§ Posté le 28/02/2015 à 19h 12m 51
Cela commence à faire un moment que je ne me suis pas montré ici : toutes mes excuses, mais ces dernières semaines ont été assez surchargées. Ma thèse, évidemment, et puis les préparatifs des prochaines Journées du Logiciel Libre, un peu plus compliquées que prévu (mais avec tout le mal que je me suis donné pour le programme, j'espère que vous viendrez nombreux !)
Et aussi pas mal d'autres trucs, dont une conférence sur le Libre la semaine qui vient (j'en publierai ce que je pourrai ici) et le salon Primevère le week-end dernier, qui s'est tellement bien passé que, contrairement aux années précédentes, je n'aurai pas besoin de faire un article pour répondre à des conférences anti-numériques qui n'ont à ma connaissance pas eu lieu.
J'ai quand même rédigé quelques articles durant ma période de silence, mais ceux-ci sont en attente de relecture ou de validation autre part, et ne seront donc publiés ici que plus tard. Disons qu'au moins, ça aura retiré à rushou une excuse pour procrastiner sa rédaction – et ça a aussi permi à quelques-uns de mes camarades du Planet TdCT de montrer que je n'étais pas le seul à y être encore en vie.
Mais bref, j'arrête de raconter des trucs inintéressants et, puisque Maître Eolas lui-même semble avoir repris les activités sur son blog, il est grand temps que j'en fasse autant.
Donc, pour me faire pardonner de mon silence de ces derniers temps, j'avais envie de vous faire du gâteau. Mais comme ça reste encore délicat de faire circuler du gâteau par le réseau, je vais faire mien un vieux proverbe :
Donne un poisson à un homme : tu le nourriras un jour ; apprends-lui à pêcher : il se nourrira toute sa vie.
Voici donc une recette de gâteau qui me vient de mon frère. C'est l'une des plus simples que je connaisse (vous fournir la seule – et courte — liste des ingrédients suffirait amplement), et néanmoins, le gâteau qui en résulte est particulièrement bon.
Pour commencer, il faut prendre une plaquette de chocolat à cuire. Noir, évidemment. Mon frère conseille celui-ci, et je n'ai pas vraiment eu l'occasion d'en essayer d'autres.
Mettez-donc le chocolat seul dans une casserole, que vous chaufferez à feu doux (veillez bien à ce que ce soit au minimum, sauf si vous tenez à devoir racler du chocolat carbonisé au fond de la casserole comme ça m'est déjà arrivé).
Pendant ce temps, dans votre meilleur saladier, ouvrez trois œufs entiers (en prenant soin de ne pas laisser de morceaux de coquilles), sur lesquels vous verserez une centaine de grammes de sucres (les conditions techniques m'ayant plusieurs fois conduit à travailler « au pifomètre », je précise que ce n'est pas au gramme près), ainsi que trois cuillères à soupe bien pleines de farine, et une pincée de sel.
Lorsque le chocolat est fondu, transférez-en autant que possible de la casserole vers le saladier (il en reste malheureusement toujours une partie réfractaire qui ne partira de la casserole qu'au moment de la laver), et mélangez le tout vigoureusement jusqu'à ce que ça ait une consistance de pâte à gâteau, c'est-à-dire qu'il n'y ait plus de grumeaux et qu'on ne fasse plus la différence entre les différents composants.
Ceci fait, transférez cette pâte dans un plat (là encore, il en restera toujours une partie dans le saladier, quelque application que vous mettiez au transvasement. N'hésitez cependant pas à en manger un peu « comme ça » au passage : la pâte à gâteau, c'est bon aussi ) et mettez au four, pas trop fort.
Dès que l'on peut planter un couteau dans le gâteau sans qu'il ressorte tâché de chocolat, c'est prêt, il ne reste plus qu'à sortir ça du four et à se régaler
On récapitule :
Trois œufs entiers
Cent grammes de sucre
Trois cuillères à soupe de farine
Une plaquette de chocolat noir à cuire
Une pincée de sel
C'est tout. Aucun besoin de beurre, même pour le plat ; et la levure est inutile.
Notez d'ailleurs que, comme il n'y a ni beurre, ni lait, ni rien de ce genre, et à moins qu'il n'y ait des problématiques que j'ignore concernant la production des autres ingrédients, ce gâteau me semble presque en mesure de satisfaire les – fort compréhensibles au demeurant – exigences culinaires des personnes véganes ou végétaliennes.
Le seul point susceptible de les rebuter est bien évidemment les œufs ; mais voyez avec elles : si vous choisissez, ce que je ne saurais que vous conseiller, des œufs de poules élevées en plein air, et n'ayant donc pas à subir les horribles conditions de l'élevage en batterie (certains de mes cousins, vivant à la campagne, peuvent faire ce gâteau avec les œufs des quelques poules élevées dans leur jardin), cela peut avoir des chances de leur convenir.
Comme toute recette, celle-ci saurait évidemment être soumise à modifications (ce n'est pas pour rien que Stallman a eu l'idée de proposer la pâte à crêpes comme une comparaison possible pour décrire le code sous licence libre), mais je risque fort de ne pas m'y risquer personnellement.
Toutefois, si vous expérimentez des variations couronnées de succès, n'hésitez pas à les partager ici (Et si d'aventure vos expérimentations s'avéraient peu recommandables, n'hésitez pas à le signaler non plus. On sous-estime beaucoup trop l'intérêt de publier ce qui ne marche pas, ce qui permet pourtant d'éviter aux autres de refaire les mêmes erreurs).