre, et Adams est le premier à obtenir un résultat. Début août 1846, il transmet les coordonnées qu'il a calculées à James Challis, directeur de l'observatoire de Cambridge, qui pointe son meilleur télescope… et ne trouve rien. Il s'avérera par la suite, après vérification, que Challis a bel et bien observé Neptune à plusieurs reprises à cette période, mais que, les cartes du ciel sur lesquels il se basait n'étant pas à jour, il n'a pas réussi à différencier la planète des étoiles situées aux alentours.

Entre temps, Le Verrier sera lui aussi arrivé à un résultat, qu'il transmettra à Johann Gottfried Galle, de l'observatoire de Berlin, lequel parviendra à localiser cette nouvelle planète dans son télescope le 23 septembre de la même année. C'est donc au mathématicien français qu'est attribuée la découverte de cette nouvelle planète, que l'on baptisera par la suite Neptune.

Pour plus de détails sur ces péripéties-là, voyez ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9couverte_de_Neptune

14/24 Plusieurs personnes se sont donc mises à chercher cette hypothétique planète supplémentaire, avec des télescopes, mais aussi avec une autre sorte d'instrument : du papier et un crayon. En effet, si on peut mesurer les effets gravitationnels de cette planète, on doit pouvoir retrouver l'endroit où elle se trouve par le calcul, non ?

Deux mathématiciens en particulier vont se pencher sur la question : l'anglais John Couch Adams, et le français Urbain Le Verrier. Et tous deux vont se baser sur les lois de Newton, évidemment, nous donnant une idée de la distance de cette nouvelle planète à Uranus ; mais aussi sur la loi de Titius-Bode, qui nous donne sa distance attendue par rapport au Soleil.
Extrait d'une page de calcul écrite par Le Verrier dans sa recherche de la position d'une planète influençant Uranus. L'image est légèrement déformée car, n'ayant pas l'originale sous la main, j'ai repris celle qui avait été intégrée dans la séance de planétarium. L'écriture du mathématicien est plus ou moins facile à déchiffrer, mais on lit qu'il parle du mouvement annuel d'Uranus. On voit aussi plusieurs ligne du calcul d'une équation.

13/24 En effet, on avait remarqué qu'Uranus ne se comportait pas tout à fait comme on l'attendait : il semblait y avoir un décalage entre la trajectoire calculée d'après les lois de Newton et ce qu'on observait en pratique dans le ciel (c'était aussi le cas pour Mercure, d'ailleurs, mais bon, pour la planète numéro moins l'infini, ça ne faisait qu'une bizarrerie de plus).

Il n'y avait que deux manières d'expliquer ces décalages : soit la théorie de Newton était fausse, ce qui paraissait peu probable après, pour ne parler que de ses vérifications astronomiques, le succès de Halley à propos des comètes… soit il fallait supposer qu'il existait un autre corps céleste, plutôt lourd, situé au delà d'Uranus et qui l'influençait gravitationnellement.
Schéma (trouvé sur la page Wikipédia dédiée à la découverte de Neptune) des perturbations dans l'orbite d'Uranus : on voit les deux planètes chacune sur son orbite, à deux positions différentes, avec une flèche entre elles indiquant l'attraction. Quand Uranus, qui, étant plus proche du Soleil, tourne plus vite, est en train de rattraper Neptune sur son orbite, celle-ci la tire « en avant » et Uranus accélère donc légèrement. Quand elle vient de dépasser sa voisine, en revanche, celle-ci la tire donc « en arrière » et la fait légèrement ralentir.

12/24 Herschel propose ce mot (et la nouvelle classification qui l'accompagne) dès 1802, mais il faudra pas mal de temps pour qu'il s'impose. En attendant, et malgré la présence de ces objets supplémentaires, Bode et sa « loi » étaient pris très au sérieux. Après tout, même si le cas de Mercure était toujours un peu étrange, il avait commencé à parler de la possible existence de Cérès bien avant qu'on ne la découvre par accident. Et l'imprévue Uranus semblait elle aussi s'y conforter.

On se disait donc à l'époque que, si l'on devait un jour découvrir encore une planète supplémentaire, celle-ci se trouverait très probablement à la position suivante de la suite mathématique, c'est-à-dire à (3×2⁷+4)/10 = 38,8 unités astronomiques de distance au Soleil. Or, il se trouve qu'on avait précisément des raisons de chercher une planète supplémentaire dans ce coin-là.
Capture d'écran de Celestia montrant les orbites des onze planètes connues à l'époque (pour que ça tienne à l'échelle et qu'on puisse distinguer celles de Mercure et Vénus, l'orbite d'Uranus n'est pas montrée complète, et on en voit juste un petit morceau sur la gauche). Les orbites des quatre objets dont on vient de parler sont affichées en rouge (alors que les autres sont en bleu), nous permettant de voir qu'elles sont enchevêtrées les unes sur les autres. On voit ici le tout en vue de dessus, mais si on regardait en vue de côté, on pourrait également remarquer qu'elles ne tournent pas exactement dans le même plan que les planètes.

11/24 Et ce n'est pas fini, car, le premier septembre 1804, Karl Ludwig Harding découvrira Junon. Puis, le 29 mars 1807, fêtant ainsi les cinq ans de sa première découverte, Heinrich Olbers trouvera Vesta dans son télescope. Voici donc quatre nouvelles planètes en relativement peu de temps, portant le total connu à onze… dont quatre sont à la même position dans notre « suite », ce qui est quand même assez étrange.

On décidera par la suite que ça fait un peu trop d'objets à cet endroit, et William Herschel, entre temps devenu astronome professionnel, proposera d'inventer une nouvelle catégorie d'objets pour ranger ces dernières découvertes : ce ne sont pas des comètes, mais pas non plus vraiment des planètes, alors on pourrait les appeler des « astéroïdes » (littéralement, « truc en forme d'astre », parce qu'avec les télescopes de l'époque, ça a l'air d'être juste de petits points brillants, comme les étoiles).
Reprise, une nouvelle fois, de l'illustration réalisée pour la vidéo sur Pluton. Le Smiley semble un peu désappointé, parce qu'on a ajouté les astéroïdes à côté de Cérès, toutes à la même position dans la suite mathématique. On notera que j'ai un peu exagéré à la réalisation, puisque j'ai ajouté huit astéroïdes en plus de Cérès, et qu'on n'en connaissait pas encore autant à l'époque.

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