Je suis le vent léger qui fait voler les feuilles
Chuchotte à ton oreille d'humbles pensées d'orgueil
Mais je suis le vent fort, annonciateur d'orage
Qui fait plier les arbres qui me barrent le passage
Je suis le feu dans l'âtre, qui réchauffe le coeur
Et le feu dans le ciel qui fait éclore les fleurs
Le feu qui dévore tout et qui n'en rend que cendres
Mais dont le crépitement est si doux à entendre
Je suis le sable doux qui garde ton empreinte
Et le rocher massif que rien ne peut atteindre
La terre sèche et aride d'un continent lointain
Et la boue familière, la poussière du chemin
Je suis l'écume des vagues au doux parfum du large,
La pluie qui tombe à verse des plus noirs des nuages
Lorsque j'en ai envie, nuages blancs, arc-en-ciel,
Et puis, la neige aussi, si froide, mais si belle
Je suis l'herbe qui pousse, où tu viens t'allonger
Les fleurs au doux parfum que tu aimes admirer
L'Arbre au moins centenaire où tu voudrais grimper
Et le fruit que tu cueilles, délicieux à manger
Je suis née de cette Terre dont tu vas hériter
Je suis Nature, ta mère, il faut me préserver.