Pour réduire son empreinte carbone et atteindre les objectifs de l'accord de Paris :
- les gestes individuelles représentent 1/4 du gâteau. (régime plus végétal et plus local, transport doux, moins consommer etc.)
- l'action collective, public et des entreprises représentent les 3/4 restants
Ne plus manger de viande = -1 tonne par an.
Manger un milliardaire = - plusieurs dizaines (centaines ?) de tonnes par an.
Il y a un seul de ces deux choix qui permettra d’atteindre 2 tonnes / personne / an d’ici 2050.
Militer pour le végétarisme sans militer pour la fin du capitalisme est donc un comportement anti-écologique.
Ah, et tenter de nous faire croire que les actions individuelles sont presque aussi impactantes que les actions collectives, il y a un terme technique pour désigner ça : le foutage de gueule.
Manger un milliardaire = - plusieurs dizaines (centaines ?) de tonnes par an.
Il y a un seul de ces deux choix qui permettra d’atteindre 2 tonnes / personne / an d’ici 2050.
Militer pour le végétarisme sans militer pour la fin du capitalisme est donc un comportement anti-écologique.
Ah, et tenter de nous faire croire que les actions individuelles sont presque aussi impactantes que les actions collectives, il y a un terme technique pour désigner ça : le foutage de gueule.
Ah, vu la source de l’infographie, je comprends mieux le discours tentant de rejeter la faute sur les individus : https://www.novethic.fr/formations
Du bon vieux capitalisme repeint en vert, celui qui n’a aucun scrupule à nous vendre la corde avec laquelle il va nous pendre…
CC: @quentind@framapiaf.org
Du bon vieux capitalisme repeint en vert, celui qui n’a aucun scrupule à nous vendre la corde avec laquelle il va nous pendre…
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@vv221 @quentind D'ailleurs véganisme (végétarisme étant franchement la version molle) étant pour abolir l'exploitation animale et considerer que les autres espèces ont tout autant leur place, donc normalement un minimum aussi anti-pollution et économie des ressources.
Et donc forcément contre le capitalisme parce qu'il est l'amas de ressources par la force.
Et donc forcément contre le capitalisme parce qu'il est l'amas de ressources par la force.
Je crois qu'il y a malentendu (ou ça veut peut-être dire que l'infographie est pas claire) : pour moi le constat est justement de dire que l'on ne peut pas juste blâmer les individus et qu'il faut s'attaquer aux choix politiques / collectifs.
Et après je te rejoinds, la cohérence amène à lutter pour la fin du capitalisme quand on veut arrêter d'exploiter les animaux, humains et non humains d'ailleurs
J’ai bien vu le message que l’infographie semble faire passer, mais dans la pratique elle est conçue de manière à donner l’impression inverse. Et vu la source, je ne suis pas sûr que ce soit accidentel ;)
Quelques éléments qui m’ont amené à douter de l’honnêteté de celle-ci :
- Sur la première illustration, le personnage à 2 tonnes d’émissions est un peu plus petit que celui à 10,8 tonnes, et pas 5 fois plus petit comme il devrait l’être. Ça donne l’impression qu’on ne demande pas un gros changement.
- Les valeurs mises en avant dans les bandeaux des deux catégories : "entre 20 % et 45 %" pour les activités individuelles, "entre 35 % et 60 %" pour la transformation de l’État et des entreprises. Ces valeurs ne donnent pas du tout l’impression de ¼ et ¾, mais plutôt d’une quasi-équivalence entre les deux.
- Les actions individuelles occupent beaucoup plus d’espace visuel, comme si elles étaient beaucoup plus importantes que les actions collectives.
- Des 12 actions individuelles présentées, un tiers appellent directement à de nouveaux achats. Comme si pour sortir de la catastrophe dans laquelle nous a jeté le productivisme effréné la meilleure solution était de produire encore plus.
- Ces actions individuelles partent du principe que nous possédons notre logement et une voiture, remplaçons régulièrement notre équipement électro-ménager et prenons l’avion. On parle là de quelqu’un touchant bien plus que le revenu médian.
- Les actions présentées concernent clairement des urbains, à la campagne on a beaucoup moins le choix de faire ses trajets en vélo ou d’acheter local (assez ironiquement pour ce second point).
- Le graphe des actions collectives utilise des couleurs qui se mélangent qui en rendent la lecture difficile, et ne liste que les actions de l’État et des entreprises qui bénéficient directement à tout le monde. Absolument aucune mention n’est faite de tout ce qui est produit juste pour être détruit ensuite, ou des gouffres écologiques que sont les activités des plus riches comme le tourisme.
Cette infographie part de la base que les actions individuelles représenteraient un quart des causes de la catastrophe écologique en court (ce qui mérite déjà d’être très fortement discuté), pour ensuite essayer de nous embrouiller de manière à nous laisser croire que ce sont pourtant ces activités individuelles qui sont les plus importantes pour sortir de là.
En bref, je suis sorti de cette lecture avec la fâcheuse impression de me faire manipuler par des capitalistes essayant de détourner la responsabilité de la situation actuelle. Ce n’est qu’ensuite que j’ai vérifié la source, ce qui a confirmé mes soupçons.
CC: @lanodan@queer.hacktivis.me
Quelques éléments qui m’ont amené à douter de l’honnêteté de celle-ci :
- Sur la première illustration, le personnage à 2 tonnes d’émissions est un peu plus petit que celui à 10,8 tonnes, et pas 5 fois plus petit comme il devrait l’être. Ça donne l’impression qu’on ne demande pas un gros changement.
- Les valeurs mises en avant dans les bandeaux des deux catégories : "entre 20 % et 45 %" pour les activités individuelles, "entre 35 % et 60 %" pour la transformation de l’État et des entreprises. Ces valeurs ne donnent pas du tout l’impression de ¼ et ¾, mais plutôt d’une quasi-équivalence entre les deux.
- Les actions individuelles occupent beaucoup plus d’espace visuel, comme si elles étaient beaucoup plus importantes que les actions collectives.
- Des 12 actions individuelles présentées, un tiers appellent directement à de nouveaux achats. Comme si pour sortir de la catastrophe dans laquelle nous a jeté le productivisme effréné la meilleure solution était de produire encore plus.
- Ces actions individuelles partent du principe que nous possédons notre logement et une voiture, remplaçons régulièrement notre équipement électro-ménager et prenons l’avion. On parle là de quelqu’un touchant bien plus que le revenu médian.
- Les actions présentées concernent clairement des urbains, à la campagne on a beaucoup moins le choix de faire ses trajets en vélo ou d’acheter local (assez ironiquement pour ce second point).
- Le graphe des actions collectives utilise des couleurs qui se mélangent qui en rendent la lecture difficile, et ne liste que les actions de l’État et des entreprises qui bénéficient directement à tout le monde. Absolument aucune mention n’est faite de tout ce qui est produit juste pour être détruit ensuite, ou des gouffres écologiques que sont les activités des plus riches comme le tourisme.
Cette infographie part de la base que les actions individuelles représenteraient un quart des causes de la catastrophe écologique en court (ce qui mérite déjà d’être très fortement discuté), pour ensuite essayer de nous embrouiller de manière à nous laisser croire que ce sont pourtant ces activités individuelles qui sont les plus importantes pour sortir de là.
En bref, je suis sorti de cette lecture avec la fâcheuse impression de me faire manipuler par des capitalistes essayant de détourner la responsabilité de la situation actuelle. Ce n’est qu’ensuite que j’ai vérifié la source, ce qui a confirmé mes soupçons.
CC: @lanodan@queer.hacktivis.me
@vv221 @quentind Ouais quelque part l'infographie mériterais de détailler l'impact des industries et services publics.
Par example:
- L'impact télétravail vs. avion/voiture/motos/… (qu'on peut sans doute montrer assez précisément depuis les confinements du covid)
- L'impact direct des publicités. L'impact indirect ça serait trop compliquer à calculer mais ça ferais aussi beaucoup moins d'incitations à la surconsommation et sans doute beaucoup plus d'économie locale
- Électroménager (et pareil informatique y compris IoT) ça passe forcément par forcer les entreprises à là réparabilité, rétro-compatibilité, et support logiciel pendant au moins la durée de la garantie si ce n'est la durée de vie de l'appareil
- Au passage consignes et non-emballage y'en as besoin pour être vraiment zéro-déchet
Par example:
- L'impact télétravail vs. avion/voiture/motos/… (qu'on peut sans doute montrer assez précisément depuis les confinements du covid)
- L'impact direct des publicités. L'impact indirect ça serait trop compliquer à calculer mais ça ferais aussi beaucoup moins d'incitations à la surconsommation et sans doute beaucoup plus d'économie locale
- Électroménager (et pareil informatique y compris IoT) ça passe forcément par forcer les entreprises à là réparabilité, rétro-compatibilité, et support logiciel pendant au moins la durée de la garantie si ce n'est la durée de vie de l'appareil
- Au passage consignes et non-emballage y'en as besoin pour être vraiment zéro-déchet
En fait je ne lui reproche pas tant d’être incomplète, toute infographie de ce genre l’est forcément, mais d’être malhonnête dans la présentation de ce qu’il a été choisi de montrer.
Si ça avait été dessiné par un individu j’aurais pu penser à une simple mauvaise connaissance du sujet et du format, mais vu le collectif à sa source je penche bien plus fort vers une authentique tentative de manipulation.
CC: @quentind@framapiaf.org
Si ça avait été dessiné par un individu j’aurais pu penser à une simple mauvaise connaissance du sujet et du format, mais vu le collectif à sa source je penche bien plus fort vers une authentique tentative de manipulation.
CC: @quentind@framapiaf.org
Au passage, pour apprendre à faire ce genre d’analyse je conseille fortement le visionnage cette vidéo par @Hackingsocial@framapiaf.org :
Zoom - La recette de Valeurs Actuelles — https://skeptikon.fr/w/k95YBaoQgXjMVXvixDsnGf (26 minutes)
CC: @lanodan@queer.hacktivis.me @quentind@framapiaf.org
Zoom - La recette de Valeurs Actuelles — https://skeptikon.fr/w/k95YBaoQgXjMVXvixDsnGf (26 minutes)
CC: @lanodan@queer.hacktivis.me @quentind@framapiaf.org
@vv221 @quentind @lanodan Soit dit en passant, il serait intéressant aussi de questionner la désignation de « gestes individuels », la façon dont elle joue, et ce que ça implique idéologiquement parlant.
Prenons le cas évident de l'avion : si une personne ne monte pas dedans, il part quand même. Le bilan carbone personnel de cette personne baisse donc peut-être sur le papier, mais en pratique, il n'y a absolument aucune différence sur le taux de CO₂ réellement émis.
Pour que ce « geste individuel » de ne pas prendre l'avion ait un réel effet, en vrai, il faut qu'on soit suffisamment nombreux à ne pas monter dedans pour que finalement il ne parte pas. Par essence, ça ne peut être qu'une action collective, et absolument pas un geste « individuel ». Ce qui compte réellement, qui a un effet mesurable, n'est pas de ne pas prendre l'avion individuellement, mais de convaincre son entourage de ne pas le prendre non plus.
Prenons le cas évident de l'avion : si une personne ne monte pas dedans, il part quand même. Le bilan carbone personnel de cette personne baisse donc peut-être sur le papier, mais en pratique, il n'y a absolument aucune différence sur le taux de CO₂ réellement émis.
Pour que ce « geste individuel » de ne pas prendre l'avion ait un réel effet, en vrai, il faut qu'on soit suffisamment nombreux à ne pas monter dedans pour que finalement il ne parte pas. Par essence, ça ne peut être qu'une action collective, et absolument pas un geste « individuel ». Ce qui compte réellement, qui a un effet mesurable, n'est pas de ne pas prendre l'avion individuellement, mais de convaincre son entourage de ne pas le prendre non plus.
@vv221 @lanodan @quentind Ça remet déjà en cause cette notion de « geste individuel » ; mais s'arrêter là est encore manquer une partie du problème. Pourquoi est-ce que cesser de prendre collectivement l'avion conduit à baisser le nombre d'avions en circulations et donc leurs émissions ? Parce que les compagnies aériennes ne vont mettre les vols en place que s'ils sont rentables.
Mettre ça en avant comme une action « individuelle », c'est donc par définition adopter un point de vue libéral : la loi de l'offre et de la demande y est implicitement le seul levier d'action. Levier qui est plutôt inefficace, parce que même en supposant une adoption très majoritaire de ces « gestes individuels », entre le moment où les gens décident d'arrêter d'acheter des billets d'avion et le moment où les compagnies décident d'arrêter de prévoir des vols en conséquence, beh il y a un bon paquet d'avions qui ont eu le temps de décoller, avec tout ce que ça implique niveau émission.
Présenter ça comme un geste « individuel », c'est occulter le fait qu'il serait beaucoup plus efficace d'intervenir au niveau collectif, par exemple avec un État qui intervient pour réguler immédiatement l'aviation en limitant drastiquement le nombre de vols autorisés.
Mettre ça en avant comme une action « individuelle », c'est donc par définition adopter un point de vue libéral : la loi de l'offre et de la demande y est implicitement le seul levier d'action. Levier qui est plutôt inefficace, parce que même en supposant une adoption très majoritaire de ces « gestes individuels », entre le moment où les gens décident d'arrêter d'acheter des billets d'avion et le moment où les compagnies décident d'arrêter de prévoir des vols en conséquence, beh il y a un bon paquet d'avions qui ont eu le temps de décoller, avec tout ce que ça implique niveau émission.
Présenter ça comme un geste « individuel », c'est occulter le fait qu'il serait beaucoup plus efficace d'intervenir au niveau collectif, par exemple avec un État qui intervient pour réguler immédiatement l'aviation en limitant drastiquement le nombre de vols autorisés.
@lanodan @quentind @vv221 Et on peut tenir le même raisonnement pour tous les autres points dont l'effet sur les émissions réelles de CO₂ est majoritairement indirect (consommation de viande, électroménager…)
Évidemment, ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas, à titre individuel, faire d'efforts sur ces points-là aussi. Quand on veut faire bouger les choses, et pour le coup c'est *vital* de les faire bouger, on fait ce qu'on peut selon les moyens à dispositions. C'est un peu comme le vote : utiliser ce que le système en place nous laisse comme moyens d'actions reste plus efficace que de ne rien faire.
Mais il ne faut pas s'arrêter à ça non plus, et il est important de rappeler que la réponse ne peut être que collective, y compris au niveau d'une bonne partie de ce qui est désigné comme « gestes individuels ». Nous formons une société, arrêtons de dépolitiser la politique.
Évidemment, ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas, à titre individuel, faire d'efforts sur ces points-là aussi. Quand on veut faire bouger les choses, et pour le coup c'est *vital* de les faire bouger, on fait ce qu'on peut selon les moyens à dispositions. C'est un peu comme le vote : utiliser ce que le système en place nous laisse comme moyens d'actions reste plus efficace que de ne rien faire.
Mais il ne faut pas s'arrêter à ça non plus, et il est important de rappeler que la réponse ne peut être que collective, y compris au niveau d'une bonne partie de ce qui est désigné comme « gestes individuels ». Nous formons une société, arrêtons de dépolitiser la politique.
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@vv221 @quentind Pour moi c'est surtout qu'une infographie du genre bien faite, tu te retrouverais avec les 3/4 occupé pour parler de l'impact au niveau des entreprises / services-publics, et 1/4 pour l'impact au niveau individuel.
Par example via une frise légendée des impacts sur la longueur, là tu verrais forcément un manque d'information et quelque part de dénonciation.
Par example via une frise légendée des impacts sur la longueur, là tu verrais forcément un manque d'information et quelque part de dénonciation.
une infographie du genre bien faite, tu te retrouverais avec les 3/4 occupé pour parler de l'impact au niveau des entreprises / services-publics, et 1/4 pour l'impact au niveau individuel.Clairement, c’est le strict minimum de l’honnêteté intellectuelle. Indépendamment de la solidité du découpage ¼ + ¾ qui est proposé ici.
CC: @quentind@framapiaf.org