Le Livre d'Argent

Les 5 & 6 juillet, de la au Parlement européen ✊
Rdv à pour soutenir l'inclusion de l'énergie dans la taxonomie durable de l' 🗳️
➡️ Pour le
➡️ Pour les populations européennes
➡️ Pour construire l'indépendance 🇪🇺 de demain

Venez dire oui à l'inclusion du nucléaire dans la taxonomie,
parlement européen à Strasbourg,
Mardi 5 jiullet, 18h 21h
Mercredi 6 Juillet, matinée 8h 11h

@voixdunucleaire Autant, étant donné la situation dans laquelle on est, je suis (au contraire de @Khrys avec qui on se chamaille de temps à autres sur le sujet) plutôt favorable à l'utilisation du nucléaire comme techno de transition, autant, classer ça comme une techno « durable », 'faudrait voir à pas exagérer non plus.
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@elzen
Une technologie de transition qui laisse des déchets pendant des milliers d'années Bah merci ça ne me plaît pas trop. En plus construire de nouvelles centrales et démanteler les anciennes en même temps et aussi développer les autres sources d'energies renouvelables je me demande si ça fait pas trop pour nos petits bras
@Khrys @voixdunucleaire

@deuch @Khrys @voixdunucleaire Sur la question des déchets, je pense qu'il y a deux choses à prendre en compte :

– C'est hélas beaucoup plus que « des milliers d'années », mais ça reste beaucoup moins long que le temps qu'il faudra pour se débarrasser de l'excès de carbone (si tant est qu'il soit possible de finir par s'en débarrasser, ce qui n'est pas gagné).
– La durée de vie des déchets serait à mon sens une raison de ne pas commencer à utiliser le nucléaire si ce n'était pas déjà le cas… sauf que ça l'est, et qu'on a donc déjà ces déchets à gérer. Augmenter leur quantité n'y changera plus grand chose.

Partant de ces deux points, si augmenter un peu le nucléaire permet de nous débarrasser plus vite des énergies fossiles, ça me paraît un bon calcul, parce que clairement, la peste et le choléra, c'est pas équivalent.

@Khrys @voixdunucleaire @deuch C'est un de nos points de divergence :)

De mon point de vue, le nucléaire n'aide pas franchement à maintenir le capitalisme dans le temps (ça n'est qu'un point globalement anecdotique dans la tonne de trucs qui font que c'est invivable sur le long terme). Par contre, il peut nous aider à survivre de manière relativement raisonnable et en limitant les dégâts irréversibles le temps qu'on arrive à s'en débarrasser.

Et comme je pense que décroitre n'a de toute façon aucune chance d'arriver tant qu'on ne se sera pas débarrassés du capitalisme, mais que ça a de bonnes chances de se faire sans problème ensuite quels que soient les moyens de production d'énergie qui nous restent à ce moment…

@Khrys @voixdunucleaire @deuch C'est sur le « du coup » que je ne suis pas d'accord ;)

Le capitalisme continuera jusqu'au bout de vouloir de la croissance à n'importe quel prix, nucléaire ou pas. Ma crainte, c'est que, sans le nucléaire, on se retrouve dans une situation où l'humanité est condamnée à court terme avant d'avoir réussi à se débarrasser du capitalisme.

Je ne pense pas que davantage de centrales nucléaires soit vraiment un obstacle à renverser le capitalisme (les autres raisons ne manquent pas, ce qu'il faut c'est le temps de réussir à le faire) ; et je pense qu'une fois qu'on se sera débarrassés du capitalisme, les raisons de maintenir les centrales en activité disparaîtront d'elles-mêmes assez rapidement.

@Khrys @deuch @voixdunucleaire La croissance, c'est un peu comme la résistance aux antibiotiques chez les bactéries : ça coûte tellement qu'il faut une pression constante pour que ça se maintienne dans le temps. Dès que cette pression diminue, s'il n'est pas encore trop tard, les choses reviennent toutes seules à la normale.

@Khrys @deuch @elzen

Il ne faut pas oublier que la catastrophe climatique est bien là et qu'il est urgent d'y faire face. Tout ce que l'on peut faire avant 2030 est plus déterminant que ce qui sera fait après (voir les rapports du GIEC)

Aussi, on ne peut pas se permettre des blackouts de longue durée, ce serait très rapidement meurtrier et bien plus grave que juste un inconfort d'une journée comme on peut en voir de temps à autre.

Aujourd'hui il est important de prendre en compte l'état de la conaissance scientifique mondiale sur le sujet des énergies. Oui le nucléaire est une énergie indispensable à la transition énergétique car la décarbonnation et la réduction d'énergie primaire passe par l'électrification massive de tout ce qui peut l'être.
Il faut voir le rapport RTE de 2022 sur les futurs électriques envisageables et les échelles d'incertitude associées aux différents scénarii.

En effet, utliser du nucléaire pour faire de l'électricité c'est décarbonner très efficacement tout un pays et le faire de façon pilotable, avec bien moins d'aléas de fourniture et des besoins en méteaux (100 fois moins) que si on compte uniquement sur des énergies intermittentes.
Tout en laissant énormément de place à la biodiversité grâce à une empreinte réduite pour les unités d'exploitation.

Les centrales nucléaires REP sont peu gourmandes en eau, et la mise en charge est régulée par plusieurs moyens physiques pour le suivre (sans besoin d'une intervention humaine, on ne lésine pas sur la sécurité)

Les déchets sont très surveillés et concentrés au lieu d'être relâchés dans l'atmosphère. Ils peuvent d'ailleurs être en grande partie réutilisés dans des tranches à neutrons rapides; une technologie qui existe depuis plus de 20 ans.

Pour une production industrielle ils sont en très faible volume, confinés et suivi par des autorités ultra strictes.
La demi vie des déchets les plus irradiants (2% du volume) leur fait faire un retourà l'état de simple pierre ayant réduit 99% de leur activité au bout de moins de 200 ans. C'est pourquoi l'enfouissement profond est planifié pour de nombreux pays. Contrairement à l'entreprosage en subsurface qui demande de la maintenance continue, il faut vraiment apprendre de ce qui se fait de mieux au niveau international.

Et il ne faut pas croire que nucléaire et intermittent sont incompatibles, au contraire, on a besoin de tout ce qui est faisable pour décarbonner, et de le faire au niveau industriel.
C'est pourquoi la mise en taxonomie verte pour les énergies nucléaires permettra de diriger efficacement les investissements et surtout les sortir des énergies fossiles.

@Khrys @voixdunucleaire @deuch Globalement d'accord avec toi là-dessus (même si la quantité de déchets me paraît relativement peu importante à partir du moment où on en aura sur les bras de toute façon, mais ce n'est que mon avis).

Pour moi, la question porte sur le temps qu'on met à renverser le capitalisme et sur les chances de survie qui resteront à l'humanité une fois que ce sera fait selon la proportion de charbon et de nucléaire dans ce que le capitalisme nous impose d'ici-là.

@Khrys
Non c'est impossible et déjà trop tard, Macron parle de mini réacteurs mais pour l'instant on a encore rien vu et 2022 et déjà passé à plus de la moitié et on fonce sur 2023. Alors de nouvelles centrales avant 2030 faut pas rêver .
Par contre faire des véhicules sobres des bâtiments sobres et améliorer l'existant ça on sait faire. Encore faut-il le vouloir.
@voixdunucleaire @elzen

@deuch Beh techniquement, la construction de la centrale de Flamanville a commencé en 1979 et la centrale a été finie de mettre en service en 1986, donc si on commence maintenant, on peut probablement avoir quelque chose qui tourne en 2030, c'est le même ordre de durée et on n'a probablement pas tant régressé que ça en quarante ans.

Par contre ce serait pour de la centrale ancien modèle, avec notamment les problèmes d'approvisionnement en eau déjà évoqués par @Khrys. Effectivement, pour des réacteurs de génération ultérieure, je ne sais pas trop ce qui est réellement possible, compte tenu des coûts et des retards de ce qu'on a vu passer jusque là.

Le rapport RTE a l'air de considérer qu'on a quelques trucs suffisamment fonctionnels, raison pour laquelle l'un des scénarios avec nucléaire est jugé moins incertain que les scénarios 100% renouvelables qui eux nécessitent d'inventer pas mal de trucs qui n'existent juste pas encore et donc dont on ne sait pas si c'est possible, mais en ce qui me concerne, je suis loin d'être assez calé sur la question pour avoir un avis tranché.

Du coup, @voixdunucleaire, vu que vous avez l'air de suivre la conversation, j'aimerais bien avoir votre réponse sur ce point, avec de la doc' sur la question si vous en avez :-)

@elzen @Khrys @deuch

Quelques éléments de réponse:

l'eau de refroidissement

Les problèmes d'eau "manquante par surprise" pour le refroidissement sont des fantasmes, les cours d'eau sont suivis, et la baisse de charge (réalisée par un état entretenu du coeur qui demande des conditions bien particulières), peut se faire en quelques secondes.
Il arrive aussi que des eaux soient restituées à une température inférieure à celle en entrée.

Il existe d'ailleurs des réacteurs qui fonctionnent avec un refroidissement à circuit fermé come Palo Verde aux USA.

les SMR

Les mini réacteurs modulaires (SMR) ne seraient pas destinés à une utilisation en métropole, ils seraient pour faire de l'exportation dans des zones reculées demandant relativement peu de puissance (300MWe contre les 1650MWe des EPR).
Il est question aussi des réacteur de Gen4, qui permetteraient de faire de la surgénération tout en étant plus efficaces et plus sûrs encore. (les rénovations continues sur l'ensemble du parc permettent de le mettre à niveau constamment)
Production en masse signifie aussi production plus rapide, mais comme toujours ça ne fait pas tout. Tous les rapports sérieux montrent qu'il vaut mieux utiliser des technologies qui ont déjà fait leurs preuves pour faire face au défi climatique, et surtout sortir des fossiles.

Les incertitudes des futurs électriques

Le rapport RTE montre que continuer d'entretenir le parc nucléaire actuel est bien sûr un moyen de gagner en certitude pour faire face aux défis climatiques, se débarrasser d'une technologie qui fonctionne et représente la grande majorité du mix électrique serait un immense gâchis, une obsolescence programmée manifeste.
Il faut aussi prendre en compte le besoin en méteaux 100 (cent!) fois supérieurs pour les technologies intermittentes, ce qui apporte son lot de contraintes géopolitiques, ce qui est loin d'être un détail.
Il y a aussi tout ce qui doit compenser la forte intermittence des ERNi, souvent pensé comme réalisé avec du gaz fossile (400 gCO2eq/kWh contre 3.7 pour le nucléaire et 12 pour l'éolien), et toute l'adaptation des réseaux élec en conséquence, (car le réseau elec doit toujours être strictement harmonieux entre ce qui est produit et ce qui est consommé) ce qui demande du réseau, des machines dispersées, et donc encore d'autres métaux. C'est loin d'être impossible à réaliser, mais lorsque l'on veut faire de la sobriété, il vaut mieux éviter ce genre de chose si l'on est sérieux avec le climat.
Les ENRi ont l'avantage d'être relativement rapide à installer, et il faut les utiliser si on veut tenir nos objectifs de 2050, mais ce n'est pas magique et c'est très risqué de compter uniquement dessus, comme pour tout.

# les délai de construction
Pour le parc Français, le temps entre le lancement de la construction et la divergence du cœur, est en moyenne de… 6,3 ans, d’après la base de donnée de l’AIEA.
Il y a donc de quoi faire, et surtout commencer à faire quelque chose avant 2030.

Si la france a des difficultés sur l'EPR de Flamanville ça ne veut pas dire qu'il est impossible d'en construire, au contraire, il y en a eu de construits dans d'autres pays, comme à Taishan. Dans une cinquantaine d'autres pays.
La Chine s'est aussi lancée dans une construction massive de 150 nouveaux réacteurs, et la Finlande prévoit d'être neutre en carbone en 2035 grâce à son parc de moyens décarbonnés, en ajoutant des tranches supplémentaires de réacteurs nucléaires.

En france dès 1973 le plan Messmer a permis de construire les 13 premiers sites des réacteurs actuels qui compte maintenant 18 centrales. L'idée était clairement de ne plus avoir besoin du pétrole et cela a très bien fonctionné. Le lancement d'un plan de ce genre permettrait d'envoyer un signal fort pour toutes les personnes dont on a besoin pour atteindre ces objectifs de neutralité carbone et de sortie des énergies fossiles.
Étudiants, ingénieurs, ouvriers, le changement climatique demande une réponse forte et des bras dans ces domaines d'industrie locale pour des décennies.
Une très mauvaise information sur les énergies et sur le fonctionnement du nucléaire a engendré une désertion de tous les bras dont on a besoin pendant très longtemps, aujourd'hui il est crucial que le grand public puisse déceler les mensonges des vendeurs de gaz et des culpabilisateurs de l'individu, pour dénoncer efficacement l'inaction des puissants responsables.

C'est pourquoi aux voix du nucléaire on va à la rencontre du grand public pour informer sur les avantages de cette filière parfaitement compatible avec les ENRi et les objectifs de neutralité carbone.
Prochain RDV : Strasbourg au parlement Européen les 5 et 6 Juillet.

@voixdunucleaire Merci pour les liens, je regarderai ça dès que possible.

Juste, si je peux me permettre, j'ai eu plusieurs fois l'impression au cours de la conversation que vous répondiez à des trucs qui n'avaient juste pas été avancés. Typiquement, pour prendre deux exemples rapides :
@Khrys a parlé du problème d'approvisionnement en eau, tout court, parce qu'on a effectivement arrêté des centrales pour cette raison plus ou moins fréquemment ces derniers temps. Vous répondez en parlant d'eau manquante « par surprise », ce qui n'était juste pas le point.
– Votre première réponse à cette conversation commençait par un rappel de l'urgence climatique et des rapports du GIEC. Ce dont nous sommes parfaitement conscients et que nous n'avons pas remis en cause.

Je suis conscient du fait qu'avec toutes les fausses informations qui circulent autour de ces sujets, c'est important de repréciser certains détails, mais je pense que ce décalage peut aussi donner une mauvaise impression de vos messages et donc ne pas aider votre discours.

Enfin, ce n'est que mon avis.

@deuch