Vous me ferez pas croire qu'une infra train + des trains + des vélos ou scooters élec pour les valides + des véhicules en autopartage pour les déplacements de gros volumes + un service postal colis/courses efficace est plus cher qu'une infra full automobile et l'achat de 30 millions de bagnoles individuelles.
Sans compter qu'en ville, à part pour les services d'urgence et les personnes invalides, ça n'a pas de sens que des gens aient des voitures.
@ciredutempsEsme D'autant que pour les trains, on a déjà plein d'infrastructures qu'on laisse à l'abandon. Toutes ces petites gares où aucun train ne s'arrête, c'est d'une tristesse.
@VieilOgre @ciredutempsEsme Hélas, il me semble que quand il y a trop peu de densité de population, la voiture gagne, même avec l'entretiens des route (par ce que l'entretiens des voies coute aussi, et le train a besoin de transporter pas mal de monde pour se rentabiliser).
Edit: mais ça ne veut pas dire que des alternatives comme le vélo cargo électrique ne peuvent pas faire le reste.
Or cette situation existe déjà pour les transports urbains dans plusieurs villes : on pourrait parfaitement s'organiser pour que ça se généralise, et que ça devienne aussi le cas pour les trains au niveau national.
@tshirtman @ciredutempsEsme La rentabilité, c'est pas le sujet. Ce qu'on veut, c'est un service public.
Quant à l'argument de l'entretien des voies, il ne vaut que pour les gares où les trains ne passent pas. Mais si on pouvait déjà rétablir des arrêts sur des lignes et des gares existantes, ça serait un bon début.
@VieilOgre @ciredutempsEsme pardon hein, mais j’ai vraiment l’impression que c’est en ces terme qu’Esmé a posé la question. Après je suis d’accord que la rentabilité ne doit pas être le seul critère, mais le cout à aussi un sens "physique", moins cher, ça veut souvent dire moins d’énergie dépensée, moins de matérieaux rares utilisés, etc, si on oublie pas de tenir compte des externalités (par définition manquante dans le prix, comme la pollution atmosphérique), c’est une info intéressante.
@elzen @ciredutempsEsme @VieilOgre la question de savoir si ça coute moins cher globalement à la collectivité ne disparait pas, souvent, oui des infrastructures communes seront moins couteuses que des individuelles (souvent très redondantes, combien de temps les voitures passent-elles garées?), mais ça ne va pas non plus de soi, ce serait une erreur de considérer ça comme une vérité absolue.
En ville, le calcul est beaucoup plus évident oui.
@tshirtman @VieilOgre @ciredutempsEsme il y a beaucoup de voies encore entretenues pour le passage de trains sans que les gares soient ouvertes ; par ailleurs si on avait pas volontairement coulé le fret ferroviaire ça ferait aussi une raison de plus d'entretenir les voies (d'autant que beaucoup d'infrastructures sont toujours à proximité des voies, c'est juste que les marchandises partent en camion et pas en train)
@mathieui @VieilOgre @ciredutempsEsme ok, on pense pas aux mêmes "petites lignes" sans doute, pour avoir vécu en ardèche, je pense a des choses qui ont depuis longtemps perdu la concurrence a la voiture, mais il y a surement pas mal de situations ou ce n’est pas le cas. Pour les trajets courts mal desservis, c’est possiblement simplent par ce que les gens ont déjà une voiture, et une politique volontariste pourrait peut être changer les choses.
D'autant que, la question de la rentabilité est plutôt piégeuse vis-à-vis de certaines comparaisons (typiquement, il y avait eu il y a quelques mois une comparaison entre le coût global dépensé par la Suisse et par la France pour son réseau ferré, ça avait été montré qu'on payait plus dans l'absolu, mais qu'en rapportant à la surface à couvrir, on était bien à la traine. Le choix de ce qu'on compare joue énormément sur le résultat de la comparaison, évidemment.)
(Je découpe la suite en deux autres pouets pour tenter de rendre ça plus digeste)
Par exemple, j'ai habité deux ans à Lannion. La gare de Lannion est plutôt sympa, mais a un petit inconvénient : bien que desservie, elle ne sert à rien. En effet, les trains qui y viennent ou en partent, pour leur écrasante majorité en tout cas, ne vont même pas jusqu'à Rennes. Il faut changer à Guingamp ou à Saint-Brieuc.
Ce n'est pas que c'est un problème technique. J'en veux pour preuve qu'il m'est déjà arrivé de descendre du train pour attendre une correspondance… et remonter une demi-heure plus tard dans le même train qui avait juste changé de numéro entre temps.
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Je n'ai pas non plus étudié les tenants et aboutissants de cette situation dans le détail ; mais à vue de nez, cette situation, qui me semble pouvoir légitimement être qualifiée d'ubuesque, est une conséquence du fait que la SNCF raisonne en terme de rentabilité. Si on rendait les trains gratuits et qu'on réfléchissais plutôt en termes de « combien ça coûterait en plus à la collectivité pour rendre le truc plus accessible aux usagers ? », une écrasante proportion du trafic automobile entre Lannion et la gare de Guingamp n'aurait juste plus lieu d'être.