« Dans sa très grande mansuétude, les 99 députés du parti présidentiel acceptent de négocier avec certains des 195 députés de la coalition majoritaire. »
Ça fait depuis l'élection de Macron qu'ils font la distinction entre « la majorité » et « la droite » pour les distinguer de ce qui reste de LR et compagnie. Sauf que vu qu'ils appliquent une politique franchement de droite (même si effectivement pas la même droite), c'est difficile de les qualifier avec une autre étiquette, et vu qu'il y a maintenant plusieurs partis mais que tous ont des noms absolument pas parlants qui font plus slogan publicitaire que projet politique, ça n'est pas vraiment pratique de les regrouper comme ça non plus.
Les désigner comme « le camp présidentiel » comme tu le fais marche bien comme périphrase pour éviter de se répéter, mais en faire la désignation principale serait sans doute acter un peu trop qu'il s'agit juste d'une mouvance fan-club prête à voter n'importe quoi tant que c'est demandé par le patron, ce qui serait peut-être un peu mal vu.
Donc ils restent sur « majorité », parce que même si c'est objectivement faux, c'est le seul terme qui soit à la fois utilisable dans leur vision du monde, et compréhensible dans celle de leur public.
@AlexUnder @charles C'est aussi par rapport au rattachement à l'Assemblée nationale. Chaque groupe doit se déclarer "majorité" (sous-entendu "en accord avec le pouvoir en place") ou "opposition". Aujourd'hui, seuls RE-HOR-DEM se sont déclarés majo.
Ceci dit, comme ça a été précisé par quelqu'un d'autre dans la discussion, dans notre très chère Ⅴème république conçue essentiellement autour de l'exécutif, les notions de « majorité » et d'« opposition » sont relatives au gouvernement en place, donc tant qu'un nouveau gouvernement n'a pas été désigné, ça n'a officiellement pas changé quelle que soit la composition de l'assemblée.
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Je veux dire, il y a le statut des ministres démissionnaires qui n'est pas clairement spécifié, du coup ça laisse la place à plein d'interprétations, ça, bon, OK, c'est juste un exemple du fait que s'il y a des trous dans ta spec, forcément tôt ou tard ça va coincer, NTUI, tout ça.
Mais à la base du truc, ce qui cause la situation actuelle, c'est quand même qu'aucun groupe à l'assemblée ne soit suffisamment nombreux pour être en position d'ignorer royalement l'existence des autres. Vise la fragilité du truc : si notre mode de désignation des députés était vraiment représentatif de la population complète (comme il prétend le viser sur le papier même si on sait que c'est loin d'être le cas en pratique), *le système ne marcherait que si on arrivait d'abord à mettre d'accord entre eux plus de la moitié de la population*.
De Gaules et Debré ont réussi à nous pondre un système dictatorial dont la condition de base de fonctionnement ressemble à une mauvaise caricature qu'on inventerait pour discréditer la démocratie.
@charles @AlexUnder Le positionnement peut changer dès qu'ils le veulent ! Mais là, ils devaient impérativement se déclarer à l'ouverture de la législature.
@Kalytis @charles @AlexUnder et ça détermine l'attribution de certains contre pouvoirs à l'assemblée, ce qui n'est pas anodin. Par exemple LR est dans l'opposition est c'est un peu scandaleux
@tomdelattre
Pour rendre ça plus clair, on pourrait l'appeler la majorité démissionnaire 😉
@Kalytis @charles @AlexUnder
@charles @Kalytis
En fait, vu que le gouvernement qui sert de référence aux notions de majorité et d'opposition est démissionnaire, je pense qu'on est autorisé à utiliser le terme de "ci-devant majorité".
Du coup on vexe personne, on les appelle toujours majorité, presque majesté, mais on sait de quoi on parle.
Et où on pourrait aller.