§ Posté le 09/11/2009 à 23h 42m 17
Ô bel arbre, ô vieux sage,
Impassible et rugueux,
Plein de force sans âge,
Inerte à beaucoup d’yeux.
La vie palpite en toi,
Comme en toute la Terre,
En ta sève, en ton bois,
Le plus beau des mystères.
Un souffle dans tes feuilles,
Pour qui sait ouvrir l’œil
Et se laisser aller,
Révèle tous secrets,
Car de ta frondaison
A tes vieilles racines,
Se trouve la maison
D’un mond’ qui me fascine
Souvent, dans le silence
D’une noire futaie,
J’ai saisi la mouvance
De quelques pas feutrés.
Qui donc dans ta feuillée,
Sans cesse nous observe ?
Dryades ou menues fées,
Qui à toi se réservent.
Et en ton souffle vert,
Peur et respect se mêlent ;
Une vie qu’il faut taire
Car si l’Homme s’en mêle,
De son médiocre esprit,
Il corromprai les jeux
D’une grouillante vie
Qui lui survivrai peu.