Le Livre d'Argent

Venue de l'Oural, et tombée sur ma vie,

Tombée sans faire mal, comme tombe la pluie,

Rafraîchissante, donnant de l'énergie,

Mais perturbante, laissant tout étourdi…

Car tu es si belle que j'en suis renversé,

Comme une aquarelle au fleuron d'un musée…

Lorsque j'aperçois, en passant, concentré,

Ton joli minois, j'en perds mes pensées…

Que tu aies cet air, absorbé, travailleur,

Ou bien au contraire, ce sourire rieur,

Je suis si remué que, pour quelques heures,

Je me laisse aller à croire au bonheur…

Ta voix, à mes oreilles, est un si doux chant,

Sans autres pareils, au ton si charmant,

J'en perds mon latin, mon anglais, mon allemand,

Je ne veux plus rien que ton bel accent…

C'est stupide et fou, mais voilà, c'est là :

Un sentiment se noue, qu'on le veuille ou pas…

Sache que tu m'inspires, ma chère Diana :

Je voudrais te dire « я люблю тебя »…

Sous une capuche rouge, un sourire radieux,

Un de ces sourires qui vous rendent heureux…

Sous une capuche rouge, deux superbes yeux,

De ceux qui font dire « c'est toi que je veux »

Sous une capuche rouge, de jolis cheveux,

De ces cheveux d'ange comme tombés des cieux…

Un chaperon rouge, comme c'est curieux,

Comme c'est étrange… j'en tombe amoureux…

Sous ton manteau rouge, ma chère Diana,

Il y a un cœur que j'aimerais à moi…

Tous les cœurs sont rouges ; le mien bat pour toi :

Tu fais mon bonheur lorsque tu es là…