Le Livre d'Argent

Aujourd'hui, on repart chez Tite-Live !

Dans l'épisode précédent, au tout début du IVe siècle av. J.-C., Rome s'était fait quasi entièrement incendier par les Gaulois, et après un sauvetage miracle lançait sa reconstruction express. La gabegie d'argent nécessaire pour tout rebâtir va-t-elle ne poser aucun problème non non pas du tout ? Et les patriciens et plébéiens vont-ils continuer à se fritter ?

Tite-Live, livre VI, un THREAD ⬇️

Gravure en noir et blanc illustrant une exécution romaine où on jette le condamné depuis la roche Tarpéienne.
La scène se situe sur un aplomb rocheux au-dessus du vide, devant un ciel chargé de nuages. Tout à gauche au premier plan, des femmes horrifiées. Au centre, deux hommes en sortes de pantalons, torse nu, qui sont les exécuteurs. On voit surtout le dos musculeux de l'un d'eux et les bras de tous deux dressés vers la droite. Et tout à droite, une personne vêtue d'une espèce de tunique, qui tombe, à la renverse, dans le vide.

DONC ! Tite-Live entame ce livre VI par un aparté : il a mis 5 livres à nous raconter les 360 ans passés (à la grosse louche), maiiiiis c'était quand même un peu flou et en plus toutes les archives de cette époque se sont perdues dans l'incendie déclenché par les Gaulois. Du coup, cette fois, on reprend plus sérieusement, on a de vraies sources fiables.

Attends, Livounet, tu veux dire que les trouzemille pages de latin que je me suis tapées c'était du flan ? du chiqué ? du mythe mytho ?

Rhoo je vous jure, on peut pas faire confiance. On croit avoir affaire à un historien sérieux, et paf, on se retrouve avec une version antique de Lorant Deutsch ou Stéphane Bern.

Cependant, les Romains reconstruisent fissa leur ville ; et ce sous la direction de Camillus (cri de groupie de Tite-Live), qui reste dictateur 6 mois. On retrouve et publie les textes de lois, les pontifes planquant les lois religieuses, et on déclare néfaste le 18 juillet jour de la défaite contre les Gaulois.

Pendant ce temps, les voisins de Rome constataient que devant les Gaulois Rome s'était écroulée et écrabouillée façon carpette. Du coup, c'était peut-être l'occasion d'en finir avec cette cité tyrannique qui chaque année leur bourrinait la gueule, hum ?

Entrèrent alors en guerre contre Rome :
> les Volsci, comme d'hab
> les Aequi, business as usual
> toute l'alliance étrusque
> les Latins et les Hernici, des alliés qui soudain trouvaient qu'eux et les Romains ils étaient plus copains !

– Oh là là qu'allons-nous faire ? gémit le sénat, et ignorant les 6 TMPC (tribuns militaires à pouvoir consulaires) de l'année, il renomme un dictateur, qui sera... qui sera...
Eh oui, Marcus Furius Camillus.

On n'a pas fini de se le traîner, sa carrière est plus longue que celle de Barnier.

Camimi coupe l'armée en trois :
1. pour protéger Rome
2. pour camper en face des Étrusques
3. pour maraver du Volsque

De leur côté, les Volsci se frottent les mains.

@hist_myth On notera que pour l'instant, la différence entre la version sans archives parce qu'elles ont brûlé et la version avec archives maintenant c'est du sérieux ne saute pas non plus tant que ça aux yeux.
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– Hahaha pffrrt, les Gaulois ont sûrement détruit toute l'armée romaine, après s'être fait pilonner 5555212 fois dans les livres I-V on va enfin les pourrir !

*Un camp cramé, des pillages et quelques ravages de l'armée romaine plus tard*

– Euuaaah euh les Romains ça vous dit vous et nous on est amis pour la vie ?

– Ho ho, font les Aequi, nous on aligne toutes nos armées à Bolae !

*Une bataille plus tard*

– Aïe aïe, on a perdu toutes nos armées à Bolae !

– Ahah, s'exclament les Étrusques, pendant que Camillus était occupé ailleurs on a pris Sutrium, ville alliée de Rome, et forcé sa population à fuir par les champs !

*Un assaut romain plus tard*

– Oh oh les Romains nous ont repris Sutrium et ont forcé nos soldats à fuir par les champs !

Et ainsi, après trois victoires décisives, Camillus rentre à Rome se faire accorder trois triomphes.

Ca doit être pratique d'avoir des historiens assez complaisants pour jamais perdre, quand même.

Cependant, la reconstruction de Rome doit pas se passer exactement comme prévu, car certains Romains se sont plutôt établis à Veii plutôt que reconstruire leur maison dans la vile.
– C'est quoi ces gens qui veulent pas se coltiner quelques tonnes de parpaings ? tonne le Sénat, mais c'est de l'émigration illégale ! Si c'est comme ça ils rentrent à Rome sous peine de MORT ! na !

(Et dans la foulée le sénat accorde la citoyenneté romaine à tout un tas d'étrangers, o tempora o mores !)

@hist_myth oui avec que des victoires on se demande bien pourquoi ils n'ont pas conquis l'Italie en dix ans et le reste en cinquante ans.

Sans doute les dieux qui leur ont dit d'aller mollo

@gfadrelle Non mais les autres peuples ils leur avaient rien fait, tu vois !

Après quelques rechignements, les émigrés rentrent, et reconstruisent, donc, leur ville en un temps record : un an.

Rome ne s'est pas construite en un jour, mais reconstruite en 365. Genre nous pendant ce temps on aurait reconstruit un 5e de cathédrale.

Tout ça sous la pression publique, et sûrement en contractant moult emprunts pour acheter la brique et le pisé.

La plèbe est tellement occupée à reconstruire que les tribuns n'arrivent même pas à la motiver pour une loi agraire, c'est dire.

On distribue quand même des terres dans le territoire conquis sur les Volsci, au pays Pontin (chépaoucé), sauf que... deux ans plus tard, les colons du pays Pontin rentrent dare-dare : ils se font agresser par une autre ancienne alliée rebelle, la cité d'Antium.

Le sénat s'écrie : "Vite il faut nommer Camillus... ah non, c'est pas la peine, il a été élu TMPC cette année. Cool."

S'ensuit une scène où tous les autres TMPC font l'éloge de Camillus, la groupitude de Tite-Live devient gênante.

Camillus rassemble ses armées et part affronter les gens d'Antium à Satricum. Sauf que là, ne les attend pas une armée, mais une alliance de quatre : Antium, les Volsci (oui, encore), les Latins, les Hernici.

– Gloups, fait le soldat romain.
– Quoi ? harangue Camillus, vous allez pas avoir la pétoche devant ces types quand même ? Vous voulez relire les livres I-V pour vous rappeler combien de fois vous les avez battus ? Et puis vous servez sous MON commandement, impossible de perdre.

Et après ce discours auprès duquel l'arrogance de nos politiciens paraîtrait timide et mesurée, les Romains gagnent une bataille, parce que, même si je note que ce combat-là a l'air particulièrement serré, tout de même.

Camillus prend Satricum, et il aimerait bien prendre Antium qui semble être devenue la capitale des Volsci rebelles, mais on l'avertit que les Étrusques menacent les cités de Satrium et Népété. Et ça craint, car les deux villes sont dans une zone tampon entre Rome et Étrurie.

Tite-Live nous décrit donc avec force détails Camillus prenant l'une et l'autre de ces villes, je passe un peu vite car son attitude de fanboy me lasse.

Le Sénat, cependant, envoie quelques réclamations aux Latins et aux Hernici.
Les deux peuples marmonnent que oooh oui y a peut-être des gens à eux dans les armées ennemies mais c'est que des méchants pas beaux qui ont agi de leur propre initiative et d'ailleurs ils sont tous morts alors hein. Le sénat fait semblant d'être convaincu.

Avec tout ça, nous sommes arrivé.e.s en l'année 385, et voilà que de nouveaux problèmes se profile : les tentations de putsch de Marcus Manlius Capitolinus.

Vous connaissez Capitolinus. Vous l'avez déjà rencontré. Au livre V, c'est lui qui, entendant les oies sacrées de Junon cacarder la nuit, est sorti de chez lui, a vu la tête d'un Gaulois dépasser d'une falaise, et a tapé très fort dessus.
Eh ben Capitolinus est vexé, parce que y en a que pour Camillus.

Camillus par-ci, Camillus par-là... Eh oh ! Lui aussi il a sauvé la cité ! Et malgré ça les patriciens (dont il fait partie, la gens Manlia c'est pas de la gnognote) lui jettent pas un regard. Aussi Capitolinus les dédaigne pour la plèbe, qui a le bon goût, elle, de l'admirer.

Et, nous affirme Livounet, il va jouer sur la plèbe pour nourrir des ambitions personnelles... pas très démocratiques.

Voyez-vous, Rome dans ces années 380 semble traverser une sorte de crise des subprimes.

Une partie de la plèbe romaine s'est lourdement endettée auprès de l'élite économique : les patriciens (pas que, sûrement, mais aussi et surtout les patriciens). Or les intérêts des crédits sont super élevés, et les débiteurs deviennent incapables de rembourser, ce qui à Rome mène à l'esclavage pour dettes.

Toute ressemblance avec le livre II serait bien sûr parfaitement fortuite ahem.

Sur un ton parfaitement outré, Livounet nous annonce que Capitolinus OSE attaquer le crédit.

C'est qu'en latin le même mot, "fides", désigne le crédit (et le fait de devoir rembourser ses dettes) et le respect de la parole donnée, une valeur cardinale de la morale romaine. Tite-Live, on le voit, en joue un peu.

Concrètement, Capitolinus se rapproche des tribuns de la plèbe et dénonce le fait qu'une partie des plébéiens est asservie pour dettes.

En plus il parle de distributions de terres !
À coup sûr il vise à renverser la république !

Comme par hasard les Volsci relancent leur agression annuelle.

– Va falloir qu'on nomme un dictateur, s'écrie hautement le sénat (tout en pensant qu'une petite guerre ça va la mater, la gauche caviar, là).

Pour changer, ils nomment un certain Aulus Cornelius Cossus.
Cossus part donc se battre contre les Volsci, et dans un aparté désarmant de sincérité, Livounet s'interroge sur comment les Volsci font pour refaire la guerre tous les ans, on n'aurait pas dû les ratiboiser à force ?

Il sait pas, ses sources sont comme ça, il en déduit que les Volsci géraient bien leur recrutement pour jamais laisser leurs forces s'épuiser, voilà.

En tout cas l'armée ennemie est (bien sûr) ÉNORME, y a des Volsci, des Latins, des Hernici, des gens de la ville de Circei. Les Romains pourraient avoir les chocottes, mais leur dictateur leur fait une belle harangue et ils gagnent, massacrent, pillent et capturent. Dans les prisonniers, ils trouvent vraiment beaucoup de Latins et de Hernici...

@hist_myth mood "J'ai sauvé Rome et tout ce que j'ai gagné c'est ce T-shirt ridicule"

... ce qui agace un tantinet le sénat quand il l'apprend. Alors, c'est des alliés ou pas des alliés ces Latins ?

– Ah non, on n'est pas vos alliés, même qu'en guerre contre vous y a les Latins, les Hernici, Circei et aussi Velitrae, font crûment les prisonniers.
– Bon, bon on va repartir pour une guerre et ces gauchistes qui veulent une annulation de la dette vont la fermer, se satisfait le dictateur.

Mais pendant ce temps, Capitolinus continuait sa campagne de popularité.

Curieux personnage que ce Capitolinus, avec mes yeux modernes, je n'arrive pas à savoir s'il faut le considérer comme un riche philanthrope, un réformateur social en puissance ou un populiste complotiste.

En tout cas, Capitolinus vient physiquement empêcher qu'on emmène en esclavage pour dettes un de ses centurions ; grand seigneur, il rembourse ses dettes.
En public. Sous les applaudissements.

Il cumule les points de charisme en montrant en public les cicatrices reçues contre les Gaulois.

Il vend la majorité de ses terres pour récupérer assez d'argent et rembourser les dettes des plébéiens menacés d'esclavage.

Il est acclamé, adulé, on l'appelle père de la plèbe.

Et chez lui, il tient des réunions avec des figures de la plèbe où il parle politique, et où, même, il développe des théories du complot.
Après tout, où est passé l'or qu'on avait donné aux Gaulois ?
Il serait pas caché quelque part par hasard ?
Parce que y aurait assez d'argent pour rembourser la dette !!!

– Caché ? font les plébéiens, mais où ? Tu sais où c'est ?
– Hmm... j'ai mon idée... mais je le révélerai... ahem !... au moment opportun.

La plèbe est remontée comme un ressort de montre : on lui cache tout, on lui dit rien, les patriciens s'en mettent plein les poches !

Cossus le dictateur songe alors qu'il faut intervenir.
Entouré des sénateurs acquis à la cause des créanciers, il arrive sur le forum et fait chercher Capitolinus par son appariteur (= garde du corps baraqué).

Capitolinus se rend à la convocation... mais entouré d'une foule de plébéiens prête à en découdre.
Le sénat et la plèbe sont face à face et ça menace de tourner à la castagne.

– Dis-moi Capitolinus, fait Cossus, mettons-nous d'accord, tu veux faire rembourser les dettes de la plèbe avec l'or repris aux Gaulois, c'est parfait, dis-nous, où donc est caché cet or ? Parle. Ou c'est le trou.
– Wooooh l'abus, répond Capitolinus, il me pose des questions alors qu'il connaît parfaitement la réponse !

– T'as pas répondu.
– Quelle honte, m'interroger comme ça, on voit qu'il est du côté des riches qui veulent faire crever le peuple et tout le sénat a nommé un dictateur pour tyranniser la plèbe libre plutôt que repousser l'ennemi ! Et il m'agresse moi qui suis le seul à me soucier du peuple depuis que JE l'ai sauvé des Gaulois !
– T'as pas répondu.
– Je ne répondrai pas sous la pression de mes adversaires personnels !
– T'as toujours pas répondu. C'est que c'est que des mensonges. Au trou !

Les appariteurs saisissent Capitolinus, qui glapit :

– Ô dieux que J'ai protégés en SAUVANT vos temples, vengez-moi !!

La plèbe est choquée. Et pourtant elle n'ose pas affronter le dictateur, la plus haute autorité romaine. Capitolinus est jeté en prison, et les plébéiens se contentent de manifester leur désaccord en prenant le deuil, en se laissant pousser la barbe et en faisant des sit-in devant la prison.

Bravo les gars, vous êtes au niveau du like sur une publi politique sur Insta.

Sur ce Cossus organise un triomphe pour sa grande victoire sur les Volsci, triomphe assez mal reçu de la population générale. Le sénat a un peu chaud aux fesses et distribue des terres pour faire oublier ce fâcheux épisode. Ça ne marche pas très bien. L'ambiance en ville se tend.

Le sénat commence à suer fort et, pendant qu'une guerre en règle avec les Latins et les Hernici se profile, il essaie de calmer tout le monde relâche Capitolinus. Ce qui ne marche pas, mais alors pas du tout.

Car que fait Capitolinus une fois le pied hors de la prison ?

Profitant de ce que la guerre n'a pas lieu cette année, et donc pas d'enrôlement en vue qui désorganiserait les foules, il commence carrément sa campagne pour, dit Tite-Live, devenir roi.

Il est très très fier de ce que le dictateur n'ait pas osé le faire zigouiller, aussi harangue-t-il ses alliés en mode full La Boétie : comment se fait-il que la plèbe n'agresse pas les patriciens, alors qu'elle a le nombre, la force, la bravoure ?

– Quant à moâ, ajoute-t-il en fin de discours, je me déclare solennellement le protecteur de la plèbe, mais si vous voulez, vous pouvez me donner, comme ça, juste une suggestion, un nom plus respectable (ROI ROI ROI ROI).

Le sénat flippe.
C'est que Capitolinus reçoit ses partisans de la plèbe dans sa maison. Sur le Capitole. Sur la colline fortifiée de Rome. Celle qui a pu tenir des mois face aux Gaulois.

OUPS.

Le sénat émet donc un avis à l'adresse des magistrats :

@hist_myth

On a des détails, sur l'octroi de la citoyenneté et ses critères ?
Si j'ai bien compris, c'est une spécificité de Rome (notamment par rapport aux Grecs et aux Carthaginois) que de faire ça relativement souvent, mais quand même pas n'importe comment et avec certaines exigences, mais j'ai pas compris les détails...

@lienrag Ca a l'air d'être sur décision du Sénat et accordé à des groupes précis. Ici c'est aux habitants de Capena et de Falerii qui ont rejoint les Romains suite à la reddition pacifique des deux villes.

– Les magistrats sont invités à veiller à ce que les menées dangereuses de Capitolinus n'apportent aucun détriment à l'État.

Ou en termes moins alambiqués :
– Débarrassez-nous de ce type par tous les moyens !!!

Les TMPC et les TP (tribuns de la plèbe) en discutent.
– De tribuns à tribuns, il vous emmerde pas, ce type ? font les TMPC aux TP.
– Maintenant, un peu, oui.
– On le zigouille ?
– Oh non, la violence, ça nous répugne.
– Mais vous voyez quelle solution ?
– ... L'assigner en justice.

Eh oui, utilisant leur privilège de tribun de la plèbe de faire un procès politique à un patricien donné, les TP de l'année 384 accusent Capitolinus de vouloir renverser la république, ce pour quoi il sera jugé par un tribunal populaire.
Leur raisonnement est le suivant : en mettant de côté la question des dettes, en confiant le jugement à la plèbe plutôt qu'aux patriciens, en parlant non crédit et intérêts mais république et royauté, la plèbe romaine repoussera la tentation monarchique.

Le procès commence bien pour Capitolinus. Quand il paraît en tenue de deuil, comme c'est l'usage, la plèbe s'aperçoit qu'aucun patricien n'a pris la même tenue, alors que c'est aussi l'usage : Capitolinus est abandonné par son ordre. Et la plèbe s'en émeut. En plus, l'accusé fait étalage de toutes les personnes sauvées de l'esclavage, de tous ses exploits, ses mérites. Et depuis le lieu du procès, on peut voir le Capitole, la colline sauvée par l'exploit du héros contre les Gaulois...

... et Capitolinus ne se prive pas dans sa plaidoirie de montrer la colline et ses temples des mains en parlant des dieux qu'IL a sauvés.

Alors les TP, astucieusement (sournoisement ?), décident d'ajourner le procès et de le faire se tenir ailleurs qu'au Champ de Mars, où il avait lieu : au bois Petelinus. De là, impossible de voir le Capitole.

Alors le prestige de Capitolinus semble disparaître. La plèbe prend au sérieux les accusations comme quoi cet homme veut se faire roi.

Et comme la plèbe romaine ne regarde ni CNews ni FoxNews en boucle, elle se révolte à l'idée d'un mec qui se rêve en monarque/dirigeant fasciste.

Et elle vote sa condamnation. À mort.

Tite-Live relève quand même que de ce qu'il a lu, il n'a pas vraiment vraiment vu les éléments concrets qui soutenaient l'accusation.

Je songe que peut-être que Capitolinus ne rêvait pas de monarchie. Peut-être qu'il a juste perdu, finalement, son concours de popularité.

Les tribuns le saisirent, l'amenèrent à la roche Tarpéienne (celle associée à la légende de la traîtresse Tarpeia) et le jetèrent dans le vide.

Roche Tarpéienne qui se trouve sur le Capitole également, chose dont l'ironie n'a échappé à personne et pas même à Tite-Live.

On interdit même à tout patricien d'habiter désormais sur le Capitole, et on interdit à la gens Manlia de donner à ses fils le même prénom que Capitolinus, Marcus.

Voici pour cette première partie du livre VI !

La suite demain :)

Merci pour la lecture !

@hist_myth Pour un Solon qui a réussit combien de Capitolinus ont dû faire le grand saut ?

@hist_myth jubilatoire à lire et passionnant, merci !

@FOxyShelby Merci pour le compliment :)

@hist_myth

Enfin le retour du Live-Tooting !