Le Livre d'Argent

@belore Je ne vois pas trop le côté « restaurer la monarchie » : sauf erreur de ma part, à aucun moment dans l'aventure, elle n'est remise en question et reste en place tout du long, on ne restaure pas ce qui n'est pas cassé.

Sinon, l'histoire du 9 a quand même quelques aspects assez chouettes, et les deux précédents sont aussi loooooin d'être exempts de défauts, mais oui, niveau personnages, ils auraient pu faire largement mieux dans celui-là.

Et dans cet ordre d'idées, on pourrait aussi mentionner le moyen pour les protagonistes de montrer leur valeur à leurs camarades, qui consiste dans le 8 à défendre une ville contre une attaque puis à passer des QCM, alors qu'elle consiste dans le 9 à buter des animaux sauvages qui ont été lâchés au milieu de la ville au mépris de toute sécurité des habitants juste pour s'amuser.

@belore Allez, histoire de proposer une lecture plus positive, au cas où. Mon interprétation est plutôt que le jeu, sans chercher à remettre en cause le système monarchique en place, montre clairement que les gens qui sont à la tête de ce système ne valent pas mieux que les gens normaux, font des erreurs et peuvent être punis pour ça (Cid), sont souvent eux-mêmes manipulés par d'autres (Brahne) et ne sont vraiment sympathiques que quand ils refusent cette place (Puck).

Le jeu montre que le système monarchique est en lui-même cause de souffrances, mais qu'il n'est finalement qu'une toile de fond sans réel enjeu, ce qui compte est ce que fond les gens indépendamment de lui (ce qui est une morale assez gênante quand on voudrait mettre en place un système qui marche mieux ; mais qui peut être vu comme encourageant quand on est coincés dans un régime qu'il sera dur de déboulonner).

Le jeu montre surtout que même les pires des adversaires auxquels on peut faire face ne sont finalement que des gens qui ont peur, parce qu'ils ne comprennent rien au monde qui les entoure. C'est pour ça (même si ce n'est pas franchement bien amené) qu'on a ce boss de fin surprise juste après le combat contre Kuja : Kuja lui-même n'était qu'un symptôme, le véritable adversaire, ça a toujours été cette peur et cette incompréhension, et c'est ça qu'on devrait affronter, les gens qui ne commettent des atrocités ne le font que parce qu'ils en sont victimes.

La raison pour laquelle on sauve Kuja à la fin n'est pas vraiment qu'il est de la famille (notion assez questionnée dans le jeu, d'ailleurs) : c'est que si on arrive à dépasser la peur et l'incompréhension, à accepter de changer le monde dans un sens meilleur, en faisant une place à tout le monde plutôt qu'en essayant de se prendre la place les uns aux autres, même quelqu'un comme Kuja pourrait potentiellement se racheter.

Enfin, c'est une façon possible de lire ça.

@belore En même temps, c'est le souci des jeux dont le message principal n'est pas assez explicite et/ou trop mal amené (en l'occurrence il y a plein de gens qui ont l'air de n'avoir pas pigé ce que le vrai boss de fin venait faire là, par exemple), ça laisse la porte à pas mal d'interprétations divergentes.

Et ce n'est pas franchement aidé par certains aspects dont le traitement des personnages, dans FF7 ils avaient environ tous leur intérêt et leur profondeur, dans FF8 il y avait juste Irvine sur lequel je vais éviter de me prononcer pour rester poli, mais dans FF9, la moitié de l'équipe est juste beaucoup trop caricaturale et/ou illogique.