§ Posté le 25/11/2007 à 23h 20m 10
Elle ne vient pas à nous, alors on partira
On ira la chercher ensemble, toi et moi,
Et par toute la Terre, ensemble, on voyagera,
Je te promet qu'un jour, enfin, on la trouvera,
En Bretagne peut-être, dans la lande et le vent,
L'Orée de Brocéliande, à nos rêves d'enfant,
C'est là qu'il fut un temps, on la trouvait cachée,
Refuge de légende appartenant aux fées
Peut-être en Normandie, où flotte le drapeau
Aux deux léopards d'or, du beau Pays de Caux,
Sur les rives de la Seine, la ville aux cents clochers,
Et plongeant dans la mer, les falaises de craie
Là haut, dans les montagnes où la lune brille le soir,
Où l'on respire à fond l'air pur haut-savoyard,
Où l'on peut admirer le vert gris de l'été,
Et lorsque vient l'hiver, les sapins enneigés
Ou bien au son des flûtes de ce beau pays vert,
Où le trèfle a trois feuilles: l'eau, le feu et puis l'air
Ou bien chez leurs voisins, aux si longues épées,
Au milieu des highlands empreints de liberté
Ou parmi les bisons, les plaines et les canyons
Dans l'Ouest si lointain, au coeur de Yellow Stone,
Et la faune sauvage nous laissera approcher,
Nous, éternels papooses, en indiens déguisés
Ou bercés par les vagues, au milieu de la mer,
Sur le pont d'un bateau libre, rapide et fier,
Guidés par les lueurs d'un beau ciel étoilé,
Betelgeuse, Altaïr ne sauraient nous tromper
Ou bien dans le désert, où lorsqu'il se fait tard,
Les plus froides des nuits succèdent au cagnard,
Où les chameaux avancent sur des braises ensablées,
Et où les hommes vivent dans de grands trous creusés
Au pays des lamas, qui sait ? Il est si beau,
Au son d'une syrinx, voir les Andes de haut,
On trouve là les restes des géants du passé,
Là passent les condors, et là est né le Che
Peut-être iront-nous là où gêlent les volcans,
Dans les sources d'eau chaude, sous les geysers brûlants,
Là où coule la lave au milieu des glaciers,
Où flottent les icebergs sur la mer gelée
Si le voyage nous lasse, alors on s'arrêtera,
Quelque part, n'importe où, ensemble toi et moi,
Et alors, sans relâche, si elle n'existe pas,
Ici même, tous ensemble, on se la construira
Et notre quotidien y sera l'amitié,
Notre Pays, la Terre, et notre Vie, la Paix,
Sans pouvoir ni argent pour corrompre les hommes,
On l'aura, tu verras, notre île d'Avalon!