Politique française
@eric @vv221 Alors, autant je suis assez d'accord avec le constat de fond sur le fait que les égos disproportionnés créent des divisions là où il n'en faudrait pas et que c'est en grande partie ça qui nous plombe, autant, sur le « ils n'auraient pas pu faire ça il y a trois semaines ? », il me semble qu'il y a à nuancer.
C'était totalement le cas la dernière fois, ils auraient dû réfléchir à s'unir dès les présidentielles plutôt que d'attendre les législatives, ça aurait potentiellement évité un mur de plus. Mais pour les européennes, il y a deux facteurs à prendre en compte :
– d'une part, il y a des vrais désaccords de fonds sur les sujets européens et des soucis d'alliances avec les partis des autres pays qui font qu'une liste commune à ce niveau aurait été plus délicate à mettre en place, au delà de la capacité des gros égos à faire liste commune,
– d'autre part et surtout, les européennes se font à la proportionnelle. Bon, il y a ce seuil de 5% qui gène pas mal, mais si on met ça de côté, a priori la somme des résultats des différentes listes n'est pas trop éloigné du résultat qu'aurait obtenu une liste commune, avec un nombre de siège global relativement équivalent (à la différence près que la répartition des sièges dans cet ensemble commun dépend un peu plus des gens qui votent et donc un peu moins des gens qui auraient fait ladite liste commune).
Les conditions sont donc assez différentes des élections nationales où on a ce foutu scrutin uninominal qui fait, lui, que l'absence d'union devient synonyme de défaite. C'est une des raisons pour lesquelles il faudrait sérieusement revoir le système ; si on passait à un mode de scrutin qui ne soit pas uninominal, déjà, leur faculté à se foutre sur la tronche pour rien serait moins nuisible.
C'était totalement le cas la dernière fois, ils auraient dû réfléchir à s'unir dès les présidentielles plutôt que d'attendre les législatives, ça aurait potentiellement évité un mur de plus. Mais pour les européennes, il y a deux facteurs à prendre en compte :
– d'une part, il y a des vrais désaccords de fonds sur les sujets européens et des soucis d'alliances avec les partis des autres pays qui font qu'une liste commune à ce niveau aurait été plus délicate à mettre en place, au delà de la capacité des gros égos à faire liste commune,
– d'autre part et surtout, les européennes se font à la proportionnelle. Bon, il y a ce seuil de 5% qui gène pas mal, mais si on met ça de côté, a priori la somme des résultats des différentes listes n'est pas trop éloigné du résultat qu'aurait obtenu une liste commune, avec un nombre de siège global relativement équivalent (à la différence près que la répartition des sièges dans cet ensemble commun dépend un peu plus des gens qui votent et donc un peu moins des gens qui auraient fait ladite liste commune).
Les conditions sont donc assez différentes des élections nationales où on a ce foutu scrutin uninominal qui fait, lui, que l'absence d'union devient synonyme de défaite. C'est une des raisons pour lesquelles il faudrait sérieusement revoir le système ; si on passait à un mode de scrutin qui ne soit pas uninominal, déjà, leur faculté à se foutre sur la tronche pour rien serait moins nuisible.
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re: Politique française
@eric @vv221 Ben, ça dépend.
S'ils se foutent sur la tronche pour des questions d'égo, oui ça se voit et ça ne donne pas envie. S'ils ont des positions difficilement conciliables et qu'ils en discutent posément, qu'ils expliquent les différents enjeux et qu'ils sont capables de mettre ça de côté quand il s'agit de faire front commun contre des trucs encore plus grave, par contre, ça ressemble déjà un peu plus à de la démocratie.
La plupart du temps, ça ressemble hélas plus au premier cas qu'au second. Mais il faut dire aussi que la plupart du temps, il s'agit de mettre en avant un candidat unique pour aller squatter l'Élysée, voire Matignon, plus que de délibérer collectivement sur un projet de société. Le système avec lequel on doit fonctionner influe.
S'ils se foutent sur la tronche pour des questions d'égo, oui ça se voit et ça ne donne pas envie. S'ils ont des positions difficilement conciliables et qu'ils en discutent posément, qu'ils expliquent les différents enjeux et qu'ils sont capables de mettre ça de côté quand il s'agit de faire front commun contre des trucs encore plus grave, par contre, ça ressemble déjà un peu plus à de la démocratie.
La plupart du temps, ça ressemble hélas plus au premier cas qu'au second. Mais il faut dire aussi que la plupart du temps, il s'agit de mettre en avant un candidat unique pour aller squatter l'Élysée, voire Matignon, plus que de délibérer collectivement sur un projet de société. Le système avec lequel on doit fonctionner influe.