@weck Juste une question : avez-vous demandé l'autorisation aux personnes photographiées pour publier leurs images sur Internet ?
@weck Wah. Je ne savais pas qu'Internet existait depuis si longtemps !
D'autre part, avez-vous lu cette page ?
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F32103
Dans le cas d'une image prise dans un lieu public, votre autorisation est nécessaire *si vous êtes isolé et reconnaissable*
[...]
En pratique, le photographe/vidéaste doit obtenir votre accord écrit avant de diffuser votre image.
@weck Avez-vous entendu parler, outre du droit à l'image, de reconnaissance faciale, surveillance globale, entraînement de l'IA ?
Le respect de l'intimité numérique des personnes est-il important pour vous ?
@weck On respecte le droit à l'image et le consentement des personnes.
@iergo @weck As-tu bien lu la suite ? 😎
Ainsi, votre accord n'est pas nécessaire pour diffuser certaines images à condition que votre dignité soit respectée et votre image ne soit pas utilisée dans un but commercial.
Par exemple :
Image *d'un groupe ou d'une scène de rue* dans un lieu public *si aucune personne n'est individualisée* et dans la limite du droit à l'information.
@weck
Parmi ces personnes, il y en sans doute qui pour des raisons qui leur appartiennent, ne souhaitent pas apparaître sur les réseaux.
Des extra-conjugueures, des femmes harcelées, des gens sortis de prison, des militant.e.s de tous bords, juste des gens discrets... Y'a déjà assez de vidéosurveillance et d'algorithmes de recherche image en ligne pour ne pas nourrir la bête.
D'autre part, le fameux baiser de Doisneau, ce sont des acteurs, la photo a été prise dans plusieurs endroits de Paris pendant une demie journée.
Par contre, si vous lui demandez et qu'elle refuse, oui, il faut arrêter de faire des photos de cette personne, ça me semble quelque chose d'assez élémentairement humain, sans même avoir besoin pour ça d'aller chercher du côté de la loi ou des nombreux mauvais usages possibles d'une photo.
Perso, on m'a déjà demandé mon autorisation de me prendre en photo, j'ai donné mon accord, et si c'est bien préparé, je ne vois pas où est le souci. Je comprends qu'on puisse vouloir prendre la photo « sur le vif » d'abord et de ne poser la question qu'ensuite, mais ça reste une étape qui me semble assez essentielle sur les aspects humains.
Concernant l'agressivité des réactions, je pense que ça conduit les gens à se braquer et que c'est assez dommage ; mais d'un autre côté, il faut aussi comprendre que c'est un sujet sensible pour pas mal de gens et qu'une photo prise dans les mauvaises circonstances peut effectivement beaucoup nuire à la personne qui est dessus.
Le jour où je découvre des photos de moi partagées de cette manière, sans aucune autorisation, je porte plainte sans y réfléchir à deux fois.
Heureusement les quelques fois où on m’a pris en photo dans la rue, c’était fait par des personnes respectueuses qui m’ont demandé mon autorisation. Pas par des petits merdeux qui pensent que leur hârtisme leur donne des droits sur nos corps.
CC: @charles@akk.de-lacom.be @flaccide@friendica.me @weck@mamot.fr
En ce qui me concerne je sais lire et le fait que la personne ne doit pas être isolée/individualisée est assez clair.
Après, si vous préférez vous asseoir sur le consentement et le droit à l'image des personnes sous prétexte que la jurisprudence vous donne raison bah... déso pas déso, c'est pas tellement mieux que le mec qui met des mains au cul des meufs sous prétexte qu'il a très peu de chances de se faire condamner pour ça.
@weck
Au delà des paranos frustrés, il y a aussi pas mal de militant.e.s qui n'ont pas forcément envie de voir leur photo n'importe où.
Notamment celleux qui luttent contre la cybersurveillance généralisée.
L'argument "les GAFAM le font, je peux bien le faire", c'est léger.
C'est marrant de devoir expliquer ça à un usager de #mamot, l'instance gérée par @LaQuadrature qui lutte activement pour le respect de la #vieprivée
@charles
Le respect du droit à l'image, tout connement
https://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_%C3%A0_l%27image
Encore une fois, je comprends que ce soit chiant et que les photographes considèrent que ce n'est pas leur taff, mais, on peut comparer par exemple avec les assos humanitaires dont les bénévoles te sautent dessus à la sortie de la gare pour te faire signer un don (les gens qui sont déjà sortis de la Part Dieu doivent voir ce que je veux dire) : c'est quelque chose qui demande un engagement encore plus fort, puisqu'il faut faire payer les gens et pas juste leur faire signer un papier, mais pourtant, ça semble fonctionner assez bien, sinon ce genre d'opérations ne se renouvellerait pas.
@emmanuelc @iergo Par ailleurs, je me permet de rebondir sur un point d'un autre pouet avec lequel je suis profondément en désaccord :
La photo de rue, document historique en puissance, disparaît.
Non, juste, non. Ce qui fait document historique, c'est pour l'essentiel les photos que les gens prennent eux-mêmes. Qui ne rencontrent pas ce genre de souci, puisque dans ce genre de cas, les gens sont a priori consentants et savent envers qui râler en cas de non-respect. Et les photos que les gens prennent et partagent eux-mêmes sont, aux dernières nouvelles, très loin d'être en voie de disparition.
Je ne dis évidemment pas que les photos d'artistes ne sont pas utiles, y compris sur le plan historique. Mais elles n'ont à ce niveau rien de particulier qui justifierait de les traiter à part du reste.
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Si ce type de photos venait à disparaître complètement faute d'accord des gens qui sont dessus, ça ne remettrait pour autant pas en cause tout un tas d'autres possibilités de photos de rues, comme celles de foules où les gens ne sont pas aussi identifiables. Si demander le consentement d'une personne semble trop problématique, photographier autre chose que cette personne me semble beaucoup plus sain que de s'asseoir sur son consentement.
@elzen Je peux juste te donner quelques exemples pour illustrer mon expérience perso.
Pour moi, une photo historique, c'est par exemple cette photo prise devant un café à Laparade que j'ai récupéré chez ma grand-mère.
Tout le monde pose et est bien conscient de la présence du photographe. Tu peux retrouver la même situation avec des photos de mariage aujourd'hui. À aucun mariage, tu fais signer un droit à l'image à tes invités avec des photos qui vont pourtant finir sur Facebook.
@elzen
Là, c'est une photo que j'ai prise. Au moment de la prendre, je n'avais aucune idée du résultat. Elle aurait très bien pu être nette et la personne reconnaissable. Et de toutes manières, je n'allais pas courir derrière la personnes en question. @emmanuelc
@elzen
Là, j'ai un groupe de personnes, avec des personnes reconnaissables, d'autres non, c'est un regroupement de motard, mais est ce une "manifestation" ? Est ce que le groupe est assez grand ? Est ce une photo artistique ? Culturelle ? Informationnelle ? Ou est ce qu'il aurait fallut que je cours après les 5 personnes reconnaissables pour faire signer un truc ?
@emmanuelc
@elzen Dans le même genre, avec une photo argentique d'ou le grain. Je fais signer à qui ? Aux danseurs bien identifiables qui sont probablement des bénévoles, aux personnes en arrière plan, comme la dame à droite, pourtant identifiable.
Ou je ne fais pas, ne publie pas cette photo "culturelle" ? @emmanuelc
@elzen Et je ne parles pas des contraintes que représenterait la nécessité de gérer ces autorisations en les associants aux photos, donc de créer un fichier nominatif, et là… RGPD.
En fait si tu veux faire des photos anonymes tu fais ce genre de photos où tout le monde est de dos ou floue, sauf que la vie, la réalité ce n'est pas ça. @emmanuelc
On était en train d'avoir une discussion qui se passait plutôt pas mal à propos d'un sujet un peu ciblé, et d'un coup, paf !, cinq pouets en une demi-heure, chacun assorti d'une photo, de manière non-sollicitée, pour essayer (assez maladroitement soit dit en passant) d'illustrer des exemples de situations qui te semblent problématiques mais qui n'apportent pas grand chose vu que les questions rhétoriques qui accompagnent lesdites photos ne font que répéter ce qui était déjà largement compréhensible juste avec des mots dans les pouets précédents (et encore soit dit en passant, sans rien apporter qui nuancerait quoi que ce soit sur le point de désaccord auquel ça semble répondre à la base, à savoir en quoi ces images auraient davantage de valeur historique que n'importe quelle autre).
Si tu ne cherchais pas à montrer que tu as juste envie d'être lourd, ça pourrait être une idée que tu te questionnes un peu sur les formes que tu y mets.
Bref, bonne soirée à toi aussi.
j'ai bien compris que le fait de laisser aux gens un droit de faire des photos à titre artistique, culturelle ou informative et de les diffuser te pose problème.Ben voyons, le droit des photographes à se faire du pognon sur le dos des autres devrait maintenant être plus important que le droit des personnes à disposer de leur corps…
Heureusement que je sais que la plupart des photographes ne sont pas aussi détestables que ceux qu’on a pu voir s’exprimer dans ce fil.
Et ces questions se posent depuis longtemps dans le monde la photo.Pas suffisamment apparemment.
CC: @elzen@fadrienn.irlnc.org @emmanuelc@mamot.fr