§ Posté le 25/12/2006 à 2h 02m 27
Il était une fois une petite souris qui s'appelait Souricette, et qui vivait dans un champ avec toute sa famille: Son père, sa mère, et tous ses grands frères et toutes ses grandes soeurs. Car Souricette était la plus jeune et la plus jolie petite souris de tout le champ.
Un jour, Souricette se promenait dans le champ, et elle aperçut une noisette. Une grosse, très grosse noisette. Alors, Souricette voulu prendre la noisette pour la ramener chez elle. Et elle s'approcha. Mais quand elle voulut attraper la noisette, elle donna sans faire exprès un petit coup dedans, et la noisette se mit à rouler.
La noisette s'arrêta un peu plus loin, et Souricette s'approcha encore. Mais lorsqu'elle toucha la noisette, celle-ci se mit encore à rouler un peu plus loin. Et Souricette s'approcha encore, et la noisette recommença à rouler. Et à chaque fois que Souricette tendait les bras pour prendre la noisette, la noisette recommençait à rouler, et chaque fois, la noisette s'arrêtait un peu plus loin. Si bien qu'au bout d'un moment, Souricette et sa noisette n'étaient même plus dans le champ où vivait la famille de Souricette, mais dans une sorte de petite forêt que Souricette ne connaissait pas.
Et Souricette se dit que maintenant qu'elle était arrivée là, il fallait quand même qu'elle reparte avec sa noisette. Alors elle tendit encore une fois les bras pour attraper la noisette, et cette fois la noisette se mit à rouler, à rouler… Jusque sous la racine d'un petit arbre, où elle disparue.
Souricette, intriguée, couru jusqu'à la racine, et passa dessous. Et là, elle vit un trou creusé dans le sol avec un grand escalier, et sa noisette qui descendait l'escalier marche par marche, en rebondissant. Alors Souricette descendit le grand escalier à la suite de sa noisette. Et tout en bas du grand escalier, il y avait une toute petite porte, et la noisette rebondit trois fois contre la toute petite porte: toc, toc, toc.
Et alors, la porte s'ouvrit, et un vilain petit monsieur prit la noisette et la cacha derrière son dos. Et alors il regarda Souricette et il lui dit « Qu'est-ce que tu fais là, toi ? » Et Souricette répondit « C'est ma noisette que vous venez de prendre ! Rendez-la moi ! » Alors, le petit bonhomme ricana méchamment et dit que maintenant qu'il l'avait trouvé, la noisette était à lui, et qu'il accepterait peut-être de la rendre à Souricette à condition qu'elle accepte de travailler pour lui.
Souricette accepta et le petit bonhomme la fit entrer chez lui, puis il sortit en fermant la porte à double tour, et la pauvre petite Souricette se retrouva enfermée chez le vilain petit bonhomme, et dû faire tout le nettoyage, et toute la vaisselle de la maison. Et le soir, quand le petit bonhomme revint, Souricette réclama sa noisette, mais le vilain petit bonhomme répondit qu'elle n'avait pas encore assez travaillé, et qu'il lui rendrait peut-être sa noisette le lendemain.
Et le lendemain matin, le petit bonhomme partit de nouveau en fermant la porte à double tour derrière-lui, et la pauvre Souricette dû encore faire toutes les corvées dans toute la maison. Et le soir, quand elle réclama sa noisette, le vilain petit bonhomme lui dit qu'elle n'avait pas encore assez travaillé et qu'il lui rendrait peut-être sa noisette le lendemain. Et tous les jours qui suivirent, le vilain petit bonhomme partit le matin en fermant sa porte à double tour, et la pauvre Souricette devait encore faire toutes les corvées de la maison. Et tous les soirs, quand le vilain petit bonhomme revenait et que Souricette réclamait sa noisette, il lui répondait qu'elle n'avait pas encore assez travaillé et qu'on verrait le lendemain.
Mais pendant se temps, pendant qu'elle rangeait tout et qu'elle faisait le ménage, Souricette fouillait la maison, et elle ne retrouvait pas sa noisette. Et un beau soir, elle avait fouillé absolument toute la maison, à l'exception d'un petit placard situé tout en haut d'une très, très grande armoire, et que Souricette, même montée sur un meuble, n'arrivait pas à atteindre. Alors, ce soir-là, Souricette glissa quelques brindilles dans la serrure de la toute petite porte, et le lendemain matin, quand le petit bonhomme s'en alla, il ferma la toute petite porte à double tour, mais dans le vide. La toute petite porte était toujours ouverte, et Souricette pouvait sortir.
Alors, Souricette prit toutes les tables, toutes les chaises qu'elles pouvait trouver, et construisit un très grand échafaudage pour arriver jusqu'au tout petit placard. Et lorsqu'elle ouvrit la porte du petit placard, Souricette retrouva sa noisette.
Alors vite, vite, Souricette prit sa noisette dans ses mains, descendit du grand échafaudage, et courut vers la porte. Elle courut, courut, pour remonter le grand escalier et sortir de sous la racine du petit arbre. Elle courut, courut, jusqu'à sortir de la drôle de petite forêt qu'elle ne connaissait pas, et jusqu'à revenir dans le champ où vivait sa famille.
Et lorsqu'elle revint chez elle, tous ses frères et soeurs furent très content de la revoir, car cela faisait très longtemps qu'elle était partie. « Souricette, Souricette, où étais-tu passée ? On te croyais morte ! » Et Souricette leur raconta toute l'histoire.
Alors, le plus grand de ses frère lui dit « Allez, Souricette, maintenant, il faut que tu ouvres ta noisette ». Et Souricette prit la noisette et donna un coup de dents dedans, et la noisette s'ouvrit en deux comme une boite, et dedans se trouvait… un joli collier pour Souricette !